Lorsque l’on étudie l’histoire biblique nous nous trouvons invariablement face à des murs. Chacun tente d’abattre les murs à sa manière. Il s’agit toujours d’effectuer un choix car, en effet, tout ne s’emboite pas. Si l’histoire biblique en elle-même peut avoir une certaine cohérence, dès qu’elle est confrontée avec l’histoire ou avec l’archéologie, plus rien ne s’accorde.
Tout d’abord, il faut savoir que pour les biblistes américains, la chronologie de l’Exode s’établit vers -1400. Tout simplement car ils considèrent que la période de 480 ans donnée dans le livre des Rois est une référence absolue. En réalité, le monde bibliste, de manière générale, raisonne à l’envers: les écrits tardifs sont considérés plus précis que les plus anciens. Une importante partie des spécialistes considère d’ailleurs que tout ce qui est antérieur à la période de la double monarchie Israël-Juda relève du mythe. Pour cela, ils s’appuient sur les nombreuses preuves archéologiques présentes dans la région, notamment des stèles de victoire des uns et des autres souverains. Les noms des uns se retrouvent chez les autres et inversement. Effectivement, tout cela se tient. Si j’affirme que le raisonnement est inversé, c’est parce que je considère bien au contraire que les écrits les plus anciens sont les plus justes. La raison en est fort simple: la politique et les querelles de pouvoir ne sont pas venu y mettre la pagaille. Si la datation et la corrélation avec l’histoire est difficile, par exemple en ne nommant pas le pharaon de l’Exode, il en va de la volonté divine. Il ne faut pas y voir là de la malice pour brouiller les pistes. Car cette vision est totalement anachronique. Au moment où la Torah a été apprise puis récitée par cœur durant les premiers siècles, le souvenir vivant de tous les évènements était ancré dans le cœur des hommes. Le rappel oral était une occasion de revivre la Révélation, alors que c’était là l’un des rares moyens de se distraire. Il n’y a qu’à considérer le succès des films et séries modernes d’aventures/d’épique de fiction auprès du grand public. La technique et les moyens sont venu supplanter l’enthousiasme du vécu transmis au travers des générations. Les écritures postérieures étaient avant tout des chroniques, des stèles virtuelles, et à part pour certains rares personnages, tous les noms sont donnés. Mais paradoxalement, si les écrits se font plus précis, ils sont aussi bien plus orientés voire falsifiés. La notion de transmission de l’histoire n’a pas toujours été la même. Il fut un temps où manipuler la réalité pour nourrir une légende était valorisé. A notre époque, les techniques de narration ont changées, mais l’esprit est le même. Au moment où j’écris ces lignes, nous ne pouvons que déplorer comment des personnes très bien identifiées ont été à l’origine de la rumeur autour de bébés lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Il ne s’agit que d’illustration, je ne vais pas m’appesantir sur l’actualité. A la suite de mon travail sur la Torah, j’ai compris que l’une des modifications majeures de celle-ci était ce fameux yod glissé dans le mot Moreh. Le reste du texte est d’une grande précision et répond en miroir à celui du Coran. Tandis que d’autre part, je ne suis toujours pas parvenu à démêler le vrai du faux autour de la personne du roi David, paix sur lui, pourtant appartenant à une période supposément mieux documentée. La raison est qu’il concentre à lui seul toutes les aspirations, qu’elles soient politiques, religieuses, poétiques, intellectuelles, nobles et financières. Une fois que l’on fait sauter cette période de 480 ans du livre des Rois liée au Temple et que l’on se réfère plutôt à la prophétie de Genèse des 400 ans, couplée avec la mention des 430 ans d’Exode, nous parvenons à une datation pour la sortie d’Égypte de -1204. En conséquence, nous avons donc un problème concernant la succession de générations entre l’Exode et David, paix sur lui. Problème connecté avec la personne de ‘Imran. Voir https://www.stephanpain.com/2017/12/23/amram/ Cet article n’est toujours pas résolu au bout de 7 ans. Chaque chose en son temps, soyons-en assuré.
