samedi 23 novembre 2024

De sang et d’eau

Du sang et de l’eau, voici ce qui jaillit lorsqu’un soldat romain transperce avec sa lance la poitrine du crucifié. De nombreuses interprétations ont été proposées. Essentiellement du symbolisme. Il m’a semblé que le sujet était de circonstance en ce samedi de Pâques. Tandis que les synoptiques réduisent le temps de la crucifixion, le 4ème évangile a tendance à s’appesantir. Ce geste de lance est l’ultime épisode de la Passion. Il apparait clair qu’il exprime bien plus que ce que nous est livré. A vrai dire, argumenter à charge et à décharge est une perte de temps. Étant donnée la nature du récit, ce passage est inventé et sert un propos occulte. Nous allons tacher de le saisir.

Tout d’abord, débarrassons-nous d’un torchon qui occupe les esprits depuis bien trop longtemps. Dans la mesure où la personne qui a commis ce torchon a jugé utile d’y reproduire le coup de lance, nous en déduisons simplement qu’il s’agit d’un faux. Inutile de dépenser d’avantage d’énergie et d’argent. Je me suis penché sur le sujet, il y a quelques années, et en tant que photographe, j’ai assez vite compris. L’image obtenue n’est pas celle que l’on obtiendrait en posant un tissu sur un cadavre, mais celle que l’on obtiendrait si on projetait l’image dessus. L’image contient l’information de la 3ème dimension. Le principe de sténopé est connu depuis l’antiquité. La brulure observée sur le tissu peut correspondre à une réaction chimique. Quant aux taches de sang, elles ont été obtenu par contact direct avec un cadavre frais. Il est même tout à fait possible que le tissu provienne effectivement de la région concernée et date de la bonne période, voire que l’objet a été créé au cours du premier siècle.
Voilà. Rideau. Fin de la comédie.

Ceci étant dit, replongeons dans l’histoire. Nous voilà de retour en Égypte sous le long règne du 3ème pharaon de la 19ème dynastie. Revenons à cette fameuse stèle des 400. Nous en étions arrivé à la conclusion qu’il s’agissait bel et bien du prophète Moïse, paix sur lui, sur la droite de la stèle. Ce qui expliquait qu’il avait subi des outrages ultérieurs. Le nom, clairement lisible, est ((p)ara)-Moses. J’émettais l’hypothèse, considérant le fait qu’il s’agissait d’un nom de divinité, qu’il s’agissait du nom d’une divinité créée pour l’occasion en lien avec le désert de Paran situé dans la péninsule nommée actuellement Sinaï. Je raisonnais alors en cherchant un mot égyptien. Auparavant, j’avais cherché une déesse du Nil ou de l’eau, sans succès. Je me basais alors sur la Bible puisque celle-ci établit un lien entre le nom et les conditions de sa découverte miraculeuse. Ce n’est que ce matin, que le nom m’a sauté aux yeux. En effet, je suis abonné à plusieurs chaines rabbiniques. La lecture de la Torah est divisée en parashas. Certaines sont groupées selon les particularités du calendrier. Cette semaine c’est la parasha Tsav. Mais, à ces mots sont accolés: Shabbat Para. Il s’agit du fameux décret de la Torah, celui de la Para adouma, celui qui donne son titre à la plus grande sourate du Coran: al baqara. Ce mot je le connais bien, mais je n’avais pas osé faire le lien. En égyptien, vache se dit autrement. Tentons une explication. D’après ce que nous avons compris, il y a de fortes chances que la famille régnante de la 19ème dynastie soit en réalité descendante de cananéen, voire issue de Jacob, paix sur lui. Dans le deuxième cas, si ils ont renié la religion de leur ancêtre, ils ont conservé certaines caractéristiques, notamment des mots du vocabulaire. En Égypte antique, les bovins ont une place honorable. Il est fort possible que le mot hébreu soit connu, y compris par des négateurs. Tia, la soeur du pharaon, conscient de ses origines, désireuse d’œuvrer à l’inverse du décret à l’égard des fils d’hébreux, comprit immédiatement la dimension miraculeuse de ce qu’elle vivait.

