Cette page est uniquement destinée à exposer les fausses allégations de contradictions dans le Coran, que l'on trouve sur les différents sites anti-coraniques (par exemple le site "Answering Islam").

Ce document ne défend aucune interprétation personnelle de quelque savant musulman que ce soit, comme Ibn Kathir, Ibn Abbas ou Al-Suyuti, ni le comportement de certains Musulmans, de leurs traditions ou de leurs cultures, car tous ces domaines ne sont pas exempt d'erreur. Ce document n'a été écrit que pour la défense du Coran, car seul le Coran, qui est la véritable parole de Dieu, est libre d'erreur.

Un autre sujet qui nécessite une clarification concerne la question de l'abrogation dans le Coran. Bien que ce sujet de l'abrogation ait été inventé par des savants musulmans corrompus, il s'est retourné aujourd'hui contre eux, car le mensonge de l'abrogation est l'outil privilégié utilisé par des non-Musulmans dans leurs attaques envers le Coran.

Les véritables croyants rejettent le concept de l'abrogation coranique, puisque Dieu décrit le Coran comme parfait et exempt de contradictions : Le mensonge de l'abrogation dans le Coran.



Allégation n°1

Combien d'anges ont parlé à Marie ?
Lorsque le Coran parle de l'annonce de la naissance de Jésus à la vierge Marie, sourate 3:42-45, il parle de plusieurs anges, alors qu'il n'est question que d'un dans les versets 19:17-21.

Réponse : Ces deux ensembles de versets parlent de différents moments, et d'événements différents.

Il est vrai que les versets 3:42-45 parlent de plusieurs anges, tandis que les versets 19:17-21 parlent d'un seul (Gabriel), mais en lisant attentivement ces versets nous constatons qu'ils parlent de différents événements qui ont eu lieu à des moments différents.

A- Nous lisons en 3:44 :

...Tu n'étais pas avec eux lorsqu'ils jetaient leurs roseaux pour décider lequel d'entre eux se chargerait de Marie, et tu n'étais pas avec eux lorsqu'ils se querellaient.
Coran, 3:44

Ces paroles confirment que les versets 3:42-45 parlent de l'époque où un tuteur fut choisi pour s'occuper de Marie, donc d'une époque où Marie était encore une enfant et à un âge où un tuteur est nécessaire. Ce fut donc bien avant la conception et la naissance de Jésus. A cette époque, on nous dit que les anges (au pluriel) prédirent à Marie la bonne nouvelle de la future naissance de Jésus :

Quand les anges dirent : "Ô Marie, Dieu t'annonce une parole venant de Lui, dont le nom est le Messie, Jésus fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'Au-delà, du nombre des rapprochés".
Coran, 3:45

B- Toutefois, en 19:17-21, on nous parle de la conception de Jésus dans le ventre de Marie. A cette époque, Marie n'était plus une enfant mais avait atteint un âge où la conception et la procréation sont possibles. Le rôle d'annoncer la conception à Marie fut spécifiquement assigné à Gabriel, et nous lisons ainsi en 19:19 comment Gabriel dit à Marie qu'il a été envoyé spécifiquement par Dieu Tout-Puissant pour lui accorder un enfant pur :

Il dit : "Je ne suis qu'un messager de ton Seigneur, pour t'accorder un garçon pur".
Coran, 19:19

Après la lecture de ces versets, il devient évident que la contradiction supposée est le résultat direct d'une mauvaise compréhension du Coran.



Allégation n°2

En 6:22-24, nous lisons que, le Jour du Jugement, les associateurs tentent de dissimuler certaines choses de Dieu alors qu'au verset 4:42 le Coran contredit cela et indique qu'ils ne cachent rien de Dieu.

Réponse : 6:22-24 ne dit PAS que les associateurs tentent de dissimuler quoi que ce soit.

