L'ordre coranique de suivre la "Millat" d'AbrahamPar : A Muhammad
Le Coran contient un certain nombre de versets qui comprennent l'ordre
pour tous les croyants de suivre la "Millat" d'Abraham. Le but de cet
article est d'abord de confirmer la définition coranique du mot
"Millat", et d'autre part de démontrer comment l'utilisation d'une
définition inexacte peut conduire les croyants à suivre diverses
pratiques non coraniques.
Certains croyants ont interprété le mot
"Millat" comme signifiant toutes les pratiques religieuses (Salât,
Zakât, pèlerinage, etc.). En conséquence, ils concluent que suivre la
"Millat" d'Abraham signifie suivre toutes les pratiques religieuses qui
ont d'abord été données à Abraham. Cela ne devrait pas poser de problème
pour ceux qui suivent le Coran seul à condition que ces rituels soient
clairement définis dans le Coran. Toutefois, ceux qui définissent
"Millat" pour désigner toutes les pratiques religieuses vont encore plus
loin en suivant des rituels qui ne se trouvent pas dans le Coran sous
prétexte qu'ils ont été donnés à Abraham. En considérant que ces
croyants préconisent que nous devons tous respecter le Coran, tout le
Coran et rien que le Coran, alors une contradiction évidente apparaît.
Une référence immédiate doit être faite au verset
6:114 où il est dit très clairement que tous les détails de notre religion sont donnés dans le Coran, et au verset
6:38
où il est dit que rien n'a été omis dans le livre. Il est clair qu'il
n'y a pas d'exception à cette règle donnée dans l'un de ces deux
versets. En d'autres termes, ces versets ne disent pas que tous les
détails sont dans le livre, excepté ce qui a été donné à Abraham ! En
conséquence, la totalité de la signification de ces deux versets doit
être respectée, et cela signifie que tous les rituels légaux se trouvent
dans le Coran même s'ils ont d'abord été donnés à Abraham, tant qu'ils
font partie de la religion prescrite pour nous. Parmi les rituels en
question et qui ne figurent pas dans le Coran se trouvent :
- La
lapidation durant le Hajj. Tous les rituels du Hajj sont institués dans
le Coran, mais il n'y est pas fait mention de ce rituel. En outre, la
seule mention de la lapidation dans le Coran est associée à des
idolâtres (pour plus de détails lire :
Le Hajj (pélerinage)).
-
Le taux de 2,5% pour la Zakât (aumône obligatoire). Non seulement le
Coran ne spécifie pas de taux fixe pour la Zakât, mais nous avons aussi
une preuve coranique claire que Dieu a laissé le taux de la Zakât libre
pour chaque individu (pour plus de détails lire :
La zakât (aumône obligatoire)).
- Les 5 Salâts quotidiennes. Le Coran ne donne que trois noms pour la Salât (pour plus de détails lire :
La prière (salât)).
-
Le format 24434 pour les rakaats au cours de la Salât. Non seulement le
format 24434 ne se trouve nulle part dans le Coran, mais le concept
complet de "rakaat" n'est pas coranique et le mot rakaat n'apparaît pas
dans le Coran. Le Coran parle de la Salât comme une séquence de position
debout, inclinée et prosternée, sans aucune mention de la nécessité de
répéter ce cycle.
- Le sermon lors de la prière du vendredi. C'est encore une fois un rituel sans autorisation coranique.
1. La définition coranique de "Millat Ibrahim"
Premièrement
Nous lisons le terme "Millat Ibrahim" dans un certain nombre de versets
qui incluent l'ordre de le suivre, dont voici quelques exemples :
Puis Nous t'avons révélé : "Suis la doctrine d'Abraham (Millat Ibrahim),
monothéiste, qui n'était pas du nombre des associateurs".
Coran, 16:123
Et ils ont dit : "Soyez Juifs ou Nazaréens pour être guidés". Dis :
"Non, plutôt la doctrine d'Abraham (Millat Ibrahim), le monothéiste. Il
n'était pas du nombre des associateurs".
Coran, 2:135
Dis : "Dieu a proclamé la vérité. Suivez donc la doctrine d'Abraham
(Millat Ibrahim), le monothéiste. Il n'était pas du nombre des
associateurs."
Coran, 3:95
Qui est meilleur en religion que celui qui soumet sa face à Dieu, tout
en faisant le bien, et suit la doctrine d'Abraham (Millat Ibrahim),
monothéiste ? Dieu avait pris Abraham pour ami.
Coran, 4:125
Dis : "Mon Seigneur m'a guidé vers un droit chemin, une religion droite,
la doctrine d'Abraham (Millat Ibrahim), le monothéiste. Il n'était pas
du nombre des associateurs".
Coran, 6:161Ici,
nous constatons que, dans tous les versets qui mentionnent "Millat
Ibrahim", ces mots sont suivis de : "il était monothéiste, il n'était
pas du nombre des associateurs"...
