Continuons à naviguer entre les stèles, voulez-vous. Pour comprendre le monde spirituel moderne, seul espoir de résoudre les conflits politiques, il est illusoire de se cantonner à analyser la géo-politique et de ne remonter qu’au 19ème siècle, au moyen-age pour les plus courageux voire aux empires gréco-romains pour les extrémistes. Il convient de revenir à la source de la déviation. Si dans un article récent, je déclarais que nous étions « entre les stèles », c’est parce que nous sommes sur le point de quitter la période de confrontation entre la Révélation et son opposant. Jusqu’au moment de la confrontation, les deux entités étaient restées à l’état de lignée familiale et ne s’étaient jamais affrontées. C’est donc bien la stèle cachée dans les sous-sol d’un musée allemand qui marque la présence au coté du pharaon de son vizir qui constitue le marqueur du début de la confrontation (voir phoque-abstraction https://www.stephanpain.com/2023/05/15/phoque-abstraction/). De l’autre coté le nom du même vizir se retrouve dans le Livre (Coran seulement). La stèle de fin, la virtuelle, est celle qui marque la fin de cette période. Depuis de nombreuses années, mon travail consiste à faire apparaitre en pleine lumière ce qui était caché et à extraire le mensonge introduit dans la Révélation. Si l’année 2023 a été un tournant dans cette quête, une stèle restait pourtant en suspend. Le temps est venu de vous en parler. Comprenez bien que nous entrons en territoire totalement inconnu. Je compte sur le fait d’exposer ma théorie par écrit afin de la faire évoluer plus tard. Dans le monde de l’informatique, on utilise le terme version béta.
Exposé des données
La stèle des 400 est largement méconnue du grand public, au bénéfice par exemple de celle de Meren_tah, de datation similaire (25 ans plus tard environ), où selon certaines interprétations, figurerait la première mention d’Israël. Elle fut découverte une première fois puis enfouie de nouveau dans le sol. Concernant le nombre de 400 aucune explication réellement éclairante n’est fournie. La stèle est clairement attribuée au premier pharaon de l’Exode, celui qui a vécu pendant 90 ans. Son fils est mort au terme de 10 ans de règne (noyé après que les murs d’eau sont retombés sur lui). Le pharaon rend hommage à son père, ainsi qu’à son vizir. Il y est question du dieu _eth. Le pharaon réalise l’offrande de deux pots de vin au personnage de gauche (en lien avec cette divinité). En tombant dessus, j’ai de suite compris l’importance de cette stèle. J’ai aussi vite compris que les informations allaient être très restreintes car l’équipe d’en face sait se protéger. En fouillant le net, j’ai fini par dénicher un site personnel d’un passionné d’égyptologie. Armé de sa connaissance des hiéroglyphes, il s’est employé à livrer une traduction de son texte puisque les milieux autorisés semblaient ignorer l’objet. Si nous étions de vilains complotistes, nous pourrions penser que ce manque d’information au grand public est intentionnel et que cette stèle représente bien plus que ce que l’on veut bien en dire. Nous avons à faire avec un beau bébé en granit de 220 cm de haut qui pèse plusieurs tonnes.
Contenu
Voici le dessin de la stèle. Des parties sont manquantes. En dessous de la scène, nous avons 12 lignes visibles de hiéroglyphes. Les 4 premières glorifient le pharaon qui a commandité la stèle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A8le_de_l%27an_400
1.Que vive le ***, seigneur des Fêtes Sed (fête donnée pour les 30 ans de règne du Pharaon)
2.Celui qui est sous la tutelle des Deux-*** (divinités de haute et basse Égypte)
3.***, le prince qui a équipé les Deux-Terres en monuments en son nom,
4.pour que brille le soleil ***
5.Sa Majesté a ordonné d’ériger une grande stèle de granite pour le grand nom de ses pères, afin de faire dresser le nom du Père de ses Pères,
Nous pouvons observer le mot stèle représenté par une stèle stylisée.
6. le roi de haute et basse Egypte [Men-Maât-_ê], le fils de _ê [(S)ethy Mer-en-_tah]
stable pour l’éternité, comme _ê chaque jour,
La stèle confirme le lien de parenté couramment admis. Remarquons le nom très particulier du père du roi: (S)ethy. Celui-ci est construit directement depuis le nom du dieu. Il est essentiel de comprendre que _eth est une divinité secondaire dans le panthéon égyptien. Elle est liée au désert et à l’étranger au pays. Ce nom apparait rarement dans les titulatures de pharaons. C’est ce détail qui rend la compréhension de la stèle et de la période sur la question de la croyance si difficile. Les cartouches contenant des noms de pharaons sont indiqués par des […].
