jeudi 21 novembre 2024

Le Nouveau Sanhédrin

La guerre qui a été déclarée en 2020 n’a pas pris fin. Si certaines batailles ont été perdues, d’autres ont été gagnées. Cette semaine, la France est en ébullition. Toute la classe politique est sans dessus-dessous. Les trahisons apparaissent au grand jour. Qu’elles soient à l’égard de son camp, de sa classe, ou plus simplement vis-à-vis du peuple. Cependant le chaos n’est qu’apparent. Ce chaos ne concerne que la classe politico-médiatique. Car le peuple lui, est beaucoup plus serein. Les dernières barrières viennent de tomber dans la tête d’un grand nombre. Bien sur, la solution ne passe pas par les urnes, mais il faut savoir œuvrer sur le long terme et placer chaque élément l’un après l’autre. Le peuple est un rouleau compresseur. Aucun pouvoir ne peut lui faire face sur le long terme. C’est ainsi. L’autoritarisme n’a qu’un temps. Le temps de la sidération.

Dans tout ce cirque, la gauche, à court d’argument pour convaincre, sentant bien que l’appel aux castors avait fait son temps, a joué son joker ultime: la référence à une page glorieuse de son passé. Malheureusement, la démarche peut se retourner contre leur inventeurs. La défaite électorale signifierait à la fois l’humiliation portée sur ceux dont ils ont hérités et un coup fatal à toute coalition ultérieure, voire un coup fatal à toute espérance politique. Il s’avère donc que ce choix de communication, car ce n’est rien que de la communication, et en face ce n’est pas différent, peut s’avérer désastreux. Pas besoin de se creuser les méninges pour comprendre la motivation des instances dirigeantes: à force de faire des références aux années 30 pour diaboliser le parti nationaliste, ils ont fini par s’y projeter eux-mêmes.

Reconnaissons que la tentative de connecter le passé et le présent, en s’appuyant sur l’aspect cyclique de l’histoire était plutôt pertinent. Je suis le premier à le faire. Mais la méthode d’analyse était mauvaise. La situation actuelle ne correspond pas aux années 30. Et comme nous ne sommes pas ici pour faire de la politique, mais bien de la théologie, le but de cet article est de discerner qui est le Nouveau Sanhédrin. Dans l’analyse que nous avons mené au travers de nombreux articles, il apparait clairement que cette entité est à chercher du coté du haut-clergé catholique. Mais pas seulement.  Si nous plaçons les choses en perspective, nous percevons rapidement que nous pouvons étendre cette entité à tous les pouvoirs chrétiens dans le monde. Il faut donc adjoindre à la maison-mère, le haut-clergé anglican, les patriarches orthodoxes, les grands pasteurs protestants, etc etc…  Ainsi, nous aurions un équivalent aux 70 sages d’Israël dans une version dévoyée. Un Nouveau Sanhédrin soumis à l’empire de l’Ordre des oiseaux de proie. Bien sur, à notre époque, tout cela est beaucoup plus subtil. L’alliance n’est pas affichée ouvertement. Il ne s’agit que de l’esprit qui anime ces entités aux responsabilités religieuses. Quelque chose me dit que face à une menace messianique réactualisée elle aussi, ces différentes entités sauront mettre de coté pour un instant leur divergence pour détruire l’ennemi commun.

Il est clair que si l’Esprit se fait plus présent, que l’assemblée entre en réelle communion, il en va de même pour le camp d’en face. L’adversaire et ses alliés n’ont pas abandonné la bataille et ils redoublent d’ardeur pour contrecarrer les plans divins. Ils ne font que précipiter leur chute. C’est ainsi. Le Créateur est le meilleur des stratèges. Je sens bien que la situation se tend de plus en plus. C’est une guerre des nerfs.