Il est donc évident que Dieu
nous donne la définition des mots "Millat Ibrahim" comme étant le
monothéisme et le fait de s'abstenir d'associer des partenaires à Dieu.
Par conséquent, lorsque Dieu ordonne à Mohammed, et nous tous, de suivre
"Millat Ibrahim", Dieu nous ordonne de suivre le monothéisme et de
s'abstenir du Shirk (associer des partenaires à Dieu).
Quand
Joseph a déclaré qu'il suivait "Millat Ibrahim", il a rapidement ajouté
que cela leur dictait (à Joseph et à son peuple) de ne rien associer à
Dieu :
Et j'ai suivi la doctrine de mes ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob. Il
ne nous convient pas d'associer à Dieu quoi que ce soit. Ceci est une
faveur de Dieu sur nous et les gens, mais la plupart des gens ne sont
pas reconnaissants.
Coran, 12:38Devons-nous
accepter la définition du mot "Millat" (doctrine) de Dieu, ou
devons-nous concevoir une définition plus souple de ce mot pour englober
tous les rituels religieux, les règles et lois de l'Islam ? L'insertion
délibérée des mots "le monothéiste, il n'était pas du nombre des
associateurs" après les mots "Millat Ibrahim" dans tous les versets qui
contiennent "Millat Ibrahim", nous oblige à accepter que "Millat
Ibrahim" fasse référence à la doctrine d'Abraham qui était le
monothéisme.
Deuxièmement
Dieu, dans son infinie sagesse, sait que certains concepts coraniques
seront contestés par diverses personnes. Le concept de "Millat Ibrahim"
en est un exemple. En conséquence, Dieu nous assure que le Coran fournit
des explications sur toutes choses (
16:89).
Lorsque nous considérons le mot "Millat" nous trouvons une autre preuve
dans le Coran pour confirmer qu'il ne fait pas référence aux rites et
pratiques religieuses et que la signification correcte est "doctrine" :
... J'ai abandonné la doctrine (Millat) d'un peuple qui ne croit pas en
Dieu et qui, en ce qui concerne l'Au-delà, sont dénégateurs.
Coran, 12:37Ces
paroles, qui ont été prononcées par le prophète Joseph, parlent de la
"Millat" de ceux qui sont athées, qui ne croient ni en Dieu ni en
l'Au-delà. Les athées n'ont pas de religion et donc ils ne suivent pas
de rites et de pratiques religieuses, mais on nous dit en 12:37 qu'ils
ont une "Millat" (qui est l'athéisme). Ce glorieux verset nous donne une
preuve supplémentaire que le mot "Millat" tel qu'il est utilisé dans le
Coran signifie "doctrine" et non pas "pratiques religieuses".
Troisièmement
Une preuve supplémentaire de la définition du mot "Millat" peut être trouvée dans les mots coraniques suivants:
Les Juifs et les Nazaréens (Chrétiens) ne seront jamais satisfaits de toi tant que tu ne suivras pas leur doctrine (Millat).
Coran, 2:120Nous
notons que c'est Dieu qui parle en 2:120, et aussi loin que Dieu est
concerné, la religion donnée à tous les gens (Juifs, Chrétiens et
Musulmans) est unique et identique, et Dieu l'appelle l'Islam
(Soumission). Cela est confirmé par le fait que la seule religion
acceptable pour Dieu est l'Islam, et également par les versets qui
indiquent qu'Abraham était Muslim (Soumis), ainsi que tous les
prophètes.
Donc, puisque la religion donnée à tous les gens est
la même, il n'y aurait aucune raison pour que les Juifs ou les Chrétiens
ne soient pas satisfaits de la religion suivie par Mohammed ou nous
aujourd'hui, cela en supposant que le mot "Millat" en 2:120 signifie
religion.
Nous suivons la même religion, tous les récepteurs de l'Écriture ont eu
la même religion et c'est l'Islam (même si les étiquettes fabriquées par
les hommes sont différentes).
En conséquence, 2:120 n'aurait pas de sens si le mot "Millat" signifiait religion.
Cependant,
si nous considérons "Millat" comme signifiant "doctrine", alors cela
fait sens, car les Juifs et les Chrétiens ont fabriqué leurs propres
croyances/doctrines (millat) artificielles et ils ne seront pas heureux
avec d'autres personnes jusqu'à ce qu'ils suivent ces croyances.
Alors
quelles sont les croyances des Juifs et des Chrétiens qui ne sont pas
données par Dieu et qu'ils cherchent toujours à imposer aux autres ?