Ces dates sont fournies par l’histoire académique de l’Égypte. L’image en couverture est la frise géo-politique de cette période. Cela nous donne une date pour l’établissement en Terre Promise de -1164. Cette date est très proche de celle qui est donnée pour la grève des ouvriers de Deir el Medineh de -1166.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_des_ouvriers_de_Deir-el-Medineh
Considérant que les hébreux se sont affranchis de leurs maitres, il est tout à fait concevable que cela ait donné des idées à ceux qui ont du pallier à leur absence sur les chantiers. Gageons d’ailleurs que le pouvoir pharaonique n’avait aucun intérêt à exagérer le trait sur le sujet et que la situation était surement plus préoccupante que ce qui nous est parvenu.
Si vous êtes familier de mon travail, vous devez savoir que j’affirme que le prophète Moïse, paix sur lui, est entré en Terre Promise de son vivant. Ainsi, l’épisode de la Vache jaune et brillante décrite dans la 2ème sourate du Coran a lieu quelques temps à peine après cette entrée. En affirmant cela, ma théorie entre en violent conflit avec le livre qui suit immédiatement la Torah, à savoir le livre de Josué, paix sur lui. La corruption de ce livre est attesté par lui-même puisqu’il rapporte dès son introduction une prophétie que nous savons erronée:
4 Depuis le Désert jusqu’au Liban que voilà et jusqu’au grand Fleuve, le fleuve de l’Euphrate, tout le pays des Héthéens (חִתִּים Hittim: hittites) jusqu’à la grande mer, au couchant, tel sera votre territoire.
6 Sois ferme et vaillant! Car c’est toi qui vas mettre ce peuple en possession du pays que j’ai juré à ses ancêtres de lui donner.
Cela décrit un territoire qui comprend la Syrie actuelle ainsi que l’Anatolie. Cette promesse est clairement démentie concernant les fils d’Israël. Il s’agit d’une construction basée sur la véritable prophétie de Genèse 15, mais qui elle, concerne l’autre partie des descendants d’Abraham, paix sur lui. Voir: https://www.stephanpain.com/2020/02/02/du-nil-a-leuphrate/
Rappelons au passage également que le Deutéronome est une composition tardive à partir de la tradition orale prophétique, d’éléments hagiographiques et enfin d’éléments inventés afin de consolider le mythe élaboré durant la période précédant l’exode à Babylone. Le mur qui nous condamne à l’aveuglement a été érigé à ce moment là de l’histoire. C’est à ce moment là que le rite de Pessa’h a été profondément altéré. A partir de ce point, la Bible ne nous sera pas plus utile. Le Coran est totalement muet sur la question. Il nous faut nous tourner vers l’histoire. Paradoxalement, l’histoire nous offre un vide. C’est la présence de ce vide qui trahit le mensonge. Si la science académique est étrangement silencieuse, c’est tout simplement que les menteurs modernes sont les héritiers des menteurs antiques. Une date est donnée: -1178. A cette date, nous entrons dans une période de turbulence dans la région. Mais il s’agit d’une date fournie par défaut car plutôt que de marquer un évènement précis, elle correspond à la dernière date avant que plus aucun matériau ne soit datable. Il y a donc bel et bien un vide archéologique. Pour une raison inconnue des civilisations disparaissent, purement et simplement. En apprenant cela, j’étais stupéfait. Ceux auprès de qui nous nous informons, n’ont en réalité aucune volonté de nous faire parvenir à la vérité. Le complotisme n’est pas une option, mais une obligation pour qui désire réellement s’affranchir de nos maitres. Si vous ne consentez pas à cet effort, vous ne serez jamais vraiment sortis d’Égypte.