7. L’an quatre-cents, le quatrième mois de la saison de Chemou (3), le quatrième jour (du) roi de Haute et Basse Egypte, [ _eth-Grand-de-vaillance], fils de _ê qu’il aime, [_oubty], aimé de _ê-Hor-akhty,
qu’il vive éternellement,
Voici la ligne de texte la plus importante. Vraisemblablement, il s’agirait de commémorer une date. La chose semble faire consensus.
Un autre traducteur donne _ar-em-khou pour le dernier nom. Ce qui semble logique puisque la divinité solaire est absente. Le nom est plus connu sous la forme: _orus de l’horizon. Cela décrit la divinité solaire qui renait à l’orient. Au travers de cette mention, nous comprenons que le mythe d’_sis et _siris, tel que nous le connaissons et qui décrit un combat entre les deux divinités (_eth/_orus) ne peut que être postérieur à cette stèle. Il s’agit d’une réécriture des mythes originels pour alimenter un narratif circonstancié.
8. vint le Régent, maire de la ville, vizir, porte éventail à la droite du roi, le chef des archers, le chef des archers, le gouverneur de la forteresse de Tjarou, le grand des Medjaou, le scribe royal, l’intendant de la charrerie,
Medjaou: nubiens assurant la fonction de police
9. le maître des cérémonies des fêtes du maître de Smendès, le premier prophète de _eth, le prêtre lecteur de _uadjet-Oupet-Taouy, l’intendant de tous les prêtres de tous les dieux, (S)ethy,
juste de voix, fils du Prince régent, Maire de la Ville, le vizir,
Comme nous pouvons le constater, il n’y a ici aucun cartouche. Le nom n’est donc pas celui du père du pharaon. Et ce, d’autant plus qu’il n’est pas précédé de la mention « fils de _é ». Nous pouvons en déduire que le mot (S)ethy serait d’avantage le nom de la personne située sur la droite de la stèle et que ce nom lui a été donné en mémoire du Pharaon alors décédé. Ce personnage est vizir, et est lui-même fils de vizir.
10. le chef des archers, le gouverneur de la forteresse de Tjarou, le scribe royal, l’intendant de la charrerie, (P)aramess, juste de voix, fils de la maîtresse de Maison, la chanteuse de _ê, Tiou, juste de voix, il dit :
Voici une traduction d’une autre source:
Fils du noble préfet, chef d’auxiliaires, intendant des provinces étrangères, intendant de la forteresse de Djor, basilicogrammate, intendant des cavales, (P)iramès, dit juste, né de la maîtresse de maison, prêtresse de (P)hra, Taa, dite juste.
Cette ligne est tout aussi importante que la 7. C’est surement celle-là qui est la plus difficile à aborder et est la raison pour laquelle cette stèle est gardée dans l’ombre. Un homme important à la cour du pharaon est décrit. Il est régent/vizir, et père du personnage surnommé (s)ethy. Il n’y a pas de cartouche non plus ici. Il ne peut donc s’agir d’un pharaon décédé. Il semblerait qu’il soit nommé selon la traduction fournie Paramess ou Piramès. Or, le premier symbole est le canard qui vole, G40 de valeur pȝ
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canard_en_vol_ailes_d%C3%A9ploy%C3%A9es_(hi%C3%A9roglyphe_%C3%A9gyptien_G40)
Nous allons essayer d’être plus prudent sur cette traduction. En effet, dans la première version, j’émettais l’hypothèse que la stèle avait été modifiée avec du plâtre. Évidemment, cette idée ne vient pas de nul part puisque que nous avons la preuve formelle que le pharaon commanditaire n’a pas hésité à effacer le nom de son propre père sur le linteau d’un temple dédié à sa mémoire, avec toute la dimension religieuse et la portée éternelle que cela comporte. Mais ce n’est pas le cas ici. Il faut bien comprendre que je n’ai pas une grande passion pour l’égyptologie et que de me retrouver devant cette montagne de symboles me frustre terriblement. Nous percevons tous que cette science est gardée jalousement par des gens qui ne sont pas favorables à la foi monothéiste. Aussi, de devoir s’appuyer sur leurs interprétations pour avancer n’est pas chose facile. Le jeu en vaut la chandelle. La mise à