Avec les Juifs leur millat (doctrine) est leur croyance dans leurs
traditions fabriquées par les hommes et qui sont devenues la source
principale de leur religion. Quant aux Chrétiens, ils ne sont pas non
plus en manque de doctrines fabriquées, comme par exemple la "Trinité",
"l'Expiation", le "Salut qu'en Jésus", le "Fils de Dieu", ou la
"Résurrection de Jésus ". Tout cela sont des idéologies et des croyances
qui ont été faussement injectées dans ces religions. Ce que 2:120 nous
dit est exactement ce qui se passe aujourd'hui, les Juifs et les
Chrétiens ne seront jamais heureux tant que les autres ne suivront pas
ces croyances qu'ils ont inventés. Le message de 2:120 s'appliquait à
l'époque de Mohammed et s'applique également aujourd'hui.
Quatrièmement
Une autre preuve que le mot "Millat" ne veut pas dire religion réside
dans le fait que le mot utilisé systématiquement dans le Coran pour
"religion" est "deen" et non "Millat". Le fait que nous trouvions
quelques versets coraniques (par exemple,
4:125 et
6:161),
contenant réellement les deux mots "millat" et "deen" confirme que ces
deux mots n'ont pas la même signification. Ce n'est pas différent des
versets qui utilisent les mots prophète (nabi) et messager (rasool) dans
le même verset pour confirmer que ces deux mots n'ont pas le même sens
(par exemple
22:52).
Le
mot "Millat" signifie simplement une doctrine ou une croyance, mais une
religion est un ensemble complet et exhaustif de lois religieuses qui
couvrent toutes les pratiques, en plus de toutes les activités licites
et illicites telles que prescrites par Dieu.
En conséquence, il
n'est pas essentiel pour une doctrine d'être fondée sur la croyance en
Dieu, mais, par définition, une religion doit être centrée autour d'une
croyance en un dieu quelconque.
L'athéisme, par exemple, est une
doctrine, parce que c'est une croyance, mais ce n'est pas une religion,
car il n'est pas basé sur une croyance en Dieu. Cela a été démontré en
12:37
(voir point 2 ci-dessus).
Nous constatons que Dieu a délibérément utilisé le mot Millat (doctrine)
en 12:37 et non pas deen (religion) pour ce point précis.
En
revanche, Dieu utilise le mot "deen" (religion) en 5:3 pour faire
référence à tous les rites, pratiques et interdictions que Dieu a
autorisés :
...Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion ("deen"), J'ai
parfait sur vous Mon bienfait, et Je vous agrée la soumission ("Islam")
comme religion....
Coran, 5:32. Sommes-nous responsables de ce qui a été décrété pour Abraham ?
Premièrement
Le Coran confirme que les pratiques de l'Islam sont plus âgées que le Coran :
Nous fîmes d'eux des chefs qui guidaient par Notre ordre. Nous leur
révélâmes de faire le bien, d'accomplir la Salât et de donner la Zakât.
Ils étaient Nos adorateurs.
Coran, 21:73Selon
21:73 et d'autres versets, on nous dit que les rituels de l'Islam sont
plus âgés que le Coran et qu'ils ont effectivement d'abord été donnés à
Abraham. Cependant, les mots du verset ne disent pas que ce que nous
avons hérité aujourd'hui, ou que ce qui se pratiquait à l'époque de
Mohammed, sont les rituels purs donnés à Abraham sans avoir été
corrompus.
Deuxièmement
Pour analyser la vérité de savoir si nous sommes responsables de ce qui a
été décrété pour Abraham et ceux qui vécurent avant nous, il est
nécessaire de lire le verset suivant:
Nous avons fait descendre vers toi le Livre, porteur de vérité,
confirmant le Livre qui le précédait, prépondérant sur lui. Juge donc
entre eux selon ce qu'a fait descendre Dieu, et ne suis pas leurs
désirs, loin de la vérité qui t'est parvenue. Pour chacun de vous Nous
avons établi une loi et une voie. Si Dieu avait voulu, Il aurait fait de
vous une communauté unique. Mais Il vous éprouve dans ce qu'Il vous a
donné. Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Vers Dieu est votre retour
à tous, puis Il vous informera de ce en quoi vous divergiez.
Coran, 5:48D'après ces paroles coraniques, nous notons 3 messages importants :
1 -
"Nous avons fait descendre vers toi le Livre, porteur de vérité,
confirmant le Livre qui le précédait, prépondérant sur lui. Juge donc
entre eux selon ce qu'a fait descendre Dieu"
Ces paroles
confirment que nous sommes commandés de suivre ce qui nous a été révélé
(le Coran) et RIEN d'autre. Dans ce verset, il est donné au Coran la
fonction de "confirmer les Écritures précédentes,
d'être prépondérant sur elles".
Cela affirme le fait que ce qui a été donné à ceux qui nous ont
précédés a été remplacé par le Coran. Nous ne sommes donc responsables
qu'envers ce qui nous a été révélé (le Coran), et non envers ce qui a
été donné à Abraham ou aux autres. Insister sur le fait que nous suivons
des rituels que nous avons hérité d'aussi loin qu'Abraham est en
violation avec les mots "
prépondérant sur elles" qui décrivent le Coran en 5:48.
