Dernières modifications le 28 août 2016·14 minutes de lecture
5.110 Tu fabriquais de l’argile comme une forme d’oiseau par Ma permission; puis tu soufflais en elle. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau.
Le roi et l’oiseau se parle… sans se parler. Et bien malin celui qui pourra saisir leur discussion. Mais, au final, c’est toujours le Patron qui dicte la partition. Il a le pouvoir absolu de remettre ou de défaire. Si l’une devait s’enorgueillir d’accéder à un rang privilégié par son labeur, ou si l’autre devait imaginer avoir mérité en quoi que ce soit un si beau cadeau, alors le Patron s’emploiera inexorablement à briser ces aspirations jusqu’à la moindre parcelle d’orgueil. Toute qualité, tout don, toute particularité qui pourrait donner de l’éclat aux yeux des hommes, n’est qu’un outil pour servir une mission précise. Tant que l’une et l’autre n’auront pas renoncé à leur mérite, tant qu’ils n’auront pas admis n’être que des serviteurs, Il ne facilitera rien. Et Dieu sait si tout cela est un édifice fragile. Comment la beauté ou l’intelligence peuvent être repris comme ça, en un instant, au détour d’une route, ou même dans son lit. Et je vous assure qu’en écrivant ces lignes, bien conscient des enjeux, des buts à atteindre, que ce n’est pas pour autant que je puisse prétendre en avoir les clefs d’accomplissement. Si du chemin a été certes parcouru, il y a encore tout à faire. Et d’ailleurs, si cette union devait se matérialiser de par sa volonté, il est clair que cela pourrait tout aussi bien se transformer en un cauchemar tellement puissant qu’il effacerait d’un trait toute la souffrance passée. Tous ceux qui ont été en couple savent de quoi je parle. La moindre parcelle d’orgueil peut générer un rapport de sado-masochisme entre deux êtres. Qui n’en sera que plus destructeur à la mesure de leur attachement réciproque. Maintenant vous savez, elle sait, je sais.
La victoire sera Sa victoire. Quelle qu’en soit la forme. Il faut juste apprendre à ne pas avoir peur. D’ailleurs n’était-ce pas le sujet du jour où tout a commencé, ce 24 janvier? Dieu avait pris les commandes de part et d’autre. Cette emprise à la fois fascinante et invitant à la plus grande humilité. Je vous le répète une fois de plus: il est impossible de tricher. Seul le coeur s’exprime et chacun est seul face à son Créateur. Plus vous vous approchez de lui et plus Il vous brisera, plus Il vous humiliera. Chérissez la souffrance. Mais chérissez le bonheur. Comprenez pleinement ce que signifie vivre ici-bas comme si la mort nous attend au détour et pensez comme si vous viviez l’éternité dans l’au-delà. Voilà, je ne peux pas vous aider plus que cela. Plus les lieux sont communs et simples à comprendre, plus ils sont démesurément grand à accomplir. Parfois, quand je me relis, j’ai du mal à comprendre. Il me faut alors admettre que je ne suis que des doigts sur un clavier. Je vous supplie de me croire.
Cet article n’a pas pour ambition de retracer un récit clair et détaillé. Il s’agit juste d’un assemblage de textes où il est question d’un oiseau qui entre dans ma vie. Peut-être certains d’entre vous comprendront mieux que moi ce que Dieu a voulu transmettre. Je m’applique à devenir transparent. Il ne restera rien de mon égo. Et si je parle bien au futur, c’est que c’est loin d’être le cas.
Si la connexion s’est établie le 24 janvier, il aura fallu des signes précurseurs pour mettre la scène en place. Et si tout a commencé avec la clef d’un grand camion blanc, et la chanson d’un amour qui rend malade, le choix pour ce camion allemand plutôt qu’italien, a été orienté.
Orienté par ce signe sur le pare-brise arrière d’une voiture derrière laquelle je venais de me garer à ce moment là. Une inscription en allemand: Jesus ist König: Jésus est Roi: Issa huwa Malik. Mais sur cette vitre, il y avait un autre autocollant. Je ne viens de le réaliser que maintenant, après la rédaction de cet article. Aussi voici une mise à jour et l’intégration de cette image. Désormais l’origine de la clef est bien liée aussi à un oiseau.