Cette allégation est fondée sur une mauvaise compréhension des versets 6:22-24... ces deux versets disent :

Le jour où Nous les rassemblerons tous, puis dirons aux associateurs : "Où sont vos prétendus associés ?"
Alors leur épreuve se réduira à dire : "Par Dieu, notre Seigneur, Nous n'étions pas du nombre des associateurs !"
Regarde comment ils mentent à leur sujet ! Ce qu'ils inventaient les a abandonnés.
Coran, 6:22-24

Les mots "Par Dieu, notre Seigneur, Nous n'étions pas du nombre des associateurs" et "Regarde comment ils mentent à leur sujet" sont d'une grande importance dans la signification de ces versets. Ces mots ne signifient pas que les associateurs essayent de cacher leur péché envers Dieu ! Ces mots confirment que les associateurs dénieront avec véhémence qu'ils sont associateurs !!! Ils sont piégés dans leur péché à un point où ils ne peuvent pas voir qu'ils ont commis de l'association ! Ils ne cachent rien du tout, ils sont en fait ignorants qu'ils ont commis un péché !

Ceci étant dit, la lecture du verset 4:42 ne présente aucune de contradiction :

Ce jour-là, ils voudraient bien, ceux qui ont dénié et désobéi au messager, que la terre soit nivelée sur eux, mais ils ne pourront cacher à Dieu nul hadith ("parole").
Coran, 4:42

Il ne fait aucun doute que les associateurs ne sont pas en mesure de cacher quoi que ce soit de Dieu le Jour du Jugement, car tout ce qu'ils ont fait et dit est enregistré (18:49).



Allégation n°3

La sourate 56 nous parle de ceux qui sont destinés à entrer au Paradis. Les versets 13 et 14 déclarent que la majorité viendra des nations qui sont venues avant Mohammed, et que la minorité viendra de ceux qui ont cru en Mohammed. Mais dans le même chapitre (versets 39 et 40), il est dit que la majorité viendra de ceux qui sont venus avant Mohammed, et que beaucoup viendront de ceux qui sont venus après Mohammed ! C'est une contradiction dans le même chapitre. Le verset 14 dit : "un petit nombre parmi les derniers", mais dans le verset 40, le Coran dit tout le contraire : "une multitude parmi les derniers".

Réponse : ces deux ensembles de versets parlent de deux groupes différents.

Pour exposer cette fausse allégation, il faut d'abord préciser que le nom de Mohammed n'est pas du tout mentionné dans cette sourate. La manière dont les inventeurs de cette allégation relient ce sujet aux époques précédant et suivant Mohammed est injustifiée.

Ces versets (de 7 à 56) indiquent que, le Jour du Jugement, les gens seront répartis en trois groupes :

A- L’Élite... "une multitude parmi les premiers, un petit nombre parmi les derniers" (versets 13-14).
Ce verset confirme que les premières générations qui sont les disciples et les partisans contemporains de chaque messager (et pas seulement de Mohammed) ont une place spéciale qui leur est réservée dans les cieux.

B- Ceux de la droite... : le reste des croyants qui peuvent être de n'importe quelle époque. Les versets 39-40 nous disent qu'ils sont nombreux parmi les premières générations ainsi que parmi les générations futures.

C- Ceux de la gauche... : les dénégateurs et associateurs qui habiteront en Enfer.

La contradiction supposée entre les versets 13-14 et 39-40 est inexistante puisque ces deux paires de versets parlent de groupes différents de personnes.

Allégation n°4

Combien de groupes ? Selon le verset 56:7, il y aura trois groupes distincts de personnes le Jour du Jugement Dernier, mais les versets 90:18-19, 99:6-8 ne mentionnent que deux groupes.

Réponse : les versets 90:18-19 parlent de deux des 3 groupes, ils ne disent pas qu'il n'y a QUE deux groupes... alors que les versets 99:6-8 ne parlent d'aucun des trois groupes.

Pour réfuter cette allégation naïve, prenons l'exemple suivant : supposons que nous recevons des informations en deux phrases :

1ère phrase : il y a trois voitures dans le garage, une à droite, une à gauche et une à l'avant.