nu de tous leurs mensonges. Pardonnez-moi donc pour mon empressement. J’aimerais bien passer à autre chose. Bref. Si le canard était tranquillement posé par terre, l’expression aurait été « fils de _é ». Mais l’animal a pris son vol. Le disque solaire N9 n’est pas lu comme le nom de divinité mais selon son son: « ra » car il aurait été placé devant le canard. Comme nous l’avons vu dans un précédent article, les symboles F31 S29, forment ms-s et signifient « issu/né de ». (comme dans le nom du pharaon auteur de la stèle que nous retrouvons 3 fois, à la différence que le dieu solaire apparait sous sa forme anthropomorphe et non sous le symbole rond simple) Nous retrouvons ces deux symboles juste après cette mention pour signifier la suite de l’hérédité. Ici il y a un deuxième S29, mais nous retrouvons la même orthographe dans les 3 noms du pharaon des 4 premières lignes. Si l’on s’en réfère aux règles d’écriture standard, alors le mot « (p)ara » serait le nom d’une divinité car il est placé avant « mss » dans ce mot composé. Ce qui suit immédiatement confirme cela puisque le « ms » précède ce qui est traduit par « maitresse de maison ». Voici la séquence du nom issue de l’image globale:
Constatons que ma première source a supprimé les deux M17 dans le bandeau. Nous avons donc la séquence centrale:F31- S29- N35:V30:X1:O1-Z1 – M27-M17-M17:X1:N35
La combinaison jonc swt en fleur et bras (M26 D36) existe bel et bien, elle est répertoriée dans la liste de Gardiner par M27. La stèle n’a donc pas été plâtrée dans sa partie centrale comme je l’avais trop rapidement annoncé. L’ensemble que nous analysons se translittère donc ainsi: ms- s- n: nb/seigneur: t/pain: pr/déterminatif de la maison (unité) puis šmˁ/chanson t y n
Si (p)ara est un nom de divinité, il n’est certes pas mentionné ailleurs et on en trouve aucune trace sur internet. Peut-être pourrait-il s’agir d’une divinité inventée pour l’occasion, en lien avec le désert de Paran qui dans la Bible est situé à l’est de l’Égypte? Remarquons que la forteresse de Tjarou est située dans l’est. Toutefois, il faut considérer que dans le contexte temporel qui nous préoccupe, le désert de Paran est effectivement à l’intérieur de l’Égypte, puisque les conquêtes du précédent pharaon ont entérinée la possession des principales villes de Canaan donc bien au delà de ce territoire. Le Coran va d’ailleurs en ce sens puisque qu’il indique que les fils d’Israël vont prendre le pays des mains de ceux qui les réduisaient en esclavage.
Le canard volant peut être aussi un adjectif démonstratif (ce/cet), mais cela ne s’accorde pas avec le contexte. Un démonstratif ne peut pas se placer devant un nom propre.
Le t est la marque du féminin. Le symbole de la maison doit être considéré comme un déterminatif. D’ailleurs je pense que quand les deux traducteurs lisent « fils de la maitresse de maison », ils font de même puisqu’ils prennent V30 pour son sens de seigneur, le féminisent et le contextualisent au cadre de la maison. C’est assez pertinent, mais vu le personnage dont il est question, je ne vois pas ce qu’il y a de glorifiant à figer dans la pierre pour l’éternité que la mère de l’individu ne serait qu’une bonne femme au foyer. Le premier traducteur voit dans M27 une chanteuse, tandis que le deuxième une prophétesse. Ailleurs dans la stèle, nous avons le mot prophète, et il n’est pas sous cette forme. Chanteuse parait plus juste. Là où il y a erreur, c’est qu’il lit chanteuse de _é. Or, nous voyons bien qu’il y a le son « ra ». Si (p)ara est un nom de divinité juste avant, alors il en est de même ici aussi. Constatons que le deuxième traducteur est lui aussi gêné, puisqu’il écrit (p)hra, qui n’a aucun rapport.
Une chose est sure, qui que soit ce (p)ara, le personnage qui en est issu est également issu d’une personne qui assume une fonction en lien avec la religion auprès de ce même (p)ara. Nous avons une lignée religieuse.