Et dire qu’au moment de prendre la photo, j’ai cherché à cadrer pour faire disparaitre cet autocollant d’oiseau qui me semblait interférer avec le Signe. J’ai finalement élargi le plan pour situer la scène sans ambiguité.
L’hiver a été long et rude. L’histoire a laissé des traces. Mais je suis enfin parti en vacances… en pèlerinage chrétien:
Conques – Jeudi 19 Mai
Mon camion était resté à l’étape de la veille. Cette fois, j’ai donc passé la journée entière avec la petite famille. Il y a évidemment beaucoup de contraintes, surtout lorsque l’on campe n’importe où, mais une fois en route, c’est un incroyable sentiment de liberté. Les enfants sont débordants de vie. On les croirait infatigable. Sur le chemin de Compostelle, les gens sont assez âgés, si bien qu’entreprendre ce périple avec une telle ribambelle et un si gros chariot attire la sympathie et l’aide de beaucoup de monde. On nous réserve toujours les meilleures places.
Le journal d’Aude.
Nous voici arrivés à Conques, petit village perdu au milieu de collines verdoyantes sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise. Nous dormons dans l’immense abbaye. Il y a beaucoup de monde en comparaison des endroits où nous étions les jours précédents.
Je prends du temps pour me retrouver seul et mes pas me guident dans l’église de l’abbaye. Je m’assois sur le dernier banc proche de l’entrée. Tout à coup le prêtre fait son apparition et marche à vive allure dans l’allée centrale, sa robe flottant autour de lui. Les regards sont étonnés. Il s’exclame alors tout haut sur un ton enjoué: « Il y a un oiseau qui est entré, il faut que je lui rende sa liberté! » Il se précipite alors sur les grandes portes de l’église, qu’il ouvre entièrement.
Je ressens comme une envie irrépressible de sortir. Je me dis en moi-même: « Profitons de l’occasion pour sortir par la grande porte! »
Sur le moment, je n’ai pas fait attention au fait qu’il y avait deux grandes portes. En général, dans les églises, il n’y en a qu’une principale et des annexes, dont une seule est ouverte durant les horaires d’ouverture. Je franchis le seuil de l’église par la porte la plus proche de moi, c’est à dire celle de droite lorsque l’on sort. A ce moment là, j’ai une espèce d’intuition qu’il se passe quelque chose. Puis j’oublie.
Quelques temps plus tard, la famille est allé au service juste après manger. Quant à moi, je suis parti faire un tour et j’ai profité qu’ils faisait encore jour pour faire quelques photos. Lorsque j’arrive sur le parvis, tous les fidèles sont dehors, mêlés aux touristes et aux randonneurs, ils assistent à la présentation de l’histoire de l’abbaye de Conques par un moine. Bien loin des moines qui ont fait voeu de silence, celui-ci est un fin orateur et il est adepte des bons mots. Il captive à merveille son auditoire.
Il finit par la description de la façade et des différents éléments représentés au dessus des deux portes. La scène représente le jour du jugement et la séparation entre les âmes (voir dessous). Celles-ci sont alors fermées normalement. Il y a juste la petite porte qui est ouverte dans celle de droite lorsque l’on est face à l’église.
Il nous explique alors que les deux portes ouvrent chacune vers une destination: celle de droite, vers l’Enfer, et celle de gauche, celle par laquelle je suis sorti, vers le Paradis.