2ème phrase : celle de droite est verte, celle de gauche est noire.

Peut-on dire que, puisque la 2ème phrase ne parle que de deux voitures, alors il n'y a que 2 voitures dans le garage ? Peut-on dire qu'il y a contradiction entre les deux phrases ? Bien sûr que non...

Lorsque nous examinons les versets du Coran qui sont le sujet de cette fausse allégation, nous lisons un exemple similaire à celui des trois voitures. D'abord, nous lisons en 56:7-10 :

vous étiez trois catégories :
les compagnons de la droite - que sont les compagnons de la droite ?
les compagnons de la gauche - que sont les compagnons de la gauche ?
les premiers des premiers,
Coran, 56:7-10

Maintenant, nous lisons en 90:17-20 :

Ensuite c'est être de ceux qui ont cru et qui se recommandent mutuellement la patience, et se recommandent mutuellement la compassion.
Voilà les compagnons de la droite.
Alors que ceux qui ont dénié Nos signes sont les compagnons de la gauche.
Le Feu se refermera sur eux.
Coran, 90:17-20

Nous notons que le verset 18 parle ici du groupe décrit en 56:8 (les compagnons de la droite), tandis que le verset 19 parle de ceux décrits en 56:9 (les compagnons de la gauche).

Nulle part nous ne lisons dans cette sourate que ces deux groupes seront les seuls...

En outre, quand nous lisons les autres versets qui sont mentionnés et qui sont censés être en contradiction avec 56:7-10, comme 99:7-8, nous voyons qu'ils ne parlent pas d'un groupe en tant que tel :

Quiconque aura fait le poids d'un atome de bien, le verra,
et quiconque aura fait le poids d'un atome de mal, le verra.
Coran, 99:7-8

Ces mots disent que, le Jour du Jugement, nous serons responsables de tout ce que nous avons fait, il n'est pas fait mention ici de groupes de personnes.



Allégation n°5

Le repentir de Pharaon en face de la mort ? Selon les versets 10:90-92, Pharaon se repentit face à la mort et fut sauvé. Mais le verset 4:18 dit qu'une telle chose ne peut pas arriver.

Réponse : La vie de Pharaon ne fut PAS sauvée.

Lisons d'abord le verset 4:18 :

Le repentir n'est pas accepté de ceux qui font de mauvaises actions jusqu'au moment où la mort se présente à l'un d'entre eux, et qu'il dit : "Maintenant je me repens", ni de ceux qui meurent en étant dénégateurs ; pour eux, Nous avons préparé un châtiment douloureux.
Coran, 4:18

En d'autres termes, si l'on se repent simplement parce que l'on sent qu'on est sur le point de mourir, cela ne sera pas accepté. On nous donne toute une vie pour nous soumettre à Dieu Tout-Puissant. Le repentir au moment de la mort n'est rien de plus que de la peur, car lors de la mort on ressent instinctivement que Dieu SEUL est notre Seigneur. Mais il est alors trop tard !

Par conséquent, lorsque Pharaon se noyait et qu'il se repentit, cela ne fut pas accepté de lui.

L'allégation affirmant que, dans les versets 10:90-92, Pharaon fut pardonné, est à nouveau basée sur une très mauvaise compréhension de la langue arabe, ou sur une mauvaise traduction. Lisons ces versets :

Nous avons fait traverser la mer aux enfants d'Israël. Pharaon et ses troupes les suivirent, avec agressivité et par représailles, jusqu'à ce que la noyade l'atteigne. Il dit alors : "Je crois qu'il n'y a de divinité que Celui en qui ont cru les enfants d'Israël. Je suis du nombre des soumis".
Maintenant ? Alors qu'auparavant tu as désobéi, et que tu étais du nombre des corrupteurs ?
Aujourd'hui Nous sauvons ton corps afin que tu deviennes un signe pour tes descendants. Cependant, beaucoup de gens ne prêtent pas attention à Nos signes.
Coran, 10:90-92

Ici, Dieu affirme que le corps de Pharaon (et non sa vie) a été préservé afin de servir comme exemple pour les générations futures. Aujourd'hui, le corps momifié du pharaon est exposé au Musée du Caire (cf: analyse des corps momifiés par Maurice Bucaille).