Ex 2.10 Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon, et il fut pour elle comme un fils. Elle lui donna le nom de Moïse, car, dit-elle, je l’ai retiré des eaux.

Comme la mention qui précède est absente, cette phrase n’a pas de sens. Si nous ajoutons Para, cela en a. Voici ce que l’on apprend sur le delta du Nil: Il se situe au nord de l’Égypte et commence au nord de la ville du Caire, à quelque 150 km de la côte méditerranéenne, en un lieu que les Égyptiens nomment « Le Ventre de la vache » (Batn el-Baqara). Il est clair que cette appellation qui fait du ventre de la vache le point de naissance du delta du Nil, la zone fertile du fleuve, ne provient pas de la culture monothéiste. Ce nom a surement traversé les millénaires. Tia a donc nommé l’enfant « celui qui est issu ( des eaux qui s’écoulent du ventre) de Para ». Le mot utilisé était un hommage à ses ancêtres et la construction du nom selon la culture dominante. Il lui aura suffit de déclarer qu’il s’agissait là d’une divinité nouvelle dont elle se faisait représentante comme en atteste la stèle. Étant donné le nombre de divinités existantes, il n’y avait là rien d’extraordinaire, dans la mesure où cette divinité n’avait aucune prétention dynastique. Il semblerait que le rang social correspond à celui de la divinité à laquelle les humains étaient liés. Considérant le faible prestige de cette divinité, c’est sans hésitation que le pharaon transféra la divinité tutélaire de sa famille à son vizir. Ce faisant, il s’affirmait comme lié à la divinité principale du panthéon.

Par la suite, lorsque le prophète, paix sur lui, laissa son peuple pour recevoir la Révélation, le Samiri argumenta sur le fait qu’il s’inscrivait dans ses pas (Taha – 96). En effet, le veau d’or est lui aussi issu de la vache. Il n’a fait que rappeler le nom de naissance du prophète.
Notons que dans la mythologie égyptienne plus récente, la déesse dont nous trouvons la présence suggérée dans le livre d’Esther, a été muni de la coiffe de la déesse vache _athor: le disque solaire entre les cornes. Cette déesse a donc hérité de la fonction de résurrection symbolisée par cette coiffe tout en étant débarrassé de l’aspect sympathique de la vache. Elle est la déesse qui incarne la beauté féminine. Cette fusion témoigne d’une évolution du polythéisme ancien vers un dualisme d’opposition à la Révélation.

Fort de cette compréhension, nous pouvons retourner dans la Judée du premier siècle. Les rédacteurs du 4ème évangile, si, comme nous l’avons compris, se nourrissent de diverses traditions polythéistes, il n’en demeure pas moins que le culte rendu à la déesse est prédominant. La présence des 3 pyramides sur la tombe de la couronne d’Adiabène ne laisse que peu de place au doute. Je rappelle que la coiffe solaire cornée est une évocation de la pyramide (horizon de khoufou) et de la renaissance. Bien sur tout cela est occulte, et se pare de légitimité monothéiste aux yeux du peuple. De ce que nous comprenons, la famille noble n’a pas misé sur la communauté chrétienne des premiers siècles. Toutefois, elle est étroitement liée à la tradition johannique. Un vide s’est donc créé. Je m’explique. Sans que l’on comprenne véritablement pourquoi, un culte est apparu à peu près au même moment que la rédaction du 4ème évangile: le mithraïsme. Ce culte n’a qu’un lointain rapport avec celui pratiqué en Perse. Il s’agit d’une réadaptation. Il est pratiqué essentiellement par les membres de l’armée et s’affirme en rival du christianisme naissant. Les éléments qui ont retenu mon attention sont:
« il naît d’une roche (pétrogenèse), et fait jaillir une source d’eau, ce qui permet à la nature d’entamer sa renaissance. » Les reliefs d’une coupe trouvée à Mayence  semblent représenter une initiation mithraïque. Sur la coupe, l’initié est représenté comme étant conduit dans un endroit où un Pater serait assis sous les traits de Mithra avec un arc tendu. L’initié est accompagné d’un mystagogue qui explique le symbolisme et la théologie à l’initié. On pense que le rite reconstitue ce qu’on appelle désormais le « miracle de l’eau », dans lequel Mithra tire un éclair dans un rocher, et du rocher jaillit maintenant de l’eau. »
et le sacrifice du taureau: « Après la poursuite et la maîtrise du Taureau, le dieu l’emporte dans une caverne où il le met à mort. Ce sacrifice, et notamment le sang et le sperme de l’animal, permettent de nourrir la nature, l’ordre cosmique est rétabli. » Le sang était projeté lors de rites à la manière de l’eau bénite (rites dissociés du banquet).
Ces éléments ne constituent pas une preuve du lien avec le coup de lance. Ce qui nous fournit un indice de la connexion est le porteur du coup de lance: un soldat. Le culte était populaire dans l’armée. Le dieu n’utilise pas une lance mais une épée qu’il plonge dans l’animal. Il s’agit en quelque sorte d’un geste fondateur. Un élément important, rapporté par l’archéologie, est la présence au sein des lieux de culte d’un personnage secondaire. En voici la description:

L’un des traits les plus caractéristiques et les plus mal compris des Mystères est la figure nue à tête de lion que l’on trouve souvent dans les temples mithraïques, nommée par les érudits modernes avec des termes descriptifs tels que léontocéphaline (à tête de lion) ou léontocéphale (à tête de lion). Son corps est celui d’un homme nu, enlacé par un serpent (ou deux serpents, comme un caducée ), la tête du serpent reposant souvent sur la tête du lion. La gueule du lion est souvent ouverte. Il est généralement représenté comme ayant quatre ailes, deux clés (parfois une seule) et un sceptre à la main. Parfois, le personnage se tient debout sur un globe sur lequel est inscrite une croix diagonale. Sur le personnage de l’Ostia Antica Mithraeum, les quatre ailes portent les symboles des quatre saisons, et un éclair est gravé sur sa poitrine. À la base de la statue se trouvent le marteau et les pinces de Vulcain ainsi que le coq et la baguette ( caducée ) de _ercure . Une rare variation de la même figure se retrouve également avec une tête humaine et une tête de lion sortant de sa poitrine. Bien que les figures à tête d’animal soient répandues dans les représentations mythologiques égyptiennes et gnostiques contemporaines, aucun parallèle exact avec la figure léontocéphaline mithraïque n’a été trouvé.

Pour qui détient le bagage, il reconnaitra le personnage évoqué dans J3.14. Il est normal que les modernes aient du mal à comprendre. Ils n’ont pas les clefs détenues par le personnage. Le coq, le caducée de la guérison. Certains détails des évangiles sont présents. Nous pourrions décortiquer les rituels et les interconnexions avec le culte chrétien pendant un long moment. Retenons que le point central du culte est le banquet et que l’archéologie montre que ce qui était partagé était le pain et le vin. A ne pas confondre avec l’utilisation du sang du taureau. (La connexion pascale du sacrifice n’était pas établie)

Tout porte à croire que ce culte est une réinterprétation des évangiles, selon la théologie johannique et dont le geste fondateur est le coup de lance qui fait jaillir le sang et l’eau. Selon moi, si le taureau est mise à mort, ce n’est pas qu’il incarne un ennemi intemporel, mais plutôt parce qu’il s’agit plutôt de célébrer une renaissance d’un culte dans une nouvelle dimension. Le taureau incarne l’ordre ancien issu de l’Égypte. C’est l’ordre militaire à la romaine, donc une figure humaine qui se substitue à l’antique figure animal à présent dépassée. Ce culte a cohabité avec le christianisme naissant car celui-ci était aux mains des persécutés et était donc un culte de dominés. Lorsque la situation a changé, ce culte a donc pu être absorbé. Non pas qu’il a disparu, mais qu’il a su s’immiscer dans le culte chrétien en y imposant certains aspects de son rite. Notamment, ce qui vient immédiatement en tête est l’introduction de la consommation du vin plutôt que son aspersion. De culte à mystère, il a muté en une croyance réservée à une caste d’initiés à l’intérieur de la religion populaire. Dit comme cela, nous pourrions minimiser le danger. Pour comprendre sa nature, il convient de se remémorer la base du mythe de ce culte.