2 -
Les mots "Pour chacun de vous Nous avons établis une loi et une voie"
nous disent que les rituels donnés à chaque peuple (nous y compris) ne
sont pas identiques à ceux donnés à ceux les ayant précédés. En
conséquence, et bien que nous suivions tous le même credo du monothéisme
et de la soumission à Dieu (Islam), les rituels et pratiques
spécifiques sont différents pour différentes personnes.
3 -
Par ailleurs, les mots "Mais Il vous éprouve dans ce qu'Il vous a
donné" nous montrent un sujet vraiment important. Ici, on nous dit que
même si certains (ou tous) des rituels peuvent avoir été transmis à nous
par le biais de ceux qui nous ont précédés, Dieu nous teste et nous
demandera des comptes par rapport à la révélation qu'Il nous a révélé
(le Coran) et NON par rapport à ce qui a été donné à ceux qui nous ont
précédés. Selon les mots en 5:48, nous serons testés par les lois, les
règles et les rites qui nous ont été donnés dans le Coran, et NON par ce
que nous avons hérité de ceux qui vécurent avant nous.
Troisièmement
Non seulement Dieu nous informe qu'à chaque peuple a été donné un
ensemble différent de "Shira'a wa minhaja (lois)", mais aussi que tous
ont reçu différents rituels :
À chaque communauté, Nous avons assigné un "Mansakan" (ensemble de
rites) à suivre. Qu'ils ne discutent donc pas avec toi sur ce sujet. Et
appelle à ton Seigneur. Tu es sur une guidance droite.
Coran, 22:67 (et aussi
22:34)
Nous
notons que le mot "Mansakan", qui est utilisé dans ce verset, est
différent des mots qui sont utilisés en 5:48. Alors que "Shira'a wa
minhaja" peut être lié à des lois expliquant la méthodologie pour
effectuer les rituels, le mot "Mansakan" parle des RITUELS eux-mêmes. On
nous dit que ce ne sont pas les mêmes pour tout le monde. En
conséquence, prétendre que nous devons suivre les rituels exacts qui ont
été donnés à Abraham est en violation avec 22:67.
Maintenant, jetons un œil plus attentif aux versets 67 à 72 de la sourate 22 :
À chaque communauté ("umma"), Nous avons donné des rituels ("Mansakan" )
à accomplir. Qu'ils ne discutent donc pas avec toi sur ce sujet. Et
appelle à ton Seigneur. Tu es sur une guidance droite.
Et s'ils argumentent avec toi, dis alors : "C'est Dieu qui connaît mieux ce que vous faites.
Dieu jugera entre vous, le Jour de la Résurrection, concernant ce en quoi vous divergiez".
Ne sais-tu pas que Dieu sait ce qu'il y a dans le ciel et la terre ? Cela est dans un Livre, et cela est facile pour Dieu.
Ils
adorent, en dehors de Dieu, ce en quoi Il n'a fait descendre aucun
argument, et ce dont ils n'ont aucune connaissance. Il n'y a, pour les
injustes, aucun assistant.
Quand on leur récite Nos signes probants,
tu discernes la désapprobation sur les visages de ceux qui ont dénié.
Peu s'en faut qu'ils n'agressent ceux qui leur récitent Nos signes. Dis :
"Vous informerai-je de quelque chose de pire que cela ? Le Feu ! Dieu
l'a promis à ceux qui ont dénié. Quelle misérable destination !".
Coran, 22:67-72Nous notons à partir de ces versets glorieux un certain nombre de messages importants :
1 - Comme mentionné, le mot "Mansakan" parle de rituels et du fait qu'ils ne sont pas les mêmes pour tous les peuples.
2 -
Les mots "Et s'ils argumentent avec toi, dis alors : "C'est Dieu qui
connaît mieux ce que vous faites" sont en réalité très importants. La
question est : pourquoi les incroyants discuteraient avec les croyants
dans ce contexte ? La réponse est qu'ils vont discuter avec eux parce
que les croyants choisissent de suivre les rites donnés dans le Coran et
rien d'autre. Les croyants ne sont pas intéressés par les rites qui
sont hérités de leurs ancêtres et étiquetés comme venant d'Abraham ! Les
croyants croient Dieu, et ils se satisfont que le Coran contienne tous
les détails de la religion qu'ils sont tenus de suivre.
3 - Ces mots sont ensuite suivis par d'autres, tout aussi importants, à savoir :
"Ils
adorent, en dehors de Dieu, ce en quoi Il n'a fait descendre aucun
argument, et ce dont ils n'ont aucune connaissance. Il n'y a, pour les
injustes, aucun assistant."