Allégation n°6

Pharaon a-t-il été noyé ou sauvé lorsqu'il pourchassait Moïse et les Israélites ? Sauvé (10:92), noyé (28:40, 17:103, 43:55).

Réponse : d'après l'explication précédente (allégation n°5), seul le corps de Pharaon fut préservé. Il mourut noyé et son corps fut retrouvé et momifié.



Allégation n°7

Les Chrétiens entreront-ils au Paradis ? Les versets 2:62 et 5:69 disent "oui", les versets 5:72 (seulement 3 versets plus loin) et 3:85 disent "non".

Réponse : une distinction claire est faite dans ces versets entre les Chrétiens croyants et les associateurs.

Quand nous lisons les versets 2:62 et 5:69, nous voyons que seuls les Chrétiens qui croient en Dieu seront sauvés. Ici, il faut souligner que la croyance en Dieu signifie très clairement la croyance en un SEUL Dieu qui n'est pas un tiers d'une trinité et qui n'est pas Jésus-Christ. Par conséquent, quiconque croit que Jésus est Dieu dans la chair ne croit pas au vrai Dieu qui a créé les cieux et la terre, et qui a d'ailleurs aussi créé Jésus. Celui qui croit que Dieu est une triple entité ne croit pas non plus en un SEUL Dieu.

C'est exactement ce qu'énoncent les versets 5:72-73 :

Ont dénié ceux qui ont dit : "Dieu, c'est le Messie, fils de Marie". Le Messie a dit : "Ô enfants d'Israël, adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur". Quiconque attribue des associés à Dieu, Dieu lui interdit le Paradis, et son refuge sera le Feu. Les injustes n'ont pas de secoureurs.
Ont dénié ceux qui ont dit : "Dieu est le troisième de trois". Alors qu'il n'y a de divinité qu'une divinité unique ! S'ils ne cessent de le dire, un châtiment douloureux touchera ceux d'entre eux qui ont dénié.
Coran, 5:72-73

Selon le Coran, Dieu est UN, pas trois en un. Jésus est le messager de Dieu et non pas son fils. Donc, ceux parmi les Chrétiens qui adorent Dieu seul et sont certains qu'il est le seul vrai Dieu iront au Paradis.

La Bible affirme, tout comme le Coran, que Dieu seul est le vrai Dieu :

"Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." (Nouveau Testament, Jean 17:3)

Ces paroles de Jésus font une distinction très claire entre Dieu, le seul vrai Dieu, et lui-même, en plus du fait qu'il a été envoyé par Dieu.

Nous lisons également des paroles de Jésus qui confirment qu'il est écrit que nous ne devons adorer que Dieu SEUL

"Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras Lui seul." (Luc 4:08)

Maintenant lisons l'autre verset cité par l'auteur :

Quiconque cherche une autre religion que la soumission, cela ne lui sera pas accepté, et il sera, dans l'Au-delà, parmi les perdants.
Coran, 3:85

La soumission à Dieu Tout-Puissant et l'obéissance à Sa Loi est l'enseignement de toutes les Écritures, et pas seulement du Coran. L'Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran confirment tous cette vérité. Ceux qui ont réduit la soumission à n'être que la religion du Coran n'ont pas compris le message de vérité de Dieu Tout-Puissant.



Allégation n°8

Est-ce que Jésus va brûler en Enfer ? Jésus a été élevé vers Dieu (verset 4:158), est du nombre des rapprochés (verset 3:45), est adoré par des millions de Chrétiens, et pourtant le verset 21:98 dit que tout ce qui est adoré par les hommes, en dehors de Dieu, brûlera en Enfer avec ceux qui les adorent.

