Boum.
J’ouvre les yeux, à peine surpris du bruit, et je jette un oeil sur l’heure: il est 3h du matin tout pile. Aucune hésitation, je me lève d’un bond. Quelques minutes plus tard, me voilà à réciter la sourate 27, an Naml, Les fourmis. Me voilà parvenu au verset 50. La racine MKR, comploter, revient 4 fois. Voilà, ça y est. Nous y sommes.
C’est qu’en réalité, j’aurais du réciter cette sourate la veille au soir dans mon programme de lecture au millimètre. Mais je suis allé me promener en vue de me faire une soirée Ramadhan à la mosquée. Première déception, on ne peut pas manger sur place. La mosquée sera donc quasi vide durant l’inter-prière. Je récupère un sac et le pose sur le bord d’un mur en compagnie de quelques fidèles. Deuxième déception, la barquette est remplie de pâtes. Je décide donc d’aller manger dehors. Je vais devoir marcher un petit moment. Je m’attable en attendant mon assiette. A peine entrée, j’ai vu tout de suite qu’elle était originale. Mon emploi du temps continuait à être chamboulé. Nous avons échangé un moment puis nous nous sommes quittés. Je suis reparti direction le tarawih. Rentrée dans le noir pas les bords de Seine. Coucher vers 23h passé. J’aurais du me méfier, ce mercredi n’est pas un jour comme les autres, c’est le jour d’entrée dans le Carême pour les chrétiens. Me voilà donc à rédiger cet article et ces derniers ne seront pas déçus. Quant au boum, c’est une planche posée contre un mur depuis plusieurs semaines qui a chuté sur un tas de lattes de parquet. Je n’ai, bien évidemment, aucune explication rationnelle à fournir. Mais comme dit plus haut, même réveillé en pleine nuit par ce bruit, je n’ai même pas été étonné.
Depuis quelques jours, le Grostube me propose des extraits d’un de mes films préférés: un jour sans fin, ou jour de la marmotte pour les professionnels. C’est avec stupéfaction que je découvre que ce jour est le 2 février! Le jour sans fin est le 2 février. Il se trouve que depuis que j’ai publié Bonnet 000, tout s’enchaine avec précision. Cet article s’inscrit donc dans ce mouvement initié le 2 février dernier. L’article précédent avait été l’occasion de placer Daniel, paix sur lui, dans son contexte, et de comprendre les énormes tensions entre les différents partis. Il m’avait semblé opportun de réaliser un tableau schématique de l’évolution de la prophétie dans la période grasse-maigre de la Loi des élus. Bien m’en a pris puisque assez vite, un élément a attiré mon attention: la prédication de Jonas, paix sur lui, à Ninive. Je comprenais l’idée d’ouverture aux nations, puisque l’élément se situe dans l’ouverture de la période maigre. Il réalise un point de bascule similaire à celui du récit de Joseph, paix sur lui. Patriarches → Égypte ⇔ Israël → Domination par les nations. Mais je ne voyais pas ce que Ninive pouvait incarner à ce moment là de la Révélation. La ville disparait de la scène par la suite. Puis, en dessous de ce tableau, j’ai pensé qu’il serait pertinent de faire un encart avec des mini-études sur les livres du canon autour de la période de l’exil: les fameux « petits prophètes », dont pour la plupart, on ne peut qu’arriver à la conclusion qu’il ne s’agit que de savants du palais. Le chef des savants du palais a eu droit à un traitement spécial en tant que noeud négatif de la Révélation. Et puis voilà que je tombe sur le livre d’un auteur dont le nom a pour sens le consolateur. Son livre est plutôt court et traite quasi exclusivement de la condamnation de Ninive. On a beau essayer de me vendre des réflexions théosophiques sur la destinée des cités et des peuples impies, ça ne passe pas. Il y a un problème avec ce livre, sa temporalité, son propos. Mais plutôt que de focaliser dessus, comprenons que ce livre fonctionne en miroir avec le livre de Jonas, paix sur lui. L’un annonce un repentir, une bénédiction et une ère de prospérité, tandis que l’autre la condamne. Une évidence s’impose assez vite, Jonas, paix sur lui, ne s’est pas rendu à Ninive. Nous savons, d’après le Coran, que la trame du récit est correcte, mais en changeant simplement le nom de la cité, le récit prend un tout autre sens.