« Dans le monde romain, _ithra devient le protagoniste d’un mythe qui circule dans les cercles de ses adeptes. Ses principaux épisodes ont pu être reconstitués par l’analyse des images provenant des lieux de cultes mithriaques. Il est constitué de quatre grandes séquences. Le prélude intègre _ithra dans le cadre mythologique traditionnel de monde gréco-romain : après la création du Monde, Saturne prend le pouvoir, avant d’être détrôné par son fils Jupiter. S’ensuit un conflit entre partisans des deux grands dieux, qui se conclut par le triomphe du fils. L’ordre est rétabli dans l’Univers. »

L’ordre nait du chaos. Le dualisme. Si nous nous posions encore des questions, la présence du bonne phrygien, coiffe emblématique de la divinité, apparait en bonne place sur tous les courriers nous demandant de l’argent pour alimenter les caisses en ce 21ème siècle dans notre cher pays.

Il semblerait que l’entité  demande toujours plus de sang et d’eau.

Pour conclure sur le motif initial de l’insertion théologique du coup de lance qui clot l’épisode de la Passion, nous sommes bien dans une démarche de symbolisme. Celui-ci va au delà des interprétations chrétiennes car il s’agit de créer une articulation avec les cultes anciens. Les rites greco-romains de l’antiquité avaient emprunté aux sacrifices pratiqués au Temple. Il s’agit donc bien de donner une nouvelle impulsion en passant de l’animal à l’homme. En cela, la Révélation procède de la même mécanique d’évolution. Le nouveau culte romain oriente spécifiquement vers le taureau, trahissant malgré lui en cela la véritable nature du mystère de l’évangile. A savoir que le coup de lance s’inscrit comme une évolution des cultes égyptiens antiques. A une subtilité près, le coup de lance n’est pas un geste militaire mais évoque d’avantage le geste de tranchage lié à l’Alliance. Le sang et l’eau seraient les liquides qui s’écoulent du ventre maternelle lors de la naissance. Ce ventre maternelle est celui de la déesse vache. Son culte connait une renaissance en parasitant la Révélation puisque ses adeptes nourrissent un sentiment de revanche lié à l’inversion du dualisme. Dualisme qui acquière sa pleine maturité au travers de ce geste.

Paix  sur vous.

En complément

En couverture, vous pouvez voir un dessin mural datant du christianisme primitif. Il s’agit de ridiculiser un certain Alexamenos qui adore un dieu à tête d’âne crucifié. Si je place cette image ici, dans le contexte d’une étude sur le culte à mystère autour du mythe au taureau, c’est parce que je pense que cette caricature n’est pas issu d’une simple blague mais est le fruit d’une redoutable critique théologique. Nous sommes en réalité, non pas dans une guerre entre païens et chrétiens, mais plutôt entre « chrétiens ». Bien sur, l’auteur du graffiti est surement polythéiste, mais la calomnie a été amplifiée opportunément par un groupe « chrétien ». Si je place le mot chrétien entre parenthèses, c’est parce que je ne considère pas ceux qui détournent les évangiles comme tels. D’ailleurs eux-mêmes devaient considérer ce terme comme péjoratif. Voici l’explication. Il s’agirait non pas de ridiculiser tous les chrétiens, mais spécifiquement ceux qui suivent l’apôtre des gentils. En effet, il est dit que le récit fondateur de l’adhésion à la foi chrétienne de l’apôtre est sa vision sur le chemin de Damas. Or, dans cette vision, il est dit que Jésus s’adressait à lui en lui posant la question: « Pourquoi me persécutes-tu? »