Réponse : si l'auteur avait lu 3 versets après le verset 21:98, il aurait réalisé que son allégation est fausse.

Nous lisons en 21:98 :

Vous serez, vous et ce que vous adoriez en dehors de Dieu, le combustible de l'Enfer. Vous y serez tous présentés.
Coran, 21:98

Cela a incité l'auteur, à la hâte, de prétendre que, puisque Jésus est adoré par des millions de Chrétiens, alors, selon le Coran, toutes ces personnes, ainsi que Jésus, sont destinées à brûler en Enfer ! Alors que s'il avait seulement lu trois versets après, il se serait rendu compte que son allégation est complètement fausse. Le verset 101 dit en effet :

Ceux pour qui le bien de Notre part aura précédé : ceux-là en seront éloignés.
Coran, 21:101

En d'autres termes, tous les bons serviteurs de Dieu, qui ont été adoré contre leur gré (comme Jésus, Marie, etc...), sont protégés des flammes de l'Enfer, car ils ont déjà gagné la magnifique récompense de Dieu et demeureront éternellement au Paradis.

En essence, le verset 98 parle des idoles qui ont égaré les gens vers des religions corrompues. Pour citer des exemples dans toutes les religions, nous avons le cas des rabbins dans la religion juive, qui ont mis en place de nouvelles lois dans la Mishna et la Guemara, en dépit des ordres clairs de Dieu envers le peuple d'Israël de ne suivre aucune autre loi que la loi de Dieu (voir Lévitique 18:4). Dans la foi chrétienne, nous avons le cas d'idoles comme Paul, qui fut le corrupteur du message de Jésus, car bien que Jésus ait déclaré qu'il est écrit que tout le monde doit adorer et servir Dieu seul (voir Luc 4:8), et que Dieu seul est Seigneur (Jean 17:3), on trouve Paul créant une nouvelle religion à travers sa vision de Jésus comme figure divine, lequel serait mort pour sauver l'humanité, ayant pour conséquence d'égarer des millions de personnes à adorer Jésus comme leur Seigneur et Sauveur à la place de Dieu.

Enfin, dans la foi musulmane, on trouve les exemples de ceux qui ont collecté tout un tas de mensonges fabriqués contre le prophète 200 ans après sa mort, que l'on connaît sous le terme de "hadiths", et dont 99% des Musulmans suivent aujourd'hui en dépit des ordres clairs de Dieu de ne suivre que la loi de Dieu dans le Coran seul, puisque le Coran est entièrement détaillé (voir Coran 6:114). Le prophète lui-même avait commandé à ses compagnons de ne pas écrire ses hadiths et de ne suivre que le Coran...



Allégation n°9

Dieu pardonne-t-Il le shirk (l'assocation) ? Le shirk est considéré comme le pire de tous les péchés, mais l'auteur du Coran semble incapable de décider si Dieu le pardonnera ou pas. Non en 4:48, 4:116, oui en 4:153, 25:68-71. Abraham commit ce péché car il prit la lune, le soleil et les étoiles pour son Seigneur (6:76-78), mais les Musulmans croient que tous les prophètes sont sans péché.

Réponse : l'association n'est pas pardonnée si elle est maintenue jusqu'à la mort, mais si une personne se repent et rejette toute association au cours de sa vie, elle est pardonnée.

L'auteur de cette allégation montre à nouveau sa très mauvaise connaissance du Coran. Le Coran est très clair sur le fait que tout péché peut être pardonné, même l'association, si l'on se repent au cours de sa vie. D'un autre côté, l'association n'est pas pardonnée si elle est maintenue jusqu'à la mort.