Avec ces paroles, Dieu frappe de Son
sceau les personnes qui idolâtrent d'autres en dehors de Dieu. Tous ceux
qui ne croient pas Dieu quand Il confirme que le Coran contient tous
les détails de notre religion, indépendamment de ce qui a été décrété
pour ceux nous ayant précédés ou de ce que nous avons hérité, sont en
effet les transgresseurs. Ils suivent des règles et des rites d'en
dehors du Coran, donc ils ont établi d'autres dieux qu'ils suivent au
lieu de Dieu.
4 - Les paroles de vérité de Dieu se poursuivent avec :
"Quand
on leur récite Nos signes probants, tu discernes la désapprobation sur
les visages de ceux qui ont dénié. Peu s'en faut qu'ils n'agressent ceux
qui leur récitent Nos signes."
Quatrièmement
Si nous étudions les versets menant à 5:48 nous constatons que Dieu
tient compte pour chaque récepteur d'une Écriture que de ce qu'ils ont
reçu dans leurs écritures, et non de ce qui a été donné à ceux les ayant
précédés :
En 5:44, nous lisons que Dieu a donné aux prophètes
d'Israël la Torah et qu'Il leur ordonna de juger avec elle "Yahkum
biha". Les derniers mots du verset donnent cet avertissement :
"Quiconque ne juge pas d'après ce que Dieu a fait descendre, les voilà
les dénégateurs".
Puis, au verset 46, Dieu dit qu'Il a donné à
Jésus l'Evangile et, encore une fois (au verset 47), Dieu répète
l'avertissement qu'Il a donné aux récepteurs de l'Evangile,
l'avertissement concernant ceux qui ne jugent pas en conformité avec la
révélation qui leur a été est donnée.
Ensuite, aux versets 48 et
49 Dieu dit à Mohammed qu'Il lui a donné le Coran et qu'il devrait juger
"Bima Anzal Allah". Les premiers mots du verset 48 confirment que "ma
Anzal Allah" signifie le Coran (Kitab) et rien d'autre.
Cette
fois, l'avertissement de juger selon les révélations de Dieu est répété
au lecteur du Coran deux fois, au verset 48 et une fois de plus dans les
premiers mots du verset 49.
Cet avertissement, avec la
confirmation que le Coran remplace la précédente Ecriture (5:48),
confirme que nous ne sommes pas tenus de suivre les Ecritures
précédentes qui ont été révélées aux peuples précédents, et que nous ne
sommes pas tenus de suivre ce que nous avons hérité, nous n'avons qu'à
suivre le Coran.
Cinquièmement
De plus, le Coran confirme que notre responsabilité le Jour du Jugement
ne sera que pour ce qui nous a été révélé (le Coran) et rien d'autre.
Les mots coraniques suivants confirment cela :
C'est un rappel (le Coran) pour toi et ton peuple. Vous serez bientôt interrogés.
Coran, 43:44
... Mais Il vous éprouve dans ce qu'Il vous a donné. ...
Coran, 5:48
Sixièmement
Cette communauté est révolue. À elle ce qu'elle a acquis, et à vous ce
que vous avez acquis. Vous ne serez pas questionnés sur ce qu'ils
faisaient.
Coran, 2:134Le
message de ces deux versets est encore une fois fort et clair. Nous ne
sommes pas responsables de ce qu'ont accompli ceux qui vécurent avant
nous, ils ont eu leurs règles et leurs rites et nous avons les nôtres.
Septièmement
Le Coran parle également d'un sujet très important dans le verset suivant :
Ô vous qui avez cru, ne posez pas de questions au sujet de choses qui,
si elles vous étaient dévoilées, vous nuiraient. Mais si vous posez des
questions à leur sujet pendant que le Coran descend, elles vous seront
dévoilées. Dieu a pardonné à leur sujet. Dieu est Pardonneur, Indulgent.
Coran, 5:101Dieu
nous confirme ici qu'il y a des questions qu'Il a délibérément
négligées, et donc qu'elles ne sont pas nécessaires pour nous (peut-être
qu'elles étaient nécessaires pour ceux avant nous).
Ce verset
coranique nous assure encore une fois que ce qui n'est pas autorisé dans
le Coran a été négligé par Dieu et par conséquent n'est pas nécessaire
pour nous.
En plus de tous les versets ci-dessus, ce glorieux
verset rend aussi des expressions telles que "les détails des rituels
comme donnés à Abraham" sans importance. Cela, ainsi que l'assurance de
Dieu que rien n'a été omis dans le livre (
6:38),
nous oblige à n'accepter que les détails des rituels qui sont donnés
dans le Coran. S'ils ne sont pas dans le Coran, c'est soit parce que
Dieu a considéré qu'ils n'étaient pas nécessaires, soit parce que ce
sont des corruptions qui n'ont jamais été autorisées par Dieu.
3. Est-ce que les pratiques religieuses données à
Abraham ont été préservées, et étaient-elles pratiquées à l'époque de
Mohammed ? Ont-elles été conservées jusqu'à aujourd'hui ?
Certains prétendent que les pratiques qui ont été données à Abraham ont
été conservées et qu'elles étaient pratiquées à l'époque de Mohammed.