Aux chapitres 22 à 24 du Livre des Nombres, Balaam est mandé par Balak, roi de Moab, pour maudire les Israélites qui, après avoir traversé le désert, traversaient ses territoires vers le pays de Canaan. Le devin, monté sur une ânesse, se rend chez Balak; mais, en chemin, l’ange du Seigneur, tenant une épée nue à la main, empêche l’ânesse d’avancer malgré les coups donnés par son maître. L’ânesse, douée tout à coup de la parole, reproche à son maître sa dureté.

Nb 22.28 L’Éternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam: Que t’ai je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois?

Balaam est tué par les hébreux (Nombres 31. 8) durant le massacre de la population du pays de Madian organisé en représailles (Nombres 31. 17).
Dans la Deuxième épître de Pierre, ceux qui écoutent les faux docteurs, introducteurs d’hérésies, s’égarent en suivant la voix de Balaam (2 P 2. 15). L’épitre est considérée comme étant tardif et issu d’une pensée s’inscrivant dans la tradition paulinienne. La fin de la lettre est beaucoup trop complaisante et aucun détail n’est donné pour étayer les accusations.

Balaam est cité comme occasion de chute du peuple de Dieu dans les épîtres de Jude et l’Apocalypse (Jude 1. 11. Apocalypse 2. 14 ). Jude est une lettre courte. Peu de détail encore une fois sur les motifs d’accusation. La seule chose que l’on retient est que la lettre a été rédigée essentiellement contre un groupe particulier. Elle témoigne donc d’une profonde scission au sein des chrétiens.

Si ce personnage secondaire est cité dans le corpus néo-testamentaire, et est en quelque sorte remis au gout du jour, c’est surement car une polémique a éclaté au sein de la communauté naissante. Deux camps se dessinent donc. Cela ne signifie pas que leur nombre total se limite à deux.  Il apparait clair que dans l’Apocalypse, si ce personnage est cité  c’est pour établir un lien entre lui et l’apôtre des gentils. Ses détracteurs, en réponse à son affirmation qu’il a parlé au Christ, lui rétorque que le Christ dont il parle n’est qu’un âne. Nous pouvons déduire de cela que si la mort de l’apôtre n’est pas rapporté dans les textes, c’est surement parce qu’elle est analogue à celle du devin de la Torah: il aurait été tué par cette faction des chrétiens. Mais ce n’est qu’une interprétation. Cela pourrait également constituer une menace à son encontre. Ou bien plutôt, considérant les dates de rédaction, une menace quant à son souvenir, c’est à dire détruire son influence théologique puisque l’homme est mort depuis un bon moment.

2.14 Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité.
2.15 De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.

L’accusation concernant la viande est clairement une attaque contre la théologie paulinienne. En ce qui concerne le terme Nicolaïtes, j’émets l’hypothèse que le terme vise à désigner un groupe qui refuse de se soumettre à l’autorité des Apôtres. Nicolas signifie victoire du peuple. Ici, il faudrait le comprendre dans le sens d’une prise d’autorité par un pouvoir horizontal aux dépens du groupe légitime choisi par le prophète. En fait de peuple, il s’agit toujours de l’autorité de l’apôtre des gentils, bien entendu. Cette escroquerie à  la représentativité fait toujours recette en politique actuellement.
Malgré tout, si cette pseudo forme d’horizontalité est dénoncée, cela ne légitime pas pour autant son auteur qui se revendique d’une autorité, qui si elle est verticale, n’en est pas moins illégitime aux yeux d’une partie des chrétiens. Cela explique pourquoi  le propos est aussi obscure, il ne s’adresse qu’à des initiés.

Notes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti_d%27Alexamenos

https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_la_vache_du_ciel

https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9nop%C3%A9

http://chemin47.eklablog.net/le-culte-de-mithra-a117846682