Première hypothèse
Dans la mesure où les judéens ont été exilés à Babylone, je me suis mis en tête qu’il pouvait s’agir de cette ville. Mon hypothèse pour justifier la modification se basait sur le « narratif » de l’époque en lien avec les alliances de Juda avec les puissances voisines. C’est ce jeu d’alliance qui aurait été fatal au roi RJ16 (16ème roi de Juda). C’est alors que je me suis souvenu de ce fameux verset 27.50 récité quelques heures plus tôt.
27.50 Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu’ils s’en rendent compte.
وَمَكَرُوا مَكْرًا وَمَكَرْنَا مَكْرًا وَهُمْ لَا يَشْعُرُونَ
Même sans couleur, la répétition saute aux yeux. Le verset se situe dans un passage qui parle des Thamud. Article, ‘Ad & Thamud, rédigé début décembre et qui révélait de nombreuses choses: https://www.stephanpain.com/2024/12/05/ad-thamud/
Nous y apprenions, notamment la connexion scripturaire entre RJ16 et Hud, paix sur lui, ainsi que l’importance de Pétra. En faisant une recherche sur la racine MKR, voici que nous tombons sur un autre verset qui était passé sous les radars parce qu’isolé de tous ceux qui traitent du sujet Thamud. Elle y est également répétée 4 fois:
Qu 14.45. Et vous avez habité, les demeures de ceux qui s’étaient fait du tord à eux-mêmes. Il vous est apparu en toute évidence comment Nous les avions traité et Nous vous avons cité les exemples.
46. Ils ont certes comploté (un complot). Or leur complot est (inscrit) auprès d’Allah même si leur complot était assez puissant pour faire disparaître les montagnes.
Le verset 45, à l’adresse des arabes qui ont repris leurs habitations troglodytes, nous indique qu’il s’agit bien des Thamud, c’est à dire les Nabatéens. Le verset suivant insiste sur le complot (en connexion avec 27.50) et nous parle de montagne. Nous comprenons que la montagne dont il est question est celle de Pétra. Les nabatéens ont transféré le nom de la capitale Pétra vers Hégra, qui n’en est qu’une pale copie. Les deux mots signifient pierre. Ils ont donc effacé l’origine de Pétra de la mémoire. Rappelons au passage, l’effacement total de la mémoire du peuple d’Edom. Dans la Genèse, Edom est installé dans la montagne de Sé’ir. S’R, 8175, signifie: Tourbillonner, balayer, faire tourner (Qal) Balayer (de l’action de Dieu contre le méchant (fig) (Nifal) être orageux (extrêmement) (Piel) tourner sur soi, être pris dans la tempête (Hitpael) tempêter contre, venir comme un orage. Selon un site d’archéologie, je cite: « Le monument le plus ancien du site semble être un ancien temple édomite circulaire datant de cette époque : un imposant mégalithe sur lequel les Nabatéens ont reconstruit un de leurs édifices. »
https://www.archeobiblion.fr/les-nabateens-et-petra-2/
Deuxième hypothèse
Avant d’exposer l’hypothèse à proprement parler, nous allons nous intéresser au prophète Job, paix sur lui.
Jb 1.1 Il y avait dans le pays de ‘Outs un homme du nom de Job; cet homme était intègre et droit, craignant Dieu et évitant le mal.
Lm 4.21 Sois donc gaie et joyeuse, fille d’Edom, habitante du pays de ‘Outs!
Le livre des Lamentations vient confirmer que Job, paix sur lui, est un édomite.
‘Ésaü → Zérah (un de ses petits-fils, via Réuel)
Zérah → Yobab (selon Genèse 36:33)
Yobab aurait donc régné environ 100 ans après ‘Ésaü. Environ 80 ans après Joseph, paix sur lui.