Mais, comme diraient certains, nous sommes dans une civilisation judéo-chrétienne. Et si cela en crispe certains, tant mieux. Mais je suis taquin. Et je vais l’être encore plus dans peu de temps. Il se trouve que ce matin, une idée m’a traversé l’esprit. Je réfléchis souvent à la question de la légitimité en démocratie, au pouvoir du peuple. Il n’a échappé à personne que la nuance est de taille: nous ne sommes non pas en démocratie mais en démocratie représentative. Cela signifie que nous sommes censés choisir ceux qui nous représentent pour exercer le pouvoir. Il y a peu de temps, pour justifier le fait que je ne vote plus, j’ai affirmé que je ne me sentais pas représenté. Ce n’est pas qu’une formule toute faite, c’est une réalité. Je ne prends pas mon cas pour une généralité, j’affirme juste mon point de vue. Je ne juge pas de la volonté d’autrui à cautionner le processus électoral. Et si je me dois d’accepter et de ne pas faire de chantage à la foi à l’égard de mes coreligionnaires, j’entends que les partisans du vote en fassent de même et cessent de faire du prosélytisme déplacé pour la religion du Taghout dans les lieux de culte.

Ceci étant dit, je vais parler d’une entité extérieure à tout ce qui précède, entre guillemets, à savoir le Crif. Cette  entité s’est attaqué de nombreuses fois à DIeudonné. Jusqu’ici rien de nouveau. Penchons-nous sur elle. Effectivement, dans la description de base de cette entité est mentionné qu’elle représente 70 associations juives. Ce chiffre est bien entendu symbolique et renvoie directement aux 70 sages d’Israël. Il ne s’agit pas de nostalgie, mais bien d’une revendication de légitimité. Cette entité a été créé au lendemain du dernier conflit mondial. A l’instar du paysage politique français de l’époque, le parti communiste y était donc fortement représenté. Le processus d’éradication s’est déroulé au cours des décennies suivantes et c’est au milieu des années 2000 que l’entité a décidé de bannir la présidente du parti communiste de son diner annuel. Si le message affiché sur les pages du site enjoint les membres de la communauté juive à ne pas voter pour les extrêmes, nous savons que ce n’est qu’une posture. En réalité, le mot d’ordre consiste à diaboliser l’extrême gauche. Aucun membre influent ne peut être issu de cet horizon politique. Certains vont instrumentaliser leurs religions respectives, pour faire de cette bataille politique, une bataille religieuse. Mais ceux dont l’esprit s’est éveillé ne sont  pas dupes de ce petit jeu. Tous ceux qui s’affichent ouvertement aux cotés de personnalités politiques ou qui eux-mêmes interviennent dans les médias pour « représenter » leur communauté religieuse, ne sont en réalité que des politiciens en mal de reconnaissance. Quelque soit le vernis utilisé.

Si je vous dis tout cela, c’est parce que j’ai relevé une phrase sur la page wiki du conseil. Il s’agit d’une affaire interne au judaïsme. Le fils d’un grand rabbin, ayant fait des études talmudiques lui-même, a décidé d’orienter sa carrière vers le communisme et se déclare ouvertement anti-sioniste. Il  dit que, je cite, journaliste et militant d’extrême gauche israélien antisioniste se disant pacifiste, cofondateur et président du Centre d’information alternative de Jérusalem, le CRIF par ses positions et son « soutien inconditionnel à la politique israélienne », ne doit représenter que 15 à 20 % de ceux qui se sentent juifs en France.

Bien sur, il ne s’agit que d’une opinion, mais si elle apparait à cet endroit et si on se réfère aux très diverses réactions provoquées durant la dernière décennie, force est de constater que cette entité, si elle représente effectivement la communauté juive auprès des institutions, n’en est pas vraiment représentative, malgré son nom. En effet le R signifie représentatif. Et comme je suis taquin, il m’est venu une supposition en tête. Je me suis dit que le Crif est un conseil auto-proclamé. Ce n’est pas être antisémite que de dire cela. Mais je n’écris cette phrase que juste pour prolonger la taquinerie, car je n’ai que faire de me justifier sur cette question. Je me permets donc, en ma qualité de maitre-taquin, et non faquin comme serait tenté de dire certains, de renommer cet organisme en Conseil Auto-proclamé des Institutions juives de France.

Nous comprenons alors qui est le grand-prêtre de ce Nouveau Sanhédrin composé des 70 Injustes chrétiens. Grincez donc des dents, les uns et les autres.