Ils disent que Dieu ne demanderait pas à Mohammed de suivre la religion
d'Abraham si ces pratiques n'étaient pas connues. Ils disent qu'elles
devaient être connues et pratiquées pour que Mohammed puisse être en
mesure de les suivre.
Comme mentionné précédemment, et puisque
Dieu fait toujours suivre les mots "Millat Ibrahim" par les mots
"monothéiste et non parmi les «mushrekeen»", il est plus judicieux
d'accepter que "Millat Ibrahim" signifie simplement monothéisme, par
opposition à "shirk". Par conséquent, la question de "Dieu ne
demanderait pas à Mohammed de suivre la religion d'Abraham si ces
pratiques n'étaient pas connues" n'a plus de sens. Dieu n'a pas demandé à
Mohammed de suivre la religion d'Abraham avec tous ses détails, mais
Dieu a demandé à Mohammed de suivre
la doctrine d'Abraham qui est le monothéisme. La preuve est donnée en
5:48 où Dieu ordonne à Mohammed de suivre le Coran et non ce qui a été révélé avant le Coran, et aussi en
22:67 (et
22:34) où Dieu confirme que chaque peuple a reçu ses propres rituels.
Avec
la compréhension correcte de l'expression "Millat Ibrahim" il devient
évident que tout ce que Dieu a demandé à Mohammed et à chacun d'entre
nous en
16:123
est de suivre le monothéisme et de s'abstenir de l'adoration des
idoles. Après cela, tous les détails de notre religion sont donnés dans
le Coran.
Venons-en maintenant à la question de savoir s'il y
avait réellement un groupe de personnes pratiquant les mêmes pratiques
religieuses que celles d'Abraham, à l'époque de la révélation du Coran.
Si l'on s'en tient aux éléments de preuve coranique, on se rend vite compte que cette affirmation est totalement infondée.
1 -
On nous parle dans le Coran de différents groupes de personnes à
l'époque de la révélation du Coran. Dieu mentionne les Juifs, ainsi que
les Nasara (Chrétiens) dans différents versets. Dieu mentionne également
les adorateurs d'idoles qui adoraient des idoles de pierre, par exemple
Allaat et Al-Uzza (voir
53:19).
Dans tout le Coran, il n'est JAMAIS fait mention d'un groupe de
croyants à l'époque de Mohammed qui aurait suivi les pratiques pures
données à Abraham. Prétendre que les pratiques données à Abraham étaient
pratiquées à l'époque de Mohammed est donc une affirmation sans
fondement qui n'a aucun support coranique que ce soit.
2 -
On nous dit dans le Coran à plusieurs reprises comment les gens du
Livre (Juifs et Chrétiens) ont corrompu l'Ecriture qui leur avait été
donnée (voir
4:46,
3:78,
2:75,
5:41).
Dans ce contexte, il est difficile de voir comment ils auraient pu
avoir une écriture préservée pour représenter les pratiques et les lois
pures que Dieu avait décrétées.
3 - On nous dit aussi que
les rituels, et en particulier la prière, ont été perdus par les
générations qui se sont succédé. L'affirmation selon laquelle les
rituels, et en particulier la Salât, auraient été préservés et transmis
de génération en génération contredit la preuve coranique suivante :
Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition,
Coran, 19:59L'importance
des points 2 et 3 ci-dessus ne peut être négligée. Non seulement ces
deux points confirment que les gens des Écritures précédentes ont
corrompu leurs Écritures, mais qu'ils ont aussi perdu la Salât. Par
conséquent, insister encore à dire que la Salât et les pratiques
religieuses ont été préservées depuis l'époque d'Abraham est en totale
contradiction avec la vérité coranique.
4 - On nous dit
dans le Coran que, même s'il y avait une sorte de prière observée par
différentes factions à la Kaaba (à l'époque de Mohammed), cette prière
était totalement corrompue :
Et leur Salât, près de la maison (Kaaba), n'est que sifflements et
battements de mains. Goûtez donc au châtiment, à cause de votre
dénégation !
Coran, 8:35De
toute évidence, une prière qui est décrite par Dieu avec autant de
dérision ne pouvait guère être la même prière qui avait été donnée à
Abraham. Cette prière ne saurait être considérée en aucune façon comme
un témoignage de la préservation de la Salât depuis Abraham.
En
outre, le verset 35 et les versets précédents parlent spécifiquement des
adorateurs d'idoles. Donc la référence à leur prière ne peut pas être
utilisée pour impliquer que la bonne prière était pratiquée à l'époque
de Mohammed. Comment la prière des adorateurs d'idoles pourrait être une
prière correcte ? Et puisque les habitants de la Kaaba et de la Mecque
façonnèrent le climat dans lequel Mohammed est né et a grandi, comment
pourrions-nous dire que Mohammed eut accès à la Salat non corrompue
telle que donnée à Abraham de ceux autour de lui ?