Hypothèse: Jonas, paix sur lui, est envoyé à Pétra vers la première moitié du -8ème siècle (-750), juste après la fin du ministère d’Élisée, paix sur lui. Il refuse car selon lui, les édomites ne sont pas d’Israël et ont tourné le dos à la prophétie depuis très longtemps. Il embarque sur un bateau (à Jaffa selon la Bible) Il est avalé par un poisson. Il invoque Dieu, qui le fait rejeter sur la terre ferme. Il part alors prêcher à Pétra par contrainte plutôt que de plein gré. Face au refus initial d’accepter son message, il annonce l’imminence du châtiment, puis il quitte la cité. Le peuple se repent, en souvenir de Job et de ‘Ésaü, paix sur eux. Le châtiment est aboli. Il est affligé que la prophétie ne se réalise pas. Dieu fait pousser un végétal auquel Jonas s’attache, puis Il le fait mourir, ce qui attriste le prophète. Dieu lui montre alors cela en exemple : la destruction n’est pas en soi une chose bonne.
-722, la Samarie tombe sous les assyriens. Une partie de la population émigre en Juda. Surement une autre partie en Edom.
Vers -650, Hud, paix sur lui entre en ministère. Il combat les hauts-lieux disséminés sur les hauteurs. Il recentre le culte sur la ville où a lieu le pèlerinage, Pétra, où se trouve une zone de circumambulation semblable à la Mecque (Le mégalithe circulaire de l’époque édomite est peut-être à l’origine de ce nom). Cet endroit se nomme al-ahqaf, de l’hébreu Haqaf, tourner autour. Les négateurs sont anéantis. Cela provoque un choc énorme dans toute la région. Hud, paix sur lui, est perçu à la fois comme descendant de ‘Ésaü, paix sur lui, mais aussi comme un prophète dans la lignée d’Élie, paix sur lui (épisode des prêtres de Baal).
RJ16 prend le pouvoir en -640. Sa réforme datée de -622, s’inspire du ministère de Hud, paix sur lui. Mais il va trop loin dans sa volonté de centralisation. Le besoin de légitimer ses actions se fait sentir. C’est ainsi qu’est inventé le Deutéronome. Il faut effacer Edom et glorifier Israël. La haine d’Edom provient de cette époque. Elle est particuliérement virulente dans le chapitre 35 du numérologue. Le ministère de Jonas, paix sur lui, est déplacé à Ninive. Dans le même temps le livre traitant de sa malédiction est inventé et présenté comme une prophétie. Cela s’est surement passé du vivant du roi car une fois mort, cette prophétie est obsolète et surtout démontre qu’elle n’a pas annoncé la mort du roi. Elle se situe après la destruction de la ville, donc vers -610. Le roi a pris parti pour les babyloniens contre les assyriens en refusant d’écouter Jérémie, paix sur lui, et en le faisant persécuter. Ce qui explique sa volonté de barrer la route au pharaon lorsque celui-ci est en route pour rejoindre la coalition assyrienne. Il est donc exécuté en tant que traitre par le pharaon, qui prend alors le contrôle politique sur Juda. C’est à ce moment là que Jérémie, débarrassé de sa pire menace, a droit au chapitre à la cour. Mais il est toujours concurrencé par de faux-prophètes qui n’hésitent pas à faire des prophéties publiques. Deux camps s’affrontent. La suite est expliquée dans l’article précédent. Parmi les faux-prophètes agissant contre la mémoire d’Edom, nous avons dans la liste des « petits prophètes », le 4 et le 12. De quoi composer une brochette. Nous pourrions renommer cette liste des 12, la liste de la petite brochette. Nous pourrions y placer l’auteur du Psaume 137 (Sur les bords des fleuves de Babylone). La grande brochette est réservée pour ceux dont la production textuelle est plus conséquente.
Compléments: הֵיכָל Hekal
Dans les versets 2.4 et 2.8, Jonas, paix sur lui, fait une invocation dans laquelle il se remémore le sanctuaire de L’Eternel. Or, le mot utilisé est hekal. Ce mot désigne également un palais: 2 Rois 20:18 fonctionnaires du palais du roi de Babylone.
Dans 2 Rois 14.25 selon la parole que l’Eternel, le Dieu d’Israël, avait prononcée par son serviteur Jonas, le prophète, fils d’Amitthaï, de Gath-Hépher. Nous apprenons que Jonas est de Gath-Hépher, qui est dans le nord d’Israël. Jonas, paix sur lui, n’est donc pas un judéen. Son temple de référence n’est pas celui de Juda.