Après la mort, ou au moment de la mort, la repentance est trop tardive et l'association n'est pas pardonnée :

Le repentir n'est pas accepté de ceux qui font de mauvaises actions jusqu'au moment où la mort se présente à l'un d'entre eux, et qu'il dit : "Maintenant je me repens", ni de ceux qui meurent en étant dénégateurs ; pour eux, Nous avons préparé un châtiment douloureux.
Coran, 4:18

L'exemple d'Abraham, qui a été cité par l'auteur, est un bon exemple pour démontrer cette vérité coranique. On nous dit en 6:76 comment Abraham, à la recherche de Dieu, avait d'abord pensé à tort qu'un astre, puis la lune et le soleil étaient Dieu, ce qui est un acte d'idolâtrie, mais on nous dit en 6:79 qu'Abraham se repentit et se soumit au seul Dieu qui a tout créé, et il fut alors pardonné et nommé prophète de Dieu :

Quand la nuit le recouvrit, il vit un astre. Il dit : "Voici mon Seigneur". Puis, quand il disparut, il dit : "Je n'aime pas ce qui disparaît".
Puis, quand il vit la lune se lever, il dit : "Voici mon Seigneur". Puis, quand elle disparut, il dit : "Si mon Seigneur ne me guide pas, je ferai partie des gens qui s'égarent".
Puis, quand il vit le soleil se lever, il dit : "Voilà mon Seigneur, celui-ci est plus grand". Puis, quand il disparut, il dit : "Ô mon peuple, je me désolidarise de ce que vous associez.
J'ai tourné ma face vers Celui qui a créé les cieux et la terre, en monothéiste, et je ne suis pas du nombre des associateurs".
Coran, 6:76-79

D'autre part, ceux qui meurent en étant associateurs, ne sont pas pardonnés. La contradiction supposée est donc inexistante.

De plus, l'auteur affirme que "les Musulmans croient que tous les prophètes sont sans péché".

Comme indiqué en introduction, ce que les Musulmans pensent ou font n'est pas le sujet de cet article, et ils peuvent avoir raison ou tort. Cet article répond aux revendications de contradictions dans le Coran, mais ne défend pas les croyances non-coraniques des Musulmans. Ayant cela à l'esprit, le Coran n'affirme pas cela (que tous les prophètes sont sans péché). Le Coran confirme que tous les messagers de Dieu sont des êtres humains, capables de faire le bien ou le mal. Ils ne sont pas infaillibles. On nous donne de nombreux exemples de messagers ayant commis des péchés :

1 - On nous dit que Moïse commit le péché d'assassiner quelqu'un :

Il entra dans la ville lors d'un moment d'inattention de ses habitants. Il y trouva deux hommes qui se battaient, l'un était de son groupe et l'autre de ses ennemis. L'homme de son groupe l'appela au secours contre son ennemi. Moïse lui donna un coup de poing qui l'acheva. Il dit : "Ceci est l'action du diable, il est un ennemi qui égare clairement".
Coran, 28:15

Au verset 16 on nous dit qu'il se repentit et implora le pardon de Dieu, qui lui fut accordé.

2 - On nous dit aussi que Jonas pêcha quand il désobéit à l'ordre de Dieu, puis qu'il se repentit :

Et Dhâ-n-Nûn (Jonas) quand il partit, en colère. Il était alors convaincu que Nous ne pourrions rien contre lui. Il appela, dans les ténèbres : "Il n'y a de divinité que Toi ! Gloire à Toi ! J'étais du nombre des injustes !".
Coran, 21:87

Une fois de plus, et parce qu'il implora le pardon de Dieu, il fut pardonné.

Nous lui répondîmes et le sauvâmes de l'angoisse. C'est ainsi que Nous sauvons les croyants.
Coran, 21:88



Allégation n°10

Épouser les femmes des fils adoptifs ? Les Musulmans peuvent épouser les femmes divorcées de leurs fils adoptifs (verset 33:37), mais il est interdit d'adopter des fils (verset 33:5).

Réponse : il n'est PAS interdit d'adopter des fils.