Car ce petit jeu nous donne l’acronyme C.A.I.F qui nous rappelle un certain Caïphe, accessoirement Kohen Gadol sous Pépé, qui déchira son vêtement afin de signifier la condamnation à mort du Messie. Je n’ai pas encore trouvé d’analogie moderne avec ce geste biblique. Je vous tiens au courant.

Aujourd’hui 10 juillet 2024

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit mot sur la situation politique. Jeudi, je me suis rendu au marché. L’ambiance y était très étrange. Très peu de légumes et les gens moroses. J’ai fini par comprendre que c’était les résultats du premier tour qui avaient provoqués cela. Il semblerait que la population qui injecte de l’argent dans les marchés est celle qui est la gagnante de la mondialisation heureuse. Profitant d’une retraite confortable, il ne subissent pas les effets de l’inflation. Quant au peuple de gauche, il doit est surement bien représenté parmi les acteurs du marché.  Le front républicain est donc morose. Heureusement, le barrage contre la haine des castors a bien fonctionné et le pays a été sauvé du péril. Si les responsables ont trahi leur propres convictions pour établir des alliances contre nature, il est fort possible d’imaginer le petit peuple du camp du bien qui se coalise contre la haine et, la fin justifiant les moyens, se seraient permis quelques arrangements avec la réalité pour combattre l’inhumanité. Ce week-end, j’étais à Clermont. A un moment, je faisais mes courses, et le caissier, sur la base du produit que nous échangions a réussi à caler un: « mais je ne suis pas raciste ». Si il parlait tout seul à ce moment là, il n’en demeure pas moins qu’il participait de la propagande martelée à grand coup de culpabilisation. Effectivement cette stratégie semble fonctionner sur des gens conditionnés à se soumettre sans discuter. Le grand gagnant de cette élection est la mondialisation heureuse, mais le résultat était connu d’avance. Aucun des gros partis ne proposait un programme réellement émancipateur.

Concernant, le déchirement des vêtements du Kohen Gadol, il se trouve que le geste n’est décrit que dans Marc et Mathieu. Si ce geste indique que son auteur est dans l’affliction, il se trouve que la Torah l’interdit au Kohen Gadol. Si il accomplit ce geste, il se condamne lui-même. Il semblerait que ce si geste apparait dans le texte, c’est pour entériner une situation théologique et non pour décrire la réalité des faits. Si je dois trancher, il me semble que le récit est inventé et que l’on doit se contenter du récit lucanien. Quant au quatrième évangile, si il reprend la scène de comparution, il en adjoint une autre juste avant. Nous savons que cet évangile ne cherche pas à être factuel mais à dérouler sa propre théologie. La confrontation du Messie à deux autorités religieuses peut se comprendre d’une autre manière.  Caïphe peut être rapproché du surnom Pierre, Kephas. L’auteur de l’évangile, si il invite à se désavouer de l’autorité de l’ordre religieux ancien, pourrait également inviter à aussi se désavouer de l’autorité de Pierre. C’est d’ailleurs ce qui est précisé, et que nous avions déjà vu, lorsque le Messie aurait prévenu Pierre qu’il devra suivre dans un futur une autre autorité. L’entretien avec Caïphe n’est pas décrit et il se superpose avec le dernier reniement de Pierre. L’évangile affirme ici pleinement son propre reniement de l’autorité de Pierre. Théologiquement, il n’est donc pas apostolique.

Enfin, un an jour pour jour s’est écoulé depuis la visite au château de la princesse. Son palais était Lo tov, le non-bien. Si j’ai longtemps focalisé sur ma propre situation et sur la femme chez qui j’étais ce jour là, j’ai aussi envisagé des positions théologiques. En réalité, la princesse, comme nous l’avons déjà vu, n’est pas l’Église, mais Israël. Ceci est corroboré par le fait que cette femme portait un talit durant la messe du vendredi. Nous pourrions comprendre alors que ce jour pourrait être marqué par l’entrée dans la maison du Seigneur de la princesse Israël. Nous en saurons plus sous peu. Ou pas, bien sur, dans le sens où, comme la menace est toujours présente, tout cela se fasse dans la coulisse.