Jéricho
Au cœur du livre de Josué, est le récit de la bataille de Jéricho. Jusque là, je déconsidérais cet épisode. L’archéologie conforte ce point de vue, puisqu’elle indique que la ville était insignifiante, voire inhabitée à ce moment là, bien loin de la description biblique. Une supposition émise basée sur une rédaction pré-exilique montrait que le choix porté sur la ville s’expliquait par la situation politique contemporaine. En effet, la partie nord du pays avait été annexée par l’Assyrie et il s’agissait de conforter la frontière entre les deux parties. Comprenons ici l’instrumentalisation de la foi au service des querelles de pouvoir puisque le Créateur aurait pris parti pour l’un des camps au détriment de l’autre. Le récit ainsi construit venait apporter la preuve qu’il en avait toujours été ainsi. Je me suis donc plongé dans le texte de la bataille. Un détail m’a alors sauté aux yeux alors que je visionnais un enseignement où étaient décomposés certains mots. A vrai dire, c’est surement ce petit détail qui a fait basculer ma compréhension et qui a été à l’origine de la rédaction de cet article. Voici le verset:
Jos 6.3 Tu feras marcher tous tes gens de guerre (כֹּל אַנְשֵׁי הַמִּלְחָמָה ) autour de la ville, ils en feront le tour une fois, et tu procéderas ainsi pendant six jours,
Guerre est un mot que l’on trouve de nombreuses fois (319 fois) dans la Bible: MilHamah, strong 4421 de la racine laHam 3898. Mais ici, il a une forme différente (73 fois). Le M est doublé et précédé d’un H. Il s’agit du préfixe Ham qui vient de la racine Hamah strong: 1993. Ham fait référence au tumulte/clameur. Associé au mot guerre, kal anshi hammilHamah signifie quelque chose comme des « gens du tumulte de la guerre » ou des « gens bruyants de guerre ». De même, nous trouvons également bammilHamah traduit par champ de bataille, où bam vient de bamah qui signifie haut-lieu et pourrait signifier littéralement « haut-lieu de la guerre » dans le sens où cela décrit l’endroit où le soldat s’élève en donnant sa vie. Ce tumulte éveille-t-il quelque chose dans votre mémoire? Heureusement, il s’agit de quelque chose de récent. Je vous renvoie à l’article elbe ani: https://www.stephanpain.com/2024/03/12/elbe-ani/
Dans cet article, nous revenions une nouvelle fois vers le Psaume 84. Voici la traduction finale du verset 11:
84.11 Assurément, un jour dans tes parvis vaut mieux que mille [autres]; je préfère circumambuler en silence autour de la maison de mon Seigneur, plutôt que le long du cercle des gens de l’iniquité.
בָּחַרְתִּי–הִסְתּוֹפֵף, בְּבֵית אֱלֹהַי מִדּוּר בְּאָהֳלֵי-רֶשַׁע
Bakharti-histofef, bebeit Elohai midur baholei resh’a
Le mot qui attirait notre attention était histofef. Mot constitué de his et tofef. Tofef est en réalité tawafef, le Wa est à prendre en tant que consonne. Quant à his, il signifie le silence! Or, que décrit le verset Jos 6.3, sinon un tawaf autour de la ville? Avec ces deux petites lettres glissées dans le verset Ps 84.11, nous venons de comprendre qu’à l’armée composée de soldats bruyants est imposée le silence exceptionnel du tawaf. Il ne s’agit pas d’un acte de guerre, mais bel et bien d’un acte rituel.
4 tandis que sept prêtres, précédant l’arche, porteront sept cors retentissants. Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville, et les prêtres sonneront du cor.
Ce verset indique que seuls les cors se font entendre, car ils sont la voix du Créateur qui Lui seul est maitre de la situation. Le prophète, paix sur lui, est ferme:
10 Josué avait fait cette recommandation au peuple: « Ne poussez point le cri de guerre, ne faites pas même entendre votre voix, et que pas un mot ne sorte de votre bouche, jusqu’au jour où je vous dirai: Poussez des cris! Alors vous ferez éclater vos cris. »
A ce moment là, les murs sont tombés et la ville a été prise. Mais cette ville n’est pas Jéricho.