L'auteur affirme que, selon 33:5, il est interdit d'adopter des fils. Lisons donc ce verset ainsi que le précédent :

Dieu n'a pas mis deux cœurs dans la poitrine de l'homme. Il n'a pas fait de vos femmes que vous répudiez, vos mères. Il n'a pas fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont là des paroles qui sortent de vos bouches. Dieu exprime la vérité et c'est Lui qui guide sur le chemin.
Appelez-les du nom de leur père, cela est plus équitable devant Dieu. Mais si vous ne connaissez pas leur père, alors considérez-les comme vos frères en religion et vos protégés. Aucune faute sur vous pour ce que vous avez fait par erreur, mais bien pour ce que vos cœurs ont prémédité. Dieu est Pardonneur, Miséricordieux.
Coran, 33:4-5

Dieu approuve l'adoption dans ce verset, Il ne l'interdit pas...

Les mots "Il n'a pas fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants" et "Appelez-les du nom de leur père" indiquent l'approbation de Dieu envers l'adoption.

Les mots "considérez-les comme vos frères en religion et vos protégés" confirment également l'approbation de Dieu, plutôt que l'interdiction de l'adoption.

Le verset stipule que les enfants adoptés doivent porter le nom de famille de leur véritable père, mais il n'y a rien dans le verset qui interdise l'adoption.



Allégation n°11

À propos de l'histoire de Lot : "Nous le sauvâmes alors, lui et toute sa famille, sauf une vieille parmi ceux qui restèrent en arrière" (versets 26:170-171), et encore : "Nous l'avons sauvé, ainsi que sa famille, à l'exception de sa femme ; elle se trouvait parmi ceux qui étaient restés en arrière" (verset 7:83). Soit il s'agit d'une contradiction, ou alors, si la femme de Lot est péjorativement appelée "une vieille", cela ne montre pas beaucoup de respect pour elle en tant que femme d'un prophète.

Réponse : La femme de Lot était vieille, le verset 26:171 confirme un fait plutôt que d'afficher un manque de respect !

On nous dit en 26:171 que la femme de Lot (qui fut condamnée parce qu'elle était dénégatrice) était vieille. L'auteur semble avoir un problème avec le fait de décrire quelqu'un comme vieux ! Si l'auteur est affecté par la manière péjorative dont certains peuvent utiliser le terme "un vieux/une vieille" pour décrire quelqu'un qu'ils n'aiment pas, c'est son problème. Dieu utilise le langage de manière factuelle et non en utilisant de l'argot. La femme de Lot était vieille, c'est ce que le verset dit. Il n'y a rien d'irrespectueux à être vieux. La raison pour laquelle la femme de Lot fut condamnée était parce qu'elle était dénégatrice et non pas parce qu'elle était vieille !



Allégation n°12

Qui apporta la révélation de Dieu à Mohammed ? L'ange Gabriel (2:97), ou le Saint-Esprit (16:102) ?

Réponse : Le Saint-Esprit est Gabriel, et non un tiers d'un dieu "triple" !

Contrairement à la croyance chrétienne actuelle, le Coran enseigne que le Saint-Esprit est Gabriel, lequel est un ange, qui est subordonné à Dieu et qui n'est pas un tiers de la trinité ! Il faut noter ici que, jusqu'à deux siècles après la mort de Jésus, le Saint-Esprit était encore compris comme désignant un ange supérieur, et non une entité d'un dieu trinitaire. Il y a des preuves dans la Bible pour soutenir ce point de vue, par exemple :

"Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l'action du Saint-Esprit." (Matthieu 1:18)

Maintenant, considérons le verset suivant :

"Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, chez une vierge fiancée à un homme de la famille de David, appelé Joseph. Le nom de la vierge était Marie." (Luc 1:26-27)

De ces versets, nous voyons que "le Saint-Esprit" et "l'ange Gabriel" sont utilisés de manière interchangeable.



Allégation n°13

Est-ce que tous les Musulmans iront en Enfer ? Selon le verset 19:71, tous les Musulmans iront en Enfer (pendant au moins un certain temps), alors qu'un autre passage affirme que ceux qui meurent en faisant le Jihad iront immédiatement au Paradis.

