lundi 16 septembre 2024

Yathrib!

Le Créateur est le véritable maitre des horloges. Cette expression a été popularisée au 18ème siècle par un auteur français qui reprenait une idée antérieure. Plus récemment dans notre société de nouveau régime, déchristianisée, cet attribut a été accolé à l’état. S’approprier ce titre personnellement est une marque de défiance. Vouloir imposer sa chronologie à la société, c’est vouloir dépasser le Créateur. Ainsi, sachant cela, et après avoir réagi plutôt promptement à la nouvelle balle magique américaine, je considérais négativement le fait de rédiger un article à chaud en réaction aux cérémonies païennes du panthéon grec qui ont eu lieu dans la capitale. De plus, la violence de la réaction trahit une certaine fébrilité. Je ne prétends pas être serein actuellement, loin s’en faut, mais je conserve une certaine hauteur. Je ne suis pas non plus le maitre des horloges. En terme coranique, nous dirions d’avantage: Maliki yawmi din: Maitre du jour de la Rétribution. Prononcé maintes fois par jour, cette phrase rappelle à chacun qui dicte le tableau de marche.

Si vous vous attendez à une dissection des cérémonies dans cet article, préparez-vous à être déçus. Ce qui a motivé son écriture n’en a qu’un lointain rapport et est en lien avec le titre: Yathrib, l’ancien nom de Médine.  A vrai dire, vouloir comprendre ces deux cérémonies est comme vouloir décrypter le fameux livre de l’apocalypse: une perte de temps. Ce n’est pas un hasard si tous les commentateurs s’en réfèrent toujours à ce livre. Les menteurs d’aujourd’hui répondent aux menteurs d’hier. La matière textuelle antique sert de réservoir à idée pour nos metteurs en scène moderne. Mais comme l’adversaire n’est pas maitre du calendrier, n’a qu’une compréhension restreinte de la fin des temps, il ne fait qu’émettre des hypothèses.  En réalité, et suivant une interprétation pertinente des écritures qu’un pasteur avait fait, l’adversaire prêche le n’importe quoi pour savoir le vrai. Mais personne ici-bas n’est capable d’expliquer ce qui va se passer. Ce n ‘est certainement pas le véritable Maître qui va dévoiler son plan. Lorsque celui-ci sera connu il sera trop tard. Le premier qui tombera sera la chef de la rébellion.

Néanmoins, je tiens à apporter quelques éclaircissements. Concernant le cavalier en armure qui prend la tête des nations, je penche plutôt pour le personnage d’apocalypse 19, celui qui descend du ciel. Il s’agirait d’une sorte d’ange victorieux comme nous l’avions vu dans « Tombant du ciel ». C’est d’ailleurs dans cet article que vous aurez en main tous les éléments de compréhension afin de déconstruire la doctrine de l’ange déchu. Cette doctrine a été maintes fois rappelée à l’aide du fameux verset Luc 10.18. Je ne vais donc pas revenir dessus. Il me semblait important de souligner la présence de la divinité antique égyptienne, Nisis insoumise, toujours autant d’actualité, qui apparait au grand jour alors que l’incarnation féminine, donc la figure de Marie, du pouvoir monarchique de droit divin se voit guillotinée. Rappelons qu’un des attributs de cette divinité est le chant qu’elle pratiquait sur la barque qui accompagnait les morts. Tout cela est expliqué dans plusieurs articles de 2023. Son hiéroglyphe apparait alors clairement sur le blason de la ville _umière en 1811.