Voilà ce que je propose. Le symbole V30 est à prendre à la fois tant dans le sens que le son. J’y lis nabi. Nabi dans le Coran et la Torah, désigne un prophète. Cette fonction qui fait hésiter entre prophète et chanteur serait en réalité « récitant ». Le personnage ferait donc parti de la maison des nabi et récitant de la divinité venant du désert de Paran. Il faut bien se mettre en tête, qu’à cette époque où la Torah n’était pas encore révélée, les feuillets d’Abraham, paix sur lui, était la seule source scripturaire récitée de la Révélation. Nous aurions alors: ((p)ara)-Moses, juste de nom, de la maison prophétique et récitant de (p)ara, Tia, juste de nom. Mais, puisque le commanditaire est en train d’élaborer un mythe polythéiste, le féminin de prophète peut exister et les textes chantés être étrangers à la Révélation. Nous constatons une possible utilisation du terme « nabi » dans les deux religions. A moins que le terme ait tout simplement été emprunté à l’hébreu dans une volonté de distinguer le culte rendu du culte principal.
Autre possibilité. Concernant la question d’une « chanteuse religieuse ». Une personne me vient immédiatement en tête, c’est la fameuse soeur de Moïse, paix sur lui. Nous avions compris que l’adversaire s’était glissé dans la Torah en plaçant ce personnage au rang de (p)rophétesse. A ce moment là, sur la droite de la stèle, nous aurions le Samiri. Ce serait une explication plus pertinente d’imaginer que le pharaon puisse, à la manière du dernier pharaon de la 18ème dynastie, nommer le fils qu’il a eu avec la reine (soeur de Moïse, psl) comme vizir, afin de garantir sa montée sur le trône après sa mort malgré la centaine de fils qu’il a eu. Il établirait une connexion entre le Patriarche, paix sur lui, envoyé par le dieu _eth, et le fils qu’il a eu en lien avec la lignée qui en est issue. Cette interprétation est invalidée par le fait que c’est un autre fils qui est effectivement monté sur le trône.
De la même manière, il est curieux d’honorer son père dans cette stèle et de l’effacer sur un linteau. L’idée que la dynastie puisse avoir des origines cananéennes peut expliquer la complicité de certains de ces membres avec les hébreux et leur disgrâce aux yeux du souverain. Nous pensons ici à la femme dont il est question dans la sourate 66. L’alliance avec la reine rouge qu’il fait d’abord passer pour sa propre fille, pourrait être motivée par le prestige de sa lignée prophétique ( (s)éthienne selon son point de vue) qui lui confère de la légitimité.
Il nous reste un dernier mot à déchiffrer.
Voilà qui est fait. Je suis heureux de vous dévoiler qui se cache derrière la fin de cette inscription et qui vient trancher sur toutes ces possibilités offertes: https://fr.wikipedia.org/wiki/Tia_(princesse)
Cette personne nommé Tia, est bien une femme, ce n’est pas la mère du Samiri, mais la propre soeur ainée du pharaon commanditaire. Son mari a eu le pharaon sous sa tutelle. Elle devait avoir une trentaine d’années au moment de l’arrivée du bébé sur les eaux.
Ex 2.5 La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses compagnes se promenèrent le long du fleuve. Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre.
Le verset indique que son frère n’est pas encore monté sur le trône. Vue la chronologie, l’action se situe peu de temps avant (4 ans environ). C’est elle qui l’a adopté en le faisant passer pour son propre fils et en trahissant son frère. Si elle est faite chanteuse de la divinité (p)ara, à la manière des personnages féminins nobles, c’est que cela fait parti de l’élaboration du mythe que la stèle établit.
((p)ara)-Moses, juste de nom, né de de la femme de la maison prophétique et récitante de (p)ara, Tia, juste de nom.
Nous avons la confirmation que le personnage de droite serait le fils du prophète de la Révélation de la Torah, Moise, paix sur lui, et non lui-même comme je l’ai écrit précédement. Et paix sur son frère, ses descendants, et tous ceux qui l’ont suivi avec fidélité. Amen.
Pour la suite voir: https://www.stephanpain.com/2024/03/30/de-sang-et-deau/
Remarque: Je vois un lien entre le nom de divinité (p)ara et la ville Paray où trône une barque solaire égyptienne en son coeur.
11. Salut à toi, Ô _eth, fils de _out , grand de puissance dans le bateau
des millions d’années, à la proue du vaisseau de _ê, Ô le grand hurleur ….
12. … [ puisses-tu ] donner un temps favorable pour suivre ton Ka et que je suis stable dans ….
Les … indique des morceaux manquant. Le vizir s’adresse à son « dieu de tutelle ». Ceci est donc la dernière ligne visible.
Premières hypothèses de travail
Deux informations tirées de la Torah viennent en tête:
Gen 15.13 Et l’Éternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans.
EX 12.40 Le séjour des enfants d’Israël en Égypte fut de quatre cent trente ans.
Il est tentant d’imaginer que l’intervalle de 400 ans dont il est question dans la stèle correspond aux 430 ans des bani Israïl en Égypte. Comprenons bien que la stèle aurait été érigée alors que Moïse, paix sur lui, était encore à la cour du pharaon. La bible indique qu’il serait resté 40 ans à Madian. Si l’on remonte de 400 ans en arrière, nous arrivons à l’époque du règne des Hyksos. L’article wiki mentionne que la théorie qui fait de Tanis, la ville de découverte de la stèle, l’ancienne capitale des Hyksos, Avaris, a été réfutée. Rien n’est définitivement tranché sur de telles questions. Il faut bien se mettre en tête que les théories sont échafaudées selon la compréhension que l’on a de la civilisation égyptienne dans son ensemble. Lorsque quelque chose ne cadre pas, la chose est écartée. Pour réellement comprendre, il faut raisonner différemment. En effet, une stèle est avant tout un support de propagande. La plupart du temps il s’agit de glorifier les exploits du souverain, en exagérant sa domination sur certains peuples, en embellissant ses monuments etc, en se basant sur du factuel. Mais comme nous l’avons vu avec la légende de Yam, le récit raconté peut aussi servir de narratif afin de dissimuler l’échec, voire la mort. L’équipe d’en face s’emploie elle aussi à transformer le plomb en or. Si on se réfère au texte de la Bible, les hébreux ont changé de statut. Ils sont devenu esclaves 30 ans après leur arrivée. Il semblerait que Joseph, paix sur lui, est entré en Égypte durant le règne d’un pharaon Hyksos. La période des Hyksos est inclue dans la seconde période intermédiaire. Les informations qui nous sont parvenues sont parcellaires. Il est clair que la 18ème dynastie s’est employé à gommer les traces de ces souverains. D’après ce que l’on peut lire, il ne s’agirait pas d’une conquête par les armes mais plutôt par le commerce. Cette prédominance pour le commerce peut expliquer également le peu de vestiges de monuments, là où les autres dynastie semblent obsédées par leur postérité. Il est envisageable que la population était favorable à la situation politique durant cette période. La seule raison qui a poussé des lignées de sang noble a reprendre le pouvoir ne serait justifié que par leur seules ambitions égotiques et non le bien-être de la population dont ils n’ont que faire. Joseph, paix sur lui, est resté en prison pendant plusieurs années. Les dates varient mais on peut supposer que les Hyksos étaient donc toujours au pouvoir. Nous serions au premier tiers de leur période. L’interprétation du rêve a conforté le pharaon dans son choix de placer comme vizir pour ses qualités de gestionnaire. Cela conforte la situation de paix et de prospérité que traverse la Basse-Egypte. C’est alors l’évènement qui marque le début de la période des 400 ans inscrite dans la stèle et des 430 ans au moment de la sortie d’Égypte dans le Livre. Le prophète, paix sur lui, sauve de la famine le pays et inscrit son nom dans l’histoire. C’est ainsi qu’un mythe polythéiste issu de la tradition religieuse locale va naitre autour de sa personne. Les années vont être comptées à partir de ce moment là. Il a fait ensuite venir sa famille après la période d’abondance. Selon les données, on peut estimer environ 10 ans (7 ans minimum). La famille s’est agrandie et bénéficiait d’un statut appréciable en se mélangeant avec les autres cananéens. En très peu de temps, une génération, ils vont être réduits en esclavage. Pour des raisons inconnues, surement de querelles de pouvoir concernant la pureté du sang légitimé, une nouvelle dynastie est venu au pouvoir par les armes, la 18ème. Elle s’est employé à effacer les traces des Hyksos et à en dresser un portrait négatif dans leurs écrits. Les hébreux sont tombés en disgrâce puisque associés aux Hyksos. Cette situation va perdurer jusqu’à l’arrivée du père du pharaon au long règne. Cette dynastie a certainement besoin de prouver sa légitimité malgré ses origines. Il s’agit de commémorer la mémoire de l’apparition d’un homme étranger envoyé par le dieu _eth, c’est à dire Joseph, paix sur lui, annonciateur de la victoire à venir. C’est une réappropriation de l’histoire du prophète afin de servir le narratif de la lignée au pouvoir. Il serait détaché de son peuple. Nous percevons le lien avec le conte des deux frères, l’un des frères vient légitimer l’autre dans sa fonction. _eth était devenu de fait, aux yeux des pharaons de l’ancienne dynastie, le dieu tutélaire des hébreux puisqu’ils étaient associés aux peuples d’origine étrangère. Mais le dieu _eth n’en demeure pas moins une divinité du panthéon égyptien. Il fallait donc, afin de détruire l’humanité des hébreux plus tard tombés en disgrâce, reprendre cette divinité de leur giron. C’est ce que fait la 19ème dynastie. Voilà le père qui s’attribue un nom de pharaon construit autour de ce nom de divinité. Les esclaves ne peuvent pas avoir de dieu. Jusque là tout va bien pour nos pharaons. L’affaire est rondement menée face à l’éternité. Sauf que, ironiquement, nous comprenons que le vizir décrit sur la stèle n’est autre que Moïse, paix sur lui, lui-même. Nous comprenons aussi que son allégeance à _eth n’est pas de sa volonté, mais celle du pharaon. Ne voulant pas faire perdurer ce nom en lien avec sa personne, il choisit de l’attribuer à une lignée de personnage important à sa cour. Il devait surement être en désaccord avec la politique religieuse adoptée par son père en la matière. Garder _eth de son coté, mais pas trop proche non plus. Voici donc pour l’explication de la stèle en elle-même.
La 19ème dynastie
On ne peut réellement comprendre le sens de la stèle que si l’on plonge dans l’histoire de la famille au pouvoir. Si vous avez du mal à suivre, dans la mesure où je ne donne pas les noms des pharaons, je vous invite à consulter les fiches wiki dédiées qui contiennent toutes les informations académiques nécessaires. Le reste se fait par déduction. Tout commence avec le dernier membre de la 18ème dynastie. Celui-ci n’a pas d’héritier et place son ami et vizir comme corégent, lui permettant donc la prise de pouvoir après sa mort et conséquemment la fondation d’une nouvelle dynastie. Présenté comme cela, 3000 ans plus tard, nous pourrions intégrer l’information simplement. Mais il est clair que dans le contexte de l’époque, il est fort possible que cela engendra une crise de succession. En premier lieu parce qu’il y a une rupture filiale, mais aussi et surtout, selon moi, parce que le vizir en question est attaché au culte du dieu _eth. Le réel fondateur de la dynastie est son père. Et ce fameux père se nomme (s)ethy. Il parait difficile de nier ses influences religieuses. Il est un dirigeant militaire. Ses origines sont obscures, mais toujours est-il qu’il ne bénéficie pas du même prestige filial que la lignée au pouvoir. Notons une particularité: il a 9 enfants (ce n’est pas un pharaon). Le temps de règne du premier pharaon de la 19ème est très court: un an. Étant ami du précédent et bénéficiant d’une sorte d’état de grâce, la situation parait stable. Mais on peut imaginer que déjà sa légitimité est mis en question. Son fils prend le pouvoir et ancre la dynastie.
Supposition: il est fort possible que malgré que l’histoire officielle affirme que les Hyksos aient été expulsés, certaines familles soient restées en place (vous savez comment fonctionnent les réseaux d’influence) Il est tout à fait possible que cette famille de culte (s)éthien soit d’ascendance Hyksos. Il est également envisageable qu’elle peut être issue d’une branche liée aux Patriarches. Ils auront tout simplement renié leur foi et adopté la foi égyptienne, avec ce particularisme d’une divinité secondaire, à des fins d’assimilation. Lorsque le dernier de la 18ème dynastie fait ce choix de privilégier l’amitié plutôt que les origines ethniques, il commet un affront à la face de la noblesse.
Palimpseste
Dans le monde hétéroclite du complotisme, surgissent des théories parfois bien loufoques. Peut-être avez-vous entendu parler des fameux hiéroglyphes hélicoptère/char d’assaut?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palimpseste_hi%C3%A9roglyphique_d%27Abydos# L’explication est fort simple. Les étranges dessins sont apparus quand le plâtre a disparu avec le temps. En effet, le linteau fait parti d’un édifice (ce n’est pas une stèle) et les scribes ont jugé préférable de se contenter de plâtrer l’ancienne inscription et de sculpter par-dessus. Si nous nous intéressons aujourd’hui à ce linteau, c’est tout simplement parce qu’il est le témoignage d’une profonde scission dans la famille que nous étudions. Dans cet article, je suppose que ce qui avait poussé le pharaon a commandité la stèle des 400 ans, était de se désavouer de manière subtile de l’orientation religieuse de son père. Il va donc effacer le nom de son père pour le remplacer par le sien d’une part et d’autre part il va changer la mention d’actes notables sur la partie droite. Il est dit qu’il était écrit à l’origine: « Celui qui repousse les neuf ». Remplacé par « Celui qui protège l’Égypte et renverse les pays étrangers ». Mais il ne s’agit que d’une déduction. Comment être affirmatif quant à l’ordre si le plâtre est absent et les gravures pratiquées de la même façon? Si nous inversons l’ordre, alors nous interprétons que le pharaon commanditaire se vante de repousser les neufs et en cela qu’il s’opposerait à son père. Tout simplement parce que son père fait parti des 9 fils du fondateur de la dynastie. Le pharaon serait donc en train de renier son propre père. Bien entendu, la signification usuelle renvoie aux 9 arcs qui sont les ennemis traditionnels. Il s’agit de jouer sur le double sens. Je ne sais si cette version est satisfaisante. La raison de ce reniement est fort simple: son origine hyksos ou Patriarchale, ainsi que son culte (s)éthien. Il aspire à se légitimer en tant que digne héritier de la couronne égyptienne et donc de la divinité solaire. Ce pharaon a régné très longtemps et fait bâtir de nombreux temples. Les principaux sont dédiés aux 4 divinités principales avec une prédominance pour la divinité solaire. Dans une politique de domination territoriale, il a favorisé les cultes locaux. Mais, de ce qui est rapporté, aucun temple au dieu de tutelle de sa famille. L’envoyé du dieu secondaire dont il commémore la mémoire au travers de cette stèle, et qui est Joseph, paix sur lui, ne sert qu’à légitimer la noblesse de ses origines. Mais dans le même temps, il fait apparaitre de l’autre coté de la stèle la lignée de son vizir, à laquelle appartient Moïse, paix sur lui. C’est donc ce pharaon qui, dans la pierre, proclame sa capacité de résurrection (la connexion filiale est facultative) entre Joseph et Moïse, paix sur eux. Nous percevons bien la genèse du conte des deux frères. A présent tous les éléments sont en place. Nous possédons également les clefs de compréhension de l’origine de toutes les déviations ultérieures introduites dans les traditions du Livre, notamment la (r)ésurrection du dimanche matin qui vient supplanter la Cène du jeudi soir.
Le nom
A présent considérons la suite de l’histoire. Le fameux vizir est parti dans le désert à la tête de son véritable peuple. Pour justifier la scission en deux de l’empire égyptien qui comprenait autrefois Canaan alors sous la domination des hébreux, le conte des deux frères est inventé. Il explique que la « dynastie régnante » (il n’y en a à ce stade pas encore puisque ce sont des Juges) en Canaan est issue du frère besogneux tandis que la partie Égypte reste sous la tutelle du frère noble (influencé par l’interprétation officielle, je n’avais pas saisi cette subtilité un an auparavant dans l’article dédié). Mais si ce conte a pu servir les intérêts du Samiri sur le court terme, ce n’est que parce que l’Ordre s’est constitué sur les ruines du pouvoir égyptien que le conte a acquis une toute autre dimension au travers du temps, symbolisant le combat perpétuel de l’Ordre contre les disciples de la Révélation. Lorsque la dynastie (s)éthienne a chuté, des scribes ont donc martelé l’image de la divinité et son nom qui se trouvent sur la stèle. Le traumatisme a cette fois été bien plus grand que celui provoqué par les Hyksos de par son coté religieux et non militaire. Ce sont les dieux qui ont été battus et non simplement une armée de mortels. A partir de ce moment là, le dieu _eth est définitivement mis à l’écart pour sauver la face. Comme vous le savez, les noms de divinité peuvent servir dans le vocabulaire hiéroglyphique. Cette divinité comme quasi toutes les autres, était donc employée dans certaines expressions. A partir de l’époque qui nous préoccupe, ce nom va être uniquement employé dans un sens négatif. La disgrâce est totale et elle durera jusqu’à la dernière dynastie. Nous comprenons que le pouvoir occulte égyptien ne s’est jamais vraiment remis de cet échec (Occulte dans le sens où il use du mensonge pour assurer sa stabilité car sa magie et son orgueil sont aux yeux de tous). L’Ordre, quant à lui, a émigré vers d’autres contrées mais c’est une autre histoire. C’est le vocabulaire qui trahit ce fait. L’importance du nom est la clef de tout. Un nom contient une énergie. Prononcer un nom c’est nourrir une énergie. Voilà pourquoi l’adversaire aspire à ce que son nom soit redoré. Les mentions « appeler par le nom » trahissent toujours une influence de l’adversaire sur les écrits/paroles sur différents supports. Les livres saints, quant à eux, invitent à prononcer au grand jour, le nom du Créateur, Yah pour la Torah, Allah pour le Coran, de manière totalement transparente. Ces noms, comme l’indique l’un des X commandements, ne doivent pas être prononcés incorrectement ou associés à des paroles futiles. Ils ne sont pas ineffables comme certains le prétendent. On peut imaginer que l’interdiction rabbinique de prononcer le nom du Créateur a été décidée pour évider la catastrophe d’un nom qui aura pu être détourné dans le langage courant populaire. Le péché le plus grave après l’association et l’idolâtrie si l’on en croit l’ordre donné dans les X commandements. Si la Ummah est dans cet état, j’irais chercher de ce coté là. Puisque les musulmans ont souillé le nom du Créateur, Ils les a humiliés. Au lieu de se remettre en question, ils préfèrent se victimiser. Dans la mesure où les jeunes adolescents mécréants de culture française ont fini par adopter des tics de langage contenant le Nom par mimétisme, je vous laisse réfléchir à l’étendu du désastre. Tout ce mal va être extrêmement dur à réparer. Mais rien n’est insurmontable. A bon entendeur. Les chrétiens ne sont pas en reste avec leurs statues, tableaux, icônes. Mais là on est dans une autre dimension.
Résumé temporaire de la théorie:
- Prise de pouvoir de l’Égypte par les Hyksos (estimée entre -1650 et -1620)
- Arrivée de Joseph, psl, comme esclave
- Prise de fonction en tant que vizir (an 0 : -1644)
- Entrée des hébreux en Égypte (an 10: -1634)
- Aux hébreux et aux Hyksos considérés positivement est associé la divinité _eth
- Mise en esclavage des hébreux (an 40)
- Reprise du pouvoir par une lignée de sang égyptien
- fin de la période intermédiaire (an 84 : vers -1550)
- Expulsion des Hyksos
- Le dernier pharaon de la 18ème dynastie choisit son vizir et ami comme successeur
- Arrivée au pouvoir de la 19ème dynastie
- La nouvelle dynastie est liée à la divinité_eth dans ses origines
- Mort du premier roi de la lignée
- Le second prend le nom de (S)ethy
- Campagne militaire victorieuse sur Canaan (Amoréens) annexé
- Moïse est sauvé des eaux par la fille du pharaon et élevé à la cour
- Troisième pharaon de la dynastie (an 364 : -1280)
- Érection de la stèle (an 400 : -1244)
- Fuite de Moïse, psl
- Mort du pharaon de vieillesse, son fils monte sur le trône (-1214)
- Érection de la stèle de la victoire (militaire) (vers -1209)
- Retour du prophète, Exode, noyade du fils (an 440 vers -1204)
- La stèle est martelée une première fois pour effacer le fils de Moïse, psl
- Querelle de succession (deux pharaons « cohabitent » sur hte & bs Egy)
- Conte des deux frères: un pouvoir bicéphale régente Égypte et Canaan
- Canaan autrefois annexé est sous le contrôle des hébreux depuis Qyriat Arba
- L’instabilité de la dynastie perdure (grève des ouvriers)
- Chute de la dynastie (s)éthienne
- Disgrâce de la divinité, la stèle est de nouveau martelée
Chacun peut comprendre le sens de cette curieuse phrase citée à la fin du film « Le nom de la R. ». L’auteur du livre entendait nous faire croire à une signification vague alors que toute son oeuvre tend vers cette unique phrase en latin. Traduite par: « Alors que la __ n’existe plus que par son nom, il ne nous reste que son nom seul »
Ce nom de fleur nous renvoie au nom d’un ordre majeur dans le monde des loges. Souvenez-vous, c’est cette fleur que voulait me faire tatouer celui qui voulait me baptiser à Notre-Dame quelques jours avant ma conversion à l’Islam. Gageons que malgré son nom, cette fleur soit de la « même » couleur que la stèle de granit: rouge.
Paix sur vous.
X Commandements (trois premiers)
Ex 20.2 Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
20.3 (I)Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi.
20.4 (II) Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
20.5 Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent.
20.6 et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
20.7 (III) Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui invoque son nom en vain.