D’un autre coté, il nous est dit que la tradition samaritaine ne comporte pas de livre des Rois et s’arrête au livre de Josué. La forme prétendue du premier Temple de Juda n’est donnée que par le livre des Rois (avec ses fameuses 2 colonnes de l’entrée qui portent un nom). Le Temple samaritain, référence pour les israélites du nord, est donc basé sur son ancienne forme, la forme mosaîque, soit sous la forme d’une tente. Il ne peut donc être décrit par le terme hekal, qui est un terme tardif issu de la tradition judéenne (il apparait en Samuel). Ce vocabulaire trahit donc une réécriture tardive. Le Temple samaritain n’est construit en pierre que durant la période grecque, surement pour copier les judéens. Et gageons que leurs scribes devaient aussi rédiger des chroniques.
L’histoire est écrite par les vainqueurs, et les minorités (700 samaritains subsistent) qui survivent doivent souvent ajuster leur discours pour ne pas être éradiquées. Il est donc peu probable que le narratif canonique samaritain soit un reflet fidèle d’une tradition ininterrompue depuis l’Antiquité. Il s’agit plutôt d’une reconstruction tardive, influencée par le contexte de domination chrétienne puis islamique, et adaptée aux nécessités de la survie communautaire. Si les Samaritains avaient eu des chroniques mettant en cause la version officielle de l’histoire israélienne, il est en effet probable qu’ils aient préféré les cacher ou les effacer pour éviter d’être considérés comme des dissidents dangereux. Leur simple survie démontre qu’ils ont su naviguer dans un équilibre délicat, et cela implique souvent de taire certaines vérités historiques.
Origine des ‘Ads et Thamud
« Le mot hébreu « עַד » (ad) est principalement utilisé pour désigner un sens de perpétuité ou de continuité. Il est souvent traduit par « pour toujours » ou « éternité » dans le contexte de la nature éternelle de Dieu ou de son alliance éternelle avec son peuple. »
Cela signifie que si les ‘Ads sont identifiés aux édomites, ils sont bien dans l’alliance passée avec Abraham, paix sur lui.
Job 19.23 Plût à Dieu que mes paroles fussent mises par écrit, qu’elles fussent burinées dans le livre!
24 Qu’avec un stylet de fer et de plomb, elles fussent gravées (yehatsibun) pour toujours (‘ad) dans la roche (tsur)!
יֵחָצְבוּן ⇔ يحصبون
Le verbe hébreu conjugué à la 3ème pers du pluriel yēḥāṣəbūn. En hébreu, le n est absent de la conjugaison. Si nous transcrivons lettre à lettre en arabe, nous trouvons: yaḥsabūna du verbe HSB. Le sens est différent, il ne s’agit plus de creuser la roche mais de se creuser les méninges, car le verbe invite à réfléchir.
Remarquons une chose: il s’agit d’une mise en abyme. Nous sommes bel et bien en train de lire ses paroles mises par écrit mais nous sommes incapables de lire quoi que ce soit dans la roche identifié comme provenant de ce prophète. Il a toujours été d’usage de marteler les inscriptions des prédécesseurs. Il ne faut donc pas prendre le texte littéralement. Nous lirions alors:
Ces paroles fassent réfléchir pour toujours par le rocher (le lieu: Pétra) (interprétation temporaire)
Le verset mention le fer et le bronze, or ce qui distingue la période des Patriarches de celle d’Israël est l’age historique dans lequel on se situe: la première correspond à l’age du bronze, la deuxième à l’age du fer. Mentionner les deux métaux implique que l’on écrit dans la deuxième période, soit après -1200.
Edward L. Greenstein (Yale) explique que la langue utilisée est un hébreu de l’époque grec (post-exilique) mais qui n’était pas la langue native de l’auteur. https://en.wikipedia.org/wiki/Job_(biblical_figure)#cite_note-2
En analysant par le tableau, nous trouvons qu’il équivaut à David, paix sur lui.