La cérémonie de clôture comporte une affiche dédiée. Rien moins que cela. Nous y voyons une allusion au disque (record en anglais) en or envoyé dans la sonde voyager et contenant des informations illustrant  l’humanité. Le personnage serait une sorte d’incarnation de ce disque, le porteur vivant d’un message interstellaire. Cette vision athéiste d’un message reçu provenant d’une humanité d’une autre époque fait écho à celle servant de toile de fond au fameux film dont nous avons parlé l’année dernière. Une version bien plus persuasive que la version extra-terrestre. Une version compatible avec le transhumanisme. La thèse qui fait de ce voyageur l’adversaire lui-même a été répandue largement. Néanmoins je n’adhère pas à cette thèse à cause d’un élément en particulier: son interaction avec la statue de la victoire. Dès l’instant que la Vierge Marie est symboliquement guillotinée, considérons que tout ce qui est lié à la Révélation est inversé. La majorité des croyants ont compris que la Cène était parodiée. Ayant un point de vue alternatif, je mets un bémol: si la Cène peut ainsi être parodiée, c’est aussi parce qu’elle a été corrompue par les chrétiens eux-mêmes. Comme je l’ai démontré dans différents articles, la consommation du vin a été introduite abusivement dans le rite, alors qu’il consistait initialement en l’aspersion du liquide conformément à la Torah. L’eucharistie moderne a donc permis l’introduction de la célébration de la divinité liée à la consommation du vin: Nidiot ni sauce. Ni plus ni moins. Et à la fête. Ce qui,  à partir de là, rend normal que n’importe qui se présente à la table et prétende recevoir la grâce. Ce brouhaha général cache donc le malaise de la communauté des croyants qui, si elle est véridique, comprend que le problème provient d’elle-même. L’adversaire joue son rôle. Il ne peut prendre que l’importance qu’on lui donne. Muni de cette grille de lecture, nous comprenons alors que la cérémonie de clôture est destinée à humilier la communauté musulmane. Si les scénaristes ont osé dépeindre le prophète bien-aimé, paix sur lui, sous les traits d’un voyageur interstellaire c’est parce qu’ils ont caricaturé le récit du voyage nocturne. Si la Ummah avait été véridique et était resté fidèle à la Révélation antérieure, jamais elle n’aurait pu laisser s’introduire ce récit païen dans son corpus. L’ange sans tête, que tout un tas de gens de très mauvaise foi décrivent comme la copie la plus connue  conservée dans un musée, serait en réalité l’ange Gabriel, paix sur lui, qui s’adresse au Prophète, paix sur lui, durant la révélation coranique. Si il est sans tête, ce n’est évidemment pas pour imiter une statue telle qu’elle nous est connue, cela n’a aucun sens, mais pour signifier que ceux qui considèrent le Coran comme Parole divine n’ont pas de tête. Les observateurs ont fait remarqué que les humains sont en esclavage dans cette scène sombre. En effet, il ne s’agit pas ici de suggérer la mise en esclavage des humains mais de la dénoncer. Le mot d’ordre de l’adversaire est avant tout « liberté », ne le perdez jamais de vue. Ces deux cérémonies se veulent donc la célébration d’une victoire de l’adversaire par l’imposition d’une idéologie nihiliste à toute l’humanité et de sa main-mise spirituelle sur les deux communautés impuissantes. Les rites ont été corrompus en leur coeur et empêchent les croyants de bénéficier de leur plein potentiel.

Remarquons que les scénaristes ont été plus subtils dans le deuxième volet craignant à juste titre une réaction violente. La compréhension se limite donc aux initiés. Mais le camouflet est bel et bien là pour qui sait le voir. Oui, sauf qu’à force d’entendre parler d’ange déchu et de revenir aux sources, j’ai fini par mettre le doigt sur quelque chose.

A mon humble avis, comme tout prophète intellectuel qui se respecte, Ésaïe, paix sur lui, est un grand taquin. Par la volonté d’Allah, il s’est amusé avec le nom du roi de Babylone dont il est question dans Es 14. Bien sur, la doctrine de l’ange déchu a été également permise par le Créateur. Mais, il se cache là une autre astuce. Le nom écrit dans le texte est Hylel ben Sahar. En lisant l’histoire de la fin de la dynastie babylonienne, j’ai fini par comprendre qui se cachait derrière ce nom. Il s’agit d’un certain Balthazar (de l’hébreu Bel Shatsar, de son nom Bel Sarru Ussur). Si le nom a été transformé en ben Sahar, c’est pour le rattacher à une certaine divinité du soleil du matin. Hylel, selon le sens hébreu normal, signifie brillant. Il s’agissait d’amplifier le caractère lumineux du personnage comme nous le ferions de la capitale de la France par dérision. Si les uns se sont focalisé sur Hylel pour lui accoler le mot astre et le traduire par eosphoros, nous allons plutôt nous pencher sur la deuxième partie. Ou plutôt sur son complémentaire: la divinité du soir. Sahar est complémenté par Shalim. Si ce nom vous parait familier, c’est tout simplement parce qu’il est l’élément principal du nom Urshalim, l’ancien de la ville supposément sainte de Terre Promise. Ce jeu de mot scripturaire met donc en lumière l’opposition géographique entre deux entités: la divinité du matin qui brille et la divinité du soir qui rayonne. Les deux villes s’opposent sur la croix du sud. (voir Zeitgeist et les rois mages pour l’explication) Jusqu’ici nous n’avons rien découvert de nouveau. Pour une raison que j’ignore, considérant cela, je me suis immédiatement tourné vers le bas de la croix et mon attention s’est porté sur la ville de Médine, anciennement Yathrib. Je me suis alors demandé ce que signifie ce nom présent dans le Coran. En effet, l’utilisation d’un nom propre pour un emplacement géographique dans le Coran est un élément si rare qu’il convient d’y porter son attention. Si je ne fais pas d’erreur, nous avons le Sinaï, orthographié sous diverses formes, le mont Judi, la vallée de Bakkah, Makkah, Safwa et Marwa, Arafat, (mash’ari al haram, ainsi que masjid al haram, masjid al aqsa doivent être considérés comme des noms communs descriptifs), Madian (aussi nommée Al Ayka) et Yathrib ainsi que Iram et Babylone (écrit Babil qui peut se traduire directement en porte de Dieu selon le nom divin utilisé également dans Israïl). Le nom de Médine, qui d’ailleurs signifie tout simplement ville, est présent dans la traduction mais celle-ci est forcée car le nom n’a été changé que postérieurement à la Révélation. Il ne peut s’agir d’un nom propre car il est précédé par un article et que le terme est utilisé également pour une ville inconnue de la révélation toraïque ainsi qu’au pluriel pour désigner plusieurs villes. Nous pouvons donc considérer que dans le contexte coranique, la ville n’est nommée réellement que par Yathrib. La ville est liée à l’hégire, à la montée en puissance de la Ummah et à la victoire décisive contre les coalisés, ainsi que bien d’autres élément essentiels liés à la Révélation. Les tribus juives semblent attendre le Prophète, paix sur lui, dans cette ville plutôt qu’à la Mecque, alors que sont présents les vestiges de la maison qu’Abraham, paix sur lui, a édifiée avec son fils.