Un dernier
commentaire sur le verset 8:35. Ce verset a toujours été interprété
comme se référant à l'époque de Mohammed il y a quatorze siècles.
Cependant, avec un peu d'analyse, on peut constater que ce verset
s'applique autant aujourd'hui qu'il y a quatorze siècles. C'est un fait
que la Salât aujourd'hui à la Kaaba est pleine d'idolâtrie et de
glorification de Mohammed, mais les mots du verset précédent (8:34) nous
donne quelques indices encore plus importants :
Qu'ont-ils donc pour que Dieu ne les châtie pas, alors qu'ils détournent de la Masjid al-Harâm...
Coran, 8:34Nous
pouvons voir comment ces paroles s'appliquent aujourd'hui aux autorités
qui interdisent les croyants d'observer leur Hajj durant les quatre
mois décrétés par Dieu pour le Hajj (
2:197), et qui limitent le temps imparti pour le Hajj aux dix premiers jours du mois de Zhu Al-Hijjah.
4.
Est-ce que le Coran détaille seulement les lois qui ont été modifiées
ou corrompues ? Le Coran est-il simplement un "livre d'amendement" ?
Voilà une autre affirmation faite par certaines personnes. Elles disent
que le Coran ne détaille pas tout, mais seulement ce qui a été modifié
ou corrompu. Une fois de plus les preuves coraniques indiquent le
contraire.
Nulle part dans le Coran nous ne lisons AUCUNE
indication que le Coran ne traiterait que des modifications et des
corruptions. En fait, les mots "
détaillé" en 6:114, les mots "
rien n'a été omis du livre" en 6:38, et les mots qui décrivent le Coran comme donnant une "
explication de toutes choses" en 16:89 indiquent tous que le Coran contient une loi complète et globale, et
pas seulement les changements.
Si
le Coran contient uniquement les changements (comme ils le prétendent),
alors nous sommes obligés d'enquêter sur les Salâts mentionnées par
leur nom dans le Coran et qui sont : Fajr
24:58, Wusta
2:238 et `Isha
24:58.
Est-ce que ces 3 Salâts ont été données à l'origine à Abraham ? Ou
est-ce que ces 3 Salâts sont des "changements" à ce qui a été donné à
Abraham ? Examinons ici ces deux possibilités :
Si ces 3 Salâts
ont d'abord été données à Abraham, alors pourquoi seulement ces 3 sont
mentionnées par leur nom dans le Coran et non pas toutes les 5 ? Est-ce
une erreur de la part de Dieu ? D'autre part, si ces 3 Salâts n'ont pas
été initialement données à Abraham, mais sont des "changements" à ce
qu'Abraham a reçu, alors cela signifie qu'Abraham ne faisait que les 2
Salâts restantes par jour ? Inutile de dire que, quelque soit la
possibilité que nous considérons, les failles sont claires et ne peuvent
être justifiées.
Cela signifierait également que les détails du Hajj qui sont donnés dans le Coran comme Safa et Marwa (
2:158), le sacrifice des animaux (
22:36) et le mont Arafat (
2:198),
tous ces rituels seraient soumis à la même enquête. Si ces rituels ne
sont pas des "changements" à ce qui a été donné à Abraham, alors
pourquoi sont-ils répétés dans le Coran, mais pas la lapidation des
stèles ? Et si ces rituels sont des "changements", alors quelle était
exactement la nature du Hajj décrétée pour Abraham s'il n'avait aucun de
ces rituels ? Dans ce cas, est-ce que le Hajj décrété à Abraham n'était
composé que de la lapidation des stèles et rien d'autre ?!
Lorsque
l'on applique le même concept à la "Zakât", nous devons aussi conclure
que payer la Zakât dès que nous recevons de l'argent (
6:141) et la verser aux destinataires spécifiés dans le Coran (
2:215),
sont autant de changements, et que le seul détail qui n'a pas été
changé depuis Abraham était celui qui n'est pas mentionné dans le Coran,
à savoir le taux de 2,5% !
En outre, si le Coran ne traite que
des changements comme ils le prétendent, alors le commandement de Dieu
en 6:114 à n'accepter aucune loi de l'extérieur du Coran signifie
nécessairement que la religion que nous suivons est incomplète, car elle
ne serait plus qu'une collection de modifications et de corrections !
Inutile
de dire que cette ligne de pensée est pleine de trous et viole
clairement l'attribut du Coran comme étant "complet" et "détaillé" (
6:114-115).
Pour
conclure, la tentative de certains pour réduire l'assurance de Dieu que
le Coran contient "tous les détails" et que "rien n'a été omis dans le
livre" pour signifier que le Coran ne traite que des
modifications/corruptions est en réalité une grande erreur.
Quand
Dieu dit "tout" Dieu veut dire "tout". Le mot "tout" indique que le
Coran contient tout ce dont nous avons besoin afin de pratiquer l'Islam,
et pas seulement les changements.