Une autre histoire
A présent, je vais tenter de raconter ce qu’il s’est passé. Tout commence à Guilgal. Une partie des fils d’Israël reste avec Moïse. Cette partie du peuple va attendre avant d’entrer en Terre Promise. Tandis que l’autre partie, constituée des soldats les plus vaillants, va partir vers le nord avec à sa tête le prophète Josué, paix sur lui, nommé pour l’occasion. Le récit des conquêtes n’a pas lieu en Canaan. C’est inutile, car le prophète Shuayb, paix sur lui, a préparé l’arrivée dans la cité d’une part, et les garnisons égyptiennes du reste du pays ont été vidées de leur soldats d’autre part. L’armée des hébreux part pour un très long voyage. Au départ, en considérant la distance, je trouvais cette idée impossible. Mais lorsque l’on considère la période de 40 ans d’errance, il est tout à fait possible d’y loger le long voyage nécessaire pour se rendre à la capitale du royaume Hittite, Hattusa. La description d’une grande cité protégée par des murailles correspond à celle de Hattusa. Ses murailles vont être détruites dans les premières décennies du -12ème siècle. A la destruction de la ville, correspond l’effondrement du royaume. Comment expliquer un effondrement si soudain sinon par la main du Créateur? Que peut faire un peuple, si puissant soit-il, face à cela? Rien. Il a bien fallu combler les trous de l’histoire. Si il est impossible de nier ce brusque effondrement, on nous a servi le narratif des peuples de la mer. Une variante de l’histoire du dieu Yam, certainement. Une idée me vient: ce que l’on présente comme un attaque venue de l’extérieur pourrait être en réalité une sorte de guerre civile, donc une attaque provenant de l’intérieur. Des ancêtres des Gilets jaunes, accusés d’être manipulés par une puissance étrangère, s’en serait pris à un pouvoir désacralisé par la main du Créateur. Tout cela aurait été soigneusement occulté par l’histoire officielle. Les informations n’ont pas attendu le métier de journaliste officiel du régime ni les réseaux sociaux sous contrôle pour circuler. Il est tout à fait envisageable que le phénomène se soit propagé plus à l’ouest.
Les deux miracles
Nous comprenons alors que la création effective de la nation d’Israël passe par deux miracles majeurs: la destruction de l’armée égyptienne et la destruction de la capitale du royaume Hittite. Ainsi la paix était assurée en Terre Promise pour quelques temps puisque les deux grandes puissances frontalières étaient traumatisées. La seule menace est venue d’ailleurs en conquérant le territoire philistin mais rien de comparable en terme de puissance militaire avec les deux entités.
Cet établissement en deux épisodes distincts nous renvoie au schéma global de la Révélation. La phase d’errance de 40 ans qui s’achève à Guilgal symbolise la première période messianique. Le Messie après avoir erré pendant plusieurs décennies, et être surement allé en Inde pour être enseigné à la spiritualité orientale, a traversé une épreuve au désert de 40 jours, pour finir un ministère public relativement court au Golgoltha (basé sur la même racine que Guilgal). Pour appuyer cette interprétation, considérons que l’arrivée à Guilgal correspond au moment de la Pâque. La manne cesse le lendemain. Ensuite, nous devons nous tourner vers le ministère plus ancré dans la durée de Muhammad, paix sur lui. Cette fois, il s’agit de constituer une armée. Mais si les hommes portent les armes, c’est bel et bien le Créateur qui donne la victoire à la bataille de la Tranchée. Le ministère se conclut par la grâce des croyants qui peuvent enfin effectuer librement le tawaf autour de la Kaaba dont ils sont devenus les gardiens.
Les deux parties du peuple d’Israël doivent alors se réunir pour prononcer le serment de l’Alliance. L’Arche est alors apportée à Sichem. Ils sont, au passage, non pas sur les mont Garizim et Ebal comme il est généralement traduit, mais aux pieds de ceux-ci et leur font face. Le moment de l’histoire où nous situons correspond à cet instant.
La maison de prostitution incluse dans les murs
Il est à noter qu’un épisode anecdotique de l’évangile à lieu à Jéricho. La volonté ici est de montrer que la malédiction portée sur la ville rapportée dans le livre est de l’ordre du mythe.
_ahab est un personnage fictif. Sa maison, située sur la muraille, correspond à une ruine encore visible de nos jours au tell-es-Sultan (ruines du Sultan). Le récit a donc été composé selon les éléments physiques présents. Le nom peut faire référence à la taille de cette muraille comme dans les versets Néh 3.8 et 4.19. Le personnage a été créé pour légitimer et « remercier » celle qui a permis l’introduction du livre corrompu du Deutéronome. Le lien qui unit les deux personnages est le mot tiqva תִּקְוָה. Nous retrouvons ce mot en 2R 22.14 et en Jos 2.18.
2R 22.14 ***auprès de la pro**étesse ***, femme du gardien des vêtements, ***, fils de Tiqva, ***
Jos 2.18 tu attacheras ce cordon (tiqva) de fil écarlate à la fenêtre
Le cordon attaché, élément remarquable du récit de Jéricho, n’est pas adressé aux soldats mais aux lecteurs du récit inventé. La tradition rabbinique a établi le lien ultérieurement (midrash Sifre Zuta Nb 10.29). Remarquons qu’il est de couleur rouge, ce qui nous renvoie à la gardienne de vêtement initiale, celle qui était parvenu à se hisser reine d’Égypte. (https://www.stephanpain.com/2023/03/10/faites-entrer-laccusee/) L’évangile de Mathieu reprend la chronologie officielle dans sa filiation:
1.5 Salmon engendra Boaz de _ahab; Boaz engendra Obed de Ruth; 1.6 Obed engendra Isaï; Isaï engendra David.
Au début de cet article, je mentionnais le nœud de compréhension autour de la filiation de David, paix sur lui. Il n’est pas vraiment étonnant que ce nœud ressurgisse à ce point là de l’étude, puisque tous ces nœuds sont interconnectés. Je ne peux toujours pas conclure sur le sujet. De même les autres prophètes qui en descendent sont de faux prophètes. Notamment un que je ne nommerai pas, mais qui concentre toute mon attention. Et cette attention là, je la déconseille vivement. J’espère être suffisamment clair. Et si au passage, certains peuvent glorifier une prostituée, ils ne vont pas se priver.
La prostitution, en langage biblique, symbolise l’idolâtrie. La ville de Jéricho est vouée par interdit (herem) tout comme la Mecque abrite l’espace du masjid al-haram. Le principe de Haram dans la Bible est à double sens: interdit/sacré ou détruit. Radicale opposition. Un double sens et un sujet de divergence trahit généralement une perversion des écritures.
Js 6.18 Mais, prenez bien garde à l’anathème, et n’allez pas, l’anathème une fois prononcé, vous en approprier quoi que ce soit: ce serait attirer l’anathème sur le camp d’Israël, ce serait lui porter malheur!
Ce verset est une mise en garde. Or, si il s’agit de mettre en garde contre l’appropriation de ce qui est tombé sous le décret du herem, nous devons en déduire qu’il n’est pas détruit. Le herem, compris ainsi, serait un décret d’interdiction de toucher. Les versets qui marquent l’opposition entre le herem appliqué à la ville et le statut de la prostituée, ainsi que ceux qui décrivent une destruction par l’épée ou le feu, seraient donc des ajouts postérieurs au texte initial. Le récit global a donc été étoffé afin de nourrir une propagande guerrière afin de dissuader l’armée assyrienne d’attaquer Juda. C’est exactement dans cette même dynamique que s’inscrivent les dirigeants au 21ème siècle.
Dans cette version corrompue, seule subsiste la prostituée et sa maison. Ici, il faut certainement comprendre par analogie que la pierre noire qui subsiste, intégrée dans les murs de la Kaaba, est un reliquat de l’idolâtrie ancienne à la Maison, de part les traditions transmises qui y sont attachées et les comportements, encouragés par les enseignements, qu’elle génère.
De même, les écrits du corpus néo-testamentaire qui y font référence sont faux, mais ai-je encore besoin de le préciser arrivé à ce point là de la lecture?
Selon un auteur chrétien, il est pertinent d’établir un lien entre la femme pécheresse de Lc 7.47, que nous avons reconnu comme la reine rouge et la prostituée de Jéricho. Il fait remarquer que la tradition rabbinique de l’époque, dite des Tannaïm, fait ressurgir le thème des prosélytes au travers du personnage inventé de l’épisode de Jéricho.
https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1987_num_61_1_3064
Paix sur vous.
Notes:
Effondrement de l’âge du bronze récent
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_de_l%27%C3%A2ge_du_bronze_r%C3%A9cent
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hittites
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tell_es-Sultan
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apirou
https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9richo#cite_ref-15