Avant de livrer ce que mes recherches ont donné, je voudrais attirer l’attention sur le nom Juda. Ce nom est célèbre pour être celui d’un des Apôtres mais aussi pour être le nom à l’origine du mot Juif. Les Juifs sont en réalité les Yehoudim. Ce nom apparait pour la première fois lors de la naissance de ce patriarche en Gen 29.35. Le nom est orthographié Yehouda יְהוּדָה. Son sens est donné par le verset, le verbe correspondant est yadah יָדָה. Dans ce verset nous constatons que lorsque le verbe est conjugué il perd son yod initial. Dans d’autres versets nous pouvons constater que le h final tombe également. Parfois les deux lettres tombent et il ne reste que le dal central. Nous comprenons alors que le yod est tombé dans Yehouda remplacé par le son « ou » lié au h. Le nom apparait alors sous sa vraie nature: la composition des mots Yahou et oudah. Non seulement le nom Yahoudah est un nom théophore mais il est basé sur le nom divin qui est le coeur de la Bible et qui a été altéré dans le texte en ce fameux tétragramme. Cela signifie que Dieu n’a pas attendu la révélation de la Torah pour livrer son nom. Les Patriarches le connaissaient déjà. Ce nom apparaissait certainement dans ce que l’on nomme dans le Coran les feuillets d’Abraham, paix sur lui. Remarquons au passage que Yadah peut signifier « louer ». Ainsi Yahoudah, « Loué soit Yah », serait l’équivalent dans la Torah du prénom Muhammad, paix sur lui. Cela signifie qu’au moment où Agar s’est séparé de la tribu et a fondé une nouvelle branche des porteurs de la Révélation en Arabie, elle a emmené avec elle la connaissance du nom du Dieu unique.

Nous comprenons alors le sens de la syllabe Ya dans Yathrib. Il s’agit tout simplement du nom divin Yah. Pour comprendre le sens du mot entier, une simple recherche dans le lexique hébraique suffit. Il est rapporté sur Wiki que l’archéologie mentionne le nom en langue akkadienne il y a 2500 ans environ. Ya-at-ri-bu est ainsi lisible sur une tablette découverte à Harran qui n’est rien moins que la ville qui se situe à l’extrémité septentrionale de la croix mentionnée plus haut. L’akkadien est une langue sémitique archaïque. Il est donc fort probable que les voyelles ne soient que pur spéculation. Nous trouvons le mot Tarbuth (strong 8635) qui signifie rejeton/couvée. Le mot provient de la racine rabah qui fait référence directe à la multiplication de la descendance d’Abraham, paix sur lui, comme en Gen 16.10.

16.10 L’ange de l’Éternel lui dit: Je multiplierai ta postérité (harbah arbeh) , et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter.16.11 L’ange de l’Éternel lui dit: Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d’Ismaël; car l’Éternel t’a entendue dans ton affliction.

Il est d’ailleurs question de la descendance d’Agar ici. Yathrib est le résultat de 2500 ans d’évolution du nom Yahoutarbuth, ou un nom similaire basé sur les mêmes consonnes, yhtrb, soit littéralement  « (le peuple) couvée de Yah« .

Et comme ces articles sont rédigés en français et que nous savons que l’Auteur de la Révélation est un adepte des jeux de mots, nous comprenons que Yathrib peut se traduire comme:

La tribu de Yah. Yah’s tribe.