5.
Est-ce que le Coran ne parle que des grandes lignes, alors que les
détails sont transmis jusqu'à nous depuis l'époque d'Abraham ?¶
C'est une autre affirmation reprise par certains croyants. Aussi étrange
que cela puisse paraître, les personnes qui font écho à ces idées sont
les mêmes qui ont passé des années à corriger la revendication sunnite
qui affirme que le Coran ne traite que de concepts génériques et que les
détails ne peuvent être trouvés que dans les hadiths et la sunna !
Le
seul changement que ce nouveau groupe a fait, c'est qu'ils ont
substitué l'expression "les détails se trouvent dans les hadiths et la
sunna" avec la phrase "les détails ont été hérités à travers les
générations de l'époque d'Abraham" !
Pour étayer cette affirmation, ils ajoutent :
L'ordre d'observer la Salât a été donné à Mohammed très tôt dans la
révélation. Ce fut dès la 3ème sourate à être révélée, qui est la
sourate 73 :
... Accomplissez la Salât, donnez la Zakât, et faites à Dieu un beau prêt.. ...
Coran, 73:20Ils
ajoutent que, à ce stade précoce de la révélation, Mohammed ne
disposait pas de tous les détails de la Salât, qui ont été révélés dans
des sourates plus tardives, et, par conséquent, ils affirment que
Mohammed n'aurait pas été en mesure d'obéir au commandement de la Salât à
moins que la Salât n'ait été conservée (comme donnée à Abraham) et
pratiquée à l'époque, et avant que le Coran en entier ne fut révélé.
Ils se plaisent à dire : Dieu ne commanderait pas à Mohammed d'observer quelque chose qui n'était pas connu de lui !
A travers cette affirmation, ils ajoutent que les détails de la Salât ne
sont pas donnés dans le Coran parce qu'ils ont été hérités à travers
les générations depuis Abraham.
Il y a une réponse coranique claire à cette affirmation, mais avant que
la réponse ne soit présentée, il est nécessaire de présenter les
implications de cette affirmation. Cette affirmation signifie qu'ils ont
changé les assurances suivantes de Dieu :
1 - que le Coran est pleinement détaillé (
6:114) ; qui est désormais remplacée par : Le Coran a tous les détails excepté ce qui fut donné à Abraham !
2 - que rien n'a été omis du livre (
6:38), qui est désormais remplacée par : Nous avons exclu du livre ce qui a été donné à Abraham !
Nous arrivons maintenant à la réponse coranique à leur affirmation :
Le Coran nous dit que Dieu a ordonné à Mohammed de ne pas être impatient
envers la révélation et d'attendre jusqu'à ce qu'elle lui soit toute
révélée.
Exalté soit Dieu, le Souverain, le Vrai. Ne te hâte pas en ce qui
concerne le Coran avant que ne te soit achevée sa révélation. Et dis :
"Mon Seigneur, accrois mon savoir".
Coran, 20:114La
question ici est : pourquoi Mohammed voulait "hâter la révélation" ? De
quoi Mohammed était-il impatient ? Qu'est-ce qu'il lui fut commandé
d'attendre?
Évidemment, Mohammed n'était pas impatient de connaître les détails de la façon dont l'univers a été créé (
21:30), ni de comment le ciel sera un jour rompu (
84:1) et la terre nivelée (
84:3),
et ainsi de suite ; mais Mohammed aurait été impatient de connaître la
bonne façon d'obéir à l'ordre spécifique qu'il avait reçu au début de la
révélation (
73:20) d'observer la Salât et la Zakât, et d'accomplir les pratiques religieuses en général et la façon de suivre la loi de Dieu.
En réponse à cette impatience, Dieu dit à Mohammed de ne pas être
impatient. Cela signifie que Dieu ne tiendra pas rigueur à Mohammed ou
aux croyants de suivre toute pratique tant que tous les détails de cette
pratique n'ont pas été pleinement révélés.
Les mots en
20:114
sont très clairs. Mohammed doit juste demander à Dieu d'augmenter ses
connaissances et de ne pas précipiter la révélation du Coran.
Nous lisons aussi:
Ne remue pas ta langue pour le hâter.
A Nous revient son rassemblement et sa lecture.
Donc, quand Nous le lisons, suis sa lecture.
Coran, 75:16-18Encore
une fois, les mots "pour hâter sa récitation" et aussi "quand Nous le
récitons, suis sa récitation" indiquent qu'il n'était pas attendu que
Mohammed ne suive quoi que ce soit avant que cela ne lui ait été révélé.
Cela s'applique à la Salât ou à tout autre ordre coranique.
Les Sunnites disent : "Le Coran n'a pas les détails, le Coran ne traite que des concepts en général, les détails sont dans les hadiths/sunna".
Les nouveaux partisans des hadiths disent
