jeudi 21 novembre 2024

Le fils prodigue

lundi 12 octobre 2015

J’ai déjà évoqué, il y a longtemps, la parabole du fils prodigue, mais de manière très discrète, par la suggestion. Il faut dire que cette parabole a une dimension intime avec son lecteur. Comme nous l’avons vu, toutes les paraboles possèdent différents niveaux de compréhension et certaines ne sont destinés qu’à traverser le temps pour nous parvenir et s’accomplir. Celle-ci possède donc cette capacité unique de toucher à l’intime en chacun de nous depuis 2000 ans et d’avoir traversé cette période pour nous transmettre, intacte, une prophétie, clef de lecture essentielle du second Apocalypse. Pour la petite histoire, cette parabole est arrivé dans ma vie au moment où je ne m’y attendais pas. Je participais, alors que j’étais déjà musulman depuis presque une année, à des études d’Évangiles entre chrétiens dans le prolongement du fameux Parcours Alpha. A la lecture du texte, je fus bouleversé. D’autant plus que j’étais bien incapable d’expliquer le réel pourquoi de ce trouble. Je restais donc sur l’explication commune qui parle à tout le monde face à mes interlocuteurs, mais j’avais immédiatement compris son sens caché et le gardais pour moi. Il faut dire que ce texte venait répondre à une question qui revenait sans cesse me hanter et que bien sur, tout cela tombait à point nommé.

Lorsque j’ai commencé à absorber la connaissance, je suis, comme tout le monde, tombé sur les conférences de rav Ron Chaya. Comme tout le monde, je fus impressionné. Au fur et à mesure de ma progression, j’ai pu déconstruire sa pensée et en extraire le bon. Il est fort dommage que son intelligence et son savoir soit parasité par le sionisme. Il est célèbre sur internet, notamment pour son histoire du petit coq. Selon moi, son concept du petit coq est juste. Sauf que le petit coq n’est pas Israël, bien entendu. Le petit coq sont les croyants pieux. Ils ne sont pas un groupe précis et connu de nous. Et il est d’ailleurs fort possible que le fait d’être épargné ne concerne que l’aspect spirituel et non physique. Il ne reste donc pas grand chose du petit coq du rav, mais ce n’est pas de cette histoire dont je vais vous parler. De tous ceux qui ont tenté de décrire la venue du Messie, il est le seul qui, après avoir abordé les écritures selon une certaine philosophie, en a déduit que le messie viendrait caché parmi les hommes en tant que mécréant pour se révéler par la suite.
https://www.youtube.com/watch?v=4OZNnTVLLbs
Il imaginait alors un contrat passé entre Dieu et le diable, où ce dernier l’aurait à sa merci dès sa naissance. Un scénario qui vient puiser dans l’histoire de Job, paix sur lui, car le rav ne s’est certainement pas inspiré de cette parabole. Le Messie aurait alors deux vies, en rupture totale l’une par rapport à l’autre.

Voici le texte de la parabole:

Luc 15.11 Il dit encore: Un homme avait deux fils. 15.12 Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. 15.13  Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour  un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. 15.14 Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 15.15 Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux. 15.16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. 15.17  Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon  père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! 15.18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, 15.19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. 15.20  Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son  père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le  baisa. 15.21 Le fils lui dit: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. 15.22  Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et  l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. 15.23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; 15.24  car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était  perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. 15.25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. 15.26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. 15.27 Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. 15.28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d’entrer. 15.29  Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d’années que je te  sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as  donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. 15.30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras! 15.31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi; 15.32  mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que  voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu  et qu’il est retrouvé.

Mon interprétation:

Les deux fils sont les deux Messies. L’aîné est celui qui est venu en premier. Élevé dans la foi par une mère sainte à qui Dieu s’était révélé. Connaissant son statut de prophète, il n’a jamais failli à sa tâche et est allé jusqu’au bout. Il a toujours eu une relation forte avec Dieu. Il n’y avait donc aucun doute en lui. “Tout ce que j’ai est à toi” lui dit Dieu.

Le cadet est le deuxième Messie. Il mène une vie loin de la foi depuis sa naissance. Sa famille, ses amis, son milieu social, tout le tient éloigné de la présence divine. Il aspire à une certaine gloire ici-bas au milieu de gens qui ont une petite renommée. Mais il ne parvient pas à satisfaire la soif de son égo. Et puis un jour, lassé d’être dans une société vide de spiritualité, il s’ouvre à la foi comme n’importe lequel croyant. Dieu va alors se révéler à lui de manière extrêmement puissante. Les réjouissances (le ministère) peuvent donc commencer. Tout l’essentiel de son travail est de passer des ténèbres à la lumière.

Bien entendu, ce fils aîné qui proteste et qui ne comprend pas la volonté de Dieu, c’est une image, car celui-ci n’est autre que toi. Oui, toi qui me lis en ce moment même.

Paix sur toi.