Bien que l’histoire soit arrivé le 19 Mai, ce texte n’a été posté que le 12 Juillet. Comme réponse finale à l’échange qui va suivre. Il y a eu tout d’abord une vidéo où il était question d’un bigleux et d’un oiseau bigleux lui aussi (9 Juin). Une complainte de la non volonté de se donner les moyens de ses ambitions. Un triomphe sans gloire. J’y “répondais” alors le 12 au matin par:
Le petit oiseau dans la rue
Il me paraissait que le temps n’avait pas d’emprise sur l’inéluctable. Que si c’était écrit, rien ne pouvait l’empêcher. Pourtant, je ne sais toujours pas comment m’y prendre. J’ai alors demandé de tout mon cœur ce matin après la prière. Je rentrais à vélo de fajr. J’attendais une réponse. Dernier virage avant d’arriver chez moi. J’aperçois une sorte de petite boule noire par terre sur le bitume. Je la dépasse et m’arrête un peu plus loin. J’imagine alors qu’il s’agit d’un petit hérisson apeuré. Je veux en avoir le cœur net. Je m’approche. Il s’agit bien d’un animal, mais un oiseau. Il me parait mal en point. J’approche la main et il ouvre le bec tout grand dans ma direction. Je pense alors qu’il réclame à manger, mais je vois bien que, bien que petit, c’est un adulte. Je réalise qu’il tente de se défendre en m’intimidant. Je me dis alors qu’il suffit que je le touche gentiment pour qu’il comprenne que je ne lui veux pas de mal. Mais au moment où je l’effleure, il se met à courir et à sautiller tant bien que mal tandis que ses ailes ne le portent plus. Il monte sur le trottoir puis en redescend un peu plus loin pour se remettre au milieu de la chaussée. En ce « samedi soir », il y a toujours du passage dans ma rue. Placé ainsi, une voiture finira bien par l’achever. Dois-je l’aider? Je me rapproche de lui. Un chat fait alors son apparition quelques mètres plus loin et disparait sous une voiture. « Si ce n’est pas une voiture, ce sera un chat. » me dis-je. Nous restons là à nous observer l’un l’autre, droit dans les yeux, au milieu du virage. Je pourrais très bien le capturer, le ramener chez moi, le nourrir. Mais il y a peu de chance que son aile guérisse. Quelle vie ai-je à lui offrir, privé de liberté? J’ai l’impression qu’il a compris. Qu’il ne reste pas au milieu de cette route pour rien. Qu’il attend. Il ne veut pas de mon aide. Je ne suis qu’un humain. Une voiture s’approche. Je m’écarte et je remonte en selle. La voiture passe et s’éloigne. A l’endroit où il y avait le petit oiseau, il n’y a plus rien et la rue est vide de mon point de vue. Pas un bruit, pas un mouvement. Tandis que je parcours les derniers mètres, je commence à mettre en mots cette histoire dans ma tête. Je me mets alors à éternuer. Et me voici. Me voici avec Sa réponse.
Ensuite il y a eu une série de vidéos lourdes de reproches et d’appels à l’action. Je n’ai pas agi à sa convenance. C’est donc l’échec apparent. Elle fait une pause. Puis voici le 8 Juillet. Cette fois l’oiseau se fait annonciateur du futur. Nous ne serions pas dignes de cette victoire car nous n’avons pas oeuvré pour l’atteindre. J’y réponds alors par le récit de Conques quelques jours plus tard. Mais auparavant, avant de faire le lien entre tous ces épisodes, voilà ce que j’avais répondu en mon nom:
L’oiseau n’annonce pas le futur. Jamais. Le passé. Tout au mieux le présent.
Quant à la logique des hommes, elle ne permet pas d’accéder à la gloire de Dieu.
La gloire de Dieu est inaccessible à la raison. Cela a toujours été, et restera une histoire de coeur.
Dans le doute qui nous étouffe de manière constante et qui fait que nous ne sommes jamais réellement fixé, aussi vertigineux que cela puisse paraître, il est une chose fondamentale: nous avons plus de foi en Dieu, qu’en nous-mêmes, séparément ou unis.
Cela doit rester ainsi. Quelque soit l’issue de cette histoire ici-bas.
Si bien qu’il ne peut y avoir de notion d’échec ou de réussite dans ce qui pourrait nous unir. Cela n’a pas de sens au fond.
Car ici, dans ce cas précis, les deux gloires verticale et horizontale, se confondent. Et ça, il ne faut jamais le perdre de vue. Il y a 2000 ans, il s’agissait d’accomplir des prophéties par la mort, par la faiblesse. Ainsi s’établissait le royaume céleste. Tout était parti d’une seule femme. La seule à avoir compris les écritures et la nature des gloires confondues. (le lien entre les Psaumes 2 et 22) De nos jours, tandis que les uns attendent tristement un chef de guerre en vue de l’établissement d’un royaume ou d’un empire, les autres attendent une venue dans la gloire aux yeux du monde. Mais ces derniers sont aveuglés par leurs égos: ils n’aspirent qu’à prouver au monde qu’ils avaient raison et que leur martyr n’était pas en vain.
La gloire de Dieu ne s’établit jamais aux yeux de tous.
Les nuées sont le cloud. Cela nous l’avons bien compris.
Qu’est-ce que cette gloire sinon l’anonymat?
