Un soir que je me baladais du coté de la bibliothèque Mitterand, en cette fin d’année 2012, je tombais sur des affaires étalées sur le trottoir. Un pull, quelques objets sans grande valeur et un livre broché. Certainement tout ce qu’il restait du contenu d’un sac qui venait d’être volé. Aussitôt, en le parcourant, je compris que la découverte de ce livre n’était pas dû au hasard. En effet, il s’agissait d’une thèse de doctorat datant de 1991 de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales dont le titre est: Les compagnons invisibles – Femmes et cultes de possession Umbanda et Mina (Bélem Brésil).
Un travail conséquent puisque les 550 pages ne sont que le deuxième volume. Il est donc question d’animisme en Amérique Latine et cela est traité de manière on ne peut plus sérieuse. Je décide donc de le garder pour le lire à tête reposée.
Une fois chez moi, je me rends vite compte que tout ce que je lis fais étrangement écho au savoir que j’ai accumulé ces derniers mois dans le domaine des esprits. Cependant demeure toujours cette question de cette distinction entre esprits de la transcendance et esprits de l’immanence. Tandis que le Coran avait un effet sur les uns, les autres n’étaient pas affectés. Dans la même période, je questionnais à ce sujet un ami à moi qui est un musicien africain. Il est animiste et pratique régulièrement des sacrifices. Tout ce qu’il me disait collait parfaitement avec mes autres sources de connaissance à la fois théorique et pratique. Difficile de comprendre la nature des entités et de leurs différences, mais, au moins je comprenais les bases de leur interaction avec nous.
Un soir mon ami m’emmenait dans une soirée africaine à Paris. La plupart des gens présents sont des musiciens, joueurs de djembé pour la majorité d’entre eux. La trance vient puiser ses sources dans les musiques traditionnelles, il est donc logique pour tout tranceux de trouver très vite ses marques corporelles dans les rythmes joués. D’autant plus si les musiciens sont rapides et énergiques. Je me mets donc à danser avec cette façon si particulière qu’ont les tranceux et auquel les africains ne sont pas habitués. Ils sont généralement intrigués mais enthousiastes.
L’un d’eux m’aborde. Il connait la trance. A sa manière de parler, je vois bien vite que je n’ai pas affaire à un simple musicien africain. Assez vite, la conversation s’oriente vers le domaine spirituel. Je constate qu’il possède beaucoup de savoir. Me voilà donc ravi de faire une telle rencontre. Toutefois, j’ai appris, de par mon expérience, que dans ce genre de situation je devais me méfier. Ma naïveté a donc très vite disparu tout en me comportant comme si de rien n’était. Au bout d’un moment, me parlant de bouddhisme, il me parle de niveau spirituel, de paliers à atteindre. Il devient vite méprisant à l’égard du commun des mortels qu’il considère comme ignorant. Il prône une vision hiérarchique des choses. Il n’en faut pas plus pour comprendre à qui j’ai affaire réellement. Je comprends qu’il est en réalité, l’équivalent dans l’immanence de ceux qui pactisent avec les djinns dans la transcendance. J’imagine que c’est assez dur à comprendre pour quelqu’un qui n’est pas familier avec ce vocabulaire et ces notions. Vous allez comprendre par la suite.
Mes raisonnements s’appuient sur les analogies et les parallèles. Je me revoyais donc plusieurs mois plus tôt avec les satanistes autour de moi.
La meilleure défense est l’attaque et je ne suis pas là pour me balader. Comme je l’avais fait avec le « comte de Paris », (voir:https://www.stephanpain.com/2013/05/21/le-mal-est-relatif-le-bien-est-absolu-2/ ) je lui montre mes boucles d’oreille et lui explique leur signification: celle de droite est une étoile qui symbolise la Kaaba et qui signifie la mort transcendante, tandis que la gauche symbolise le Gange et signifie la mort immanente. (Je ne porte plus ces boucles d’oreille depuis un bon moment maintenant)
L’homme, vraisemblablement troublé et incapable de répondre, se tourne vers une autre personne et s’adresse à elle. J’ai fait mouche.
En partant, je me rends compte qu’il boite. Un détail qui, dans ce genre de situation, prend toute son importance.
Nous rentrons tard et je me réveille tôt. La journée suivante s’avère pénible.
Là où cela commence à m’inquiéter, c’est que la nuit suivante, malgré la fatigue, je n’arrive pas à m’endormir. Je ne cesse de me tourner et de retourner. Le lendemain est encore pire que la veille. Pendant 4 jours, je ne vais pas parvenir à dormir correctement. J’écoute du Coran. Aucune réaction. En désespoir de cause, je vais dans la forêt à coté de chez moi. Le contact avec les arbres m’apaise un peu, mais je sens toujours quelque chose d’étrange en moi.
Il y a un arbre juste à coté de chez moi qui, bien qu’il ne soit pas gros et qu’il n’ait rien d’extraordinaire visuellement, dégage une énergie très forte. Je me positionne contre lui avec la volonté du désespoir. Une formidable énergie me traverse. Je sens un mouvement vers le bas. Je « visualise » une sorte de forme vaguement humaine d’environ 1 mètre de hauteur, juste avant qu’elle ne disparaisse dans la terre.
Aussitôt mon mal de tête disparait et je me sens libéré. Le soir venu, je me couche et dort normalement.
Bien sur, j’en parle à mon ami africain. Il ne me croit pas. Il pense que tout cela est le fruit de mon imagination. Je me dis que si lui ne me croit pas alors qu’il croit dans les esprits, qui pourrait me croire?
Je me tais donc et ce, jusqu’à aujourd’hui. A présent, je peux assumer tranquillement ce genre de propos et aspirer à être cru et compris.
Un mois plus tard, j’allais à Notre-Dame des Landes et rencontrais un autre gourou « immanent ». Voir:https://www.stephanpain.com/2013/05/26/le-developpement-est-arrete/
J’espère que toutes ces informations sur l’énergie spirituelle immanente, les djinns, le ayn (mauvais oeil), la trance, le bouddhisme, les mantras, le ohm ne sèment pas la confusion dans les esprits. L’essentiel est de saisir la complémentarité des enseignements du Livre avec ceux transmis aux indiens, ainsi que la nature des entités spirituelles néfastes qu’ils aident à combattre. D’autres articles seront rédigés pour faire le tour du sujet.