Réponse : cette personne n'a pas compris la signification du verset 19:71

Les paroles de 19:71 sont les suivantes :

Il n'y a personne parmi vous qui n'y sera présenté. Il s'agit, pour ton Seigneur, d'un arrêt irrévocable.
Coran, 19:71

Ce verset confirme en effet que tous les êtres humains vont passer près de l'Enfer et le voir, mais on constate une utilisation particulière de certains mots entre ce verset et d'autres versets qui parlent de l'entrée en Enfer des dénégateurs.

En 19:71 le mot arabe "wariduha" est utilisé, qui signifie "qui y est présenté". Cependant, dans les versets qui parlent de l'entrée en Enfer des dénégateurs, le verbe "dakhala" est utilisé, qui signifie "entrer" :

Votre Seigneur dit : "Invoquez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui sont trop orgueilleux pour M'adorer entreront (sayadkhuluna) en Enfer, humiliés".
Coran, 40:60

Même si les croyants seront présentés devant l'Enfer, ils seront à l'abri de sa souffrance, ce qui est confirmé dans ces versets :

Au Jour de la Résurrection, tu verras les faces de ceux qui mentaient sur Dieu, assombries. L'Enfer n'est-il pas un refuge pour les orgueilleux ?
Dieu sauvera en lieu sûr ceux qui se sont prémunis. Nul mal ne les atteindra et ils ne seront pas affligés.
Coran, 39:60-61

Pour les croyants, voir l'Enfer et ses souffrances, mais en être écarté, leur fera réaliser la grande victoire qu'ils ont atteint :

Chaque personne goûte la mort. Vous recevrez votre rétribution seulement au Jour de la Résurrection. Quiconque est écarté du Feu et introduit au Paradis a triomphé. La vie d'ici-bas n'est que jouissance trompeuse.
Coran, 3:185



Allégation n°14

Qui prend les âmes lors de la mort : l'Ange de la Mort (32:11), les anges (au pluriel) (47:27) mais aussi : "Dieu recueille les âmes au moment de leur mort..." (39:42)....

Réponse : tout ce que font les anges est conforme à la volonté de Dieu.

En 32:11, on nous dit que, pour chaque individu, il y a un ange chargé de lui, qui recueille son âme à la mort :

Dis : "L'ange de la mort, qui est chargé de vous, recueillera votre âme. Puis, vous serez ramenés vers Votre Seigneur".
Coran, 32:11

Cependant, quand nous lisons le verset 47:27, nous notons qu'il parle des dénégateurs au pluriel. Ceci est indiqué par le mot "hum" ("leur"), pluriel, dans le verset.

Qu'en sera-t-il quand les anges recueilleront leur âme, frappant leur face et leur dos ?
Coran, 47:27

Puisque le verset 47:27 parle des dénégateurs au pluriel, alors le mot "anges" est utilisé au pluriel.

Enfin, en 39:42, on nous dit que c'est Dieu qui recueille nos âmes :

Dieu recueille les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas durant leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, et renvoie les autres jusqu'à un terme fixé. En cela il y a des signes pour des gens qui réfléchissent.
Coran, 39:42

Pour démontrer que l'auteur présente des arguments pathétiques uniquement pour évoquer une contradiction, considérons l'exemple suivant, basé sur deux phrases :

"Au début de la guerre mondiale, les forces allemandes envahissent la Pologne."

"Au début de la guerre mondiale, Hitler envahit la Pologne."

Peut-on dire qu'il y a une contradiction entre ces deux déclarations ? Évidemment non, car même s'il est évident qu'Hitler n'est pas allé tout seul envahir la Pologne, on comprend que les forces allemandes ont agi en suivant ses ordres. Par conséquent, il n'y a pas de contradiction entre ces deux phrases.

De même, bien que ce soient les anges qui soient chargés de recueillir les âmes des gens quand ils meurent, ils agissent selon le commandement de Dieu Tout-Puissant, et en ce sens, nos vies se terminent conformément à la volonté de Dieu.



en construction...