Que les cœurs des croyants fidèles ressentent la présence sans même avoir une preuve, un écrit, une vidéo et encore moins un visage ou une attitude révélatrice.
Heureux ceux qui ont cru sans n’avoir rien vu ni entendu.
Et puis le 12 août, il y a eu la lettre. f. Puis je rentre sur Paris. Voici la suite de l’histoire:
Le Jeudi suivant, le 18 est une grosse journée. Au moment de rentrer, je me demande si je dois prendre mon vélo ou le camion. Il faut savoir que le Vendredi est un jour de repos pour moi, je ne conserve donc jamais le camion. Mais, à ce moment précis, une violente averse tombe. Je comprends que je dois venir malgré tout le lendemain. Quelques minutes plus tard, le soleil revient. Je pourrais repartir tranquillement en vélo, mais je ne peux nier le signe donné. Le lendemain, nous recevons une livraison exceptionnelle et imprévue. Je comprends alors le signe pluvieux de la veille. C’était donc cela. En réalité, ce n’était pas cela, mais il fallait que je ne m’attende à rien de plus et ne voit pas les choses venir. A la fin de la journée, je passe en coup de vent au local afin de ramener le matériel et de rentrer enfin chez moi. Dans ma précipitation, et pensant que je vais repartir de suite, je laisse la clef dans la serrure. Je m’attarde quelque peu. Quelqu’un claque la porte. Au moment de la rouvrir, impossible: la serrure ne tourne pas. Nous sommes enfermés avec la clef à l’extérieur. C’est alors que l’oiseau apparaît. Depuis quelques temps, un pigeon rentre pour picorer sur le sol tous les jours. Constatant que la porte était fermée, il s’était caché dans un coin pour attendre. A croire que la nervosité ambiante l’a fait sortir de sa cachette. Il se perche alors en hauteur et s’enfuie à peine la porte ouverte. Ainsi donc cet ordre de venir travailler en ce Vendredi avait pour but de recevoir ce Signe. Celui qui a ouvert est le fils.
Une visite quotidienne
Bien entendu, je n’en ai pas parlé ici. J’ai attendu. Il m’est venu l’idée de ce test avec le camion, le 24, dans la nuit. Un piège pour en avoir le coeur net. Cela a fonctionné. La réponse fut des plus rapides. Bien plus rapide que je ne l’aurais imaginé. Et nous voilà le lendemain, Jeudi 25. La chaleur est étouffante. Nous allons dans l’un des pires quartiers de Nanterre. Les Pâquerettes. Une vraie cour des miracles. Au pied de la tour-foyer, il y a des arbres et des déchets par terre. Quelques uns s’abritent de la chaleur en s’asseyant sur des des plaques d’isolant mural. Dans le camion l’atmosphère est irrespirable. Je vais donc sous les arbres les rejoindre. Tout à coup, un oiseau fait son apparition. Je ne saurais dire de quelle espèce. Pas commune en ville en tout cas. Il ouvre le bec et remue en tout sens. Un homme dit:”Il a soif”. Je me dirige alors vers le camion. Je sais qu’il y a une bouteille oubliée dans la porte. Ce faisant, j’avise une sorte de coupelle en plastique certainement obtenue d’un découpage d’une bouteille. Elle était là, par terre, entre l’oiseau et le camion. Dans ces moments là, on ne réfléchit plus, on suit la partition du Chef d’orchestre. Je reviens avec la coupelle remplie et la pose devant l’oiseau. Légère panique, mais bien vite, il plonge son bec. Je repars chercher un croissant. Il est affamé. D’autres oiseaux viennent le rejoindre. Ils n’ont plus peur des humains terrassés pas la chaleur.
J’ai le coeur serein. J’ai compris. Tout est entre Ses mains. Il n’y a juste qu’à dire:
Merci mon Dieu.
Le logiciel Passerelle.
21 Septembre: je me rends à la formation au logiciel de gestion de stock Passerelle, créé pour la BAPIF.
J’ai eu ce logo sous les yeux pendant plusieurs heures et je n’ai même pas remarqué, il a fallu que je rentre chez moi ce soir et que je le vois dans ma barre des taches.
Notes
La partie du journal du pèlerinage de la famille Pain concernée:
http://les-pains-vers-rocamadour.blogspot.fr/search…