« Le verbe hébreu « tsamad » signifie principalement lier ou joindre. Il exprime l’idée de fixer ou d’attacher une chose à une autre, impliquant souvent une connexion étroite ou inséparable. Ce terme peut être utilisé dans des contextes littéraux et figuratifs, décrivant une liaison physique ou une jonction métaphorique, comme des relations ou des alliances. »
Nb 25.3 décrit Israël qui se joint à une divinité locale par trahison de l’Alliance. A partir de tsamad, se crée le terme hébreu Tsamoud, qui va donner Thamud en arabe. Il désignerait d’avantage l’autre lignée de l’alliance, celle par Ismaël, paix sur lui.
Nebayoth (Nabayoth, נְבָיוֹת), le fils aîné d’Ismaël (Genèse 25:13) a pu donner Nabata. Mais on peut aussi se pencher vers le verbe nabat נָבַט 5027 qui signifie scruter. Sa première occurence est en Gn 15.5. Dieu invite Abraham, paix sur lui, à scruter le ciel pour compter les étoiles: telle sera sa descendance.
Compléments: fin des Thamud
Qu 11.67. Et le Cri saisit les injustes . Et les voilà foudroyés dans leurs demeures, 68. comme s’ils n’y avaient jamais prospéré. En vérité, les Thamud n’ont pas cru en leur Seigneur. Que périssent les Thamud!
Le Cri désigne un bruit déchirant qui emplit l’espace. Il peut décrire un tremblement de terre. Or, en 363, il y a eu un tremblement de terre dans la région. Je cite: « Dans la ville de Pétra, en actuelle Jordanie, de nombreux bâtiments sont détruits. Des édifices importants, comme le grand théâtre, les temples (dont le Qasr al-Bint) et la rue à colonnades, sont sévèrement endommagés. Le système de distribution des eaux est paralysé. Cyrille, alors évêque de la capitale de Juda, rapporte que « près de la moitié » de la ville a été détruite par une secousse « à la troisième heure, puis une autre à la neuvième heure de la nuit ». » et » La cité qui était déjà affaiblie depuis le début de la domination Romaine par la diminution de ses activités commerciales, ne fut pas reconstruite et se vida lentement de ses habitants. Les nouveaux envahisseurs arabes, trouvèrent les derniers Nabatéens transformés en paysans (ou fellahun). «
Qu 27.49.Ils dirent : « Jurons par Allah que nous l’attaquerons de nuit, lui et sa famille.
Il semblerait que l’entreprise d’atteinte à la vie de Salih, paix sur lui, et sa famille, ait été prévue la nuit même où a eu lieu le tremblement de terre. Ces neufs-là ont pu périr sous la chute d’une grosse pierre. Mais ce n’est pas tout. A la même période, l’un des successeurs de Constantin, dans un empire dont l’influence païenne déclinait, souhaitait détruire le christianisme (Contre les Galiléens). Plutôt qu’une attaque frontale, il choisit de le vider de sa substance, en ordonnant la reconstruction du Temple des juifs, invalidant ainsi la prophétie, après s’être justifié par l’injustice menée à leurs égards par les empereurs précédents dans une lettre adressée à ces derniers. Il est dit que les juifs se mirent à l’ouvrage. C’est à ce moment là que le tremblement de terre eut lieu. Le reste n’est que de la poésie de propagande, de part et d’autre. Si je dis cela, c’est parce qu’un historien chrétien a rapporté des mots à l’égard du Messie, (et de ses disciples) reconnaissant sa victoire (il est mort peu de temps après sur un champ de bataille d’une mort particulièrement violente attestée de différentes sources).
1 pierre, 10 coups
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme_de_363_en_Galil%C3%A9e#cite_note-AMNH-6
https://antikforever.com/nabateen_civilisation/
https://antikforever.com/nabateen/#Rabel%20II
L’empereur et les Juifs 361-363:
https://sourcebooks.fordham.edu/jewish/julian-jews.asp
https://fr.wikipedia.org/wiki/Libri_tres_contra_Galileos
https://www.archeobiblion.fr/les-nabateens-et-petra-2/
Il nous faut revoir le schéma de la Révélation. Voir: https://www.stephanpain.com/schema-de-la-revelation/
Ainsi que:
Révélation au Sinaï, lettre par lettre Moïse, psl, guide le peuple. Pessa’h: émancipation du pouvoir impie |
Rébellion du Sinaï, polythéisme égyptien (veau pharaonique) Samiri (nom égyptien) identifié comme opposant et chef. Épisode de Coré: contestation de pouvoir |
Nation constituée autour d’une élite pieuse mais exigence d’avoir un roi pareil aux nations. | Menace des nations extérieures |
David: roi-prophète martyr Job: martyr Edom Salomon: roi-prophète sage Les Rois pieux: altération de leur piété dans les textes rapportés |
Trahisons et idolâtrie (pactes avec l’ennemi) |
Les rois: certains rois sont décrits comme impies | Alliances politiques |
Élie et Élisée: prophètes dominateurs (récits altérés par endroits) | Culte de Baal « officiel » |
Désacralisation de l’Arche: point de bascule entre les périodes grasses et maigres | |
Jonas (tentative de fuite) | Pétra (Cité des bani ‘Ésaü) se repent (ouverture vers les nations) |
Chute de Samarie | |
Ésaïe (alternance de chapitres de ses textes avec des chapitres de chroniques ) | Culte du soleil (en tant que représentation monothéiste: syncrétisme) à la cour |
Hud (Pétra) | Le renouveau de la foi est en Edom |
Jérémie persécuté et concurrencé à pied d’égalité par de faux prophètes à la cour. Ses textes sont dilués. | Introduction du Deutéronome: altération majeure de Pessa’h Le nom d’un de ses persécuteurs apparait comme l’un des livres du canon biblique. |
Daniel (Babylone): sa vie nous apparait comme appartenir à la légende. Quelques éléments sont repris et intégrés dans de la prose très tardive. | Le faux-prophète « ringardise » son adversaire. Son livre est bien plus conséquent et riche. Ajouts de nombreux chapitres au livre des Nombres (donc de commandements) |
Esdras n’est qu’un simple guide. culte sous contrôle politique. | Les scribes réécrivent le « narratif ». Nombreux « petits » prophètes |
L’existence des prophètes ne nous est plus rapportée (ils sont pourtant présents et se succèdent sans interruption) | Des injustes prennent le pouvoir par la force en instrumentalisant la foi. Ils font écrire leurs chroniques. |
Beit Hillel (école rabbinique) prépare la venue du Messie. Les Justes sont pour la plupart dans la clandestinité |
Élaboration d’un recueil de poèmes autour de la sexualité qui finit par être intégré dans le canon. Les injustes sont gardiens de la foi. |
Scission messianique | Contre-révélation intégrée au corpus dès l’origine. Une religion se crée en mêlant l’héritage religieux grec. |
Voici une liste ordonnée des prophètes cités dans le Coran:
- Adamآدم, ādam
- Idrîs إدريس, idrīs
- Noé نوح, nūḥ Nuh
- Abrahamإبراهيم, ibrāhīm Ibrâhîm
- Loth لوط, lūṭ Lût
- Ismaël إسماعيل, ismāʿīl Ismâʿîl
- Isaac إسحاق, isḥāq Ishâq
- Jacob يعقوب, yaʿqūb Yaʿqûb (surnommé Israël)
- Joseph يوسف, yūsuf Yûsuf
- Job أَيّوب, ayyūb Ayyûb
- Jethro prophète des Madianites شُعَيْب, šuʿayb, Chuʿayb
- Moïse مُوسَى, mūsā Moussa
- Aaron هارون, hārūn Hârûn
- David داوود, dāwūd Dâwûd
- Salomon سُلَيْمان, sulaymān Sulaymân
- Élie إِلْيَاس, ilyās Ilyâs
- Élisée اليسع, al yassar Al Yassa
- Jonas يونس, yūnous Yûnous
- Hud prophète des ʿAd هود, hūd Hûd
- Zacharie زَكَرِيَّا, zakarīyya
- Jean le Baptiste يحْيى, yaḥyā Yahyâ
- Jésus عِيسى, ʿīsā ʿIsâ
- Salih prophète des Thamud صالح,
- Muhammad محمد
Paix sur vous et que votre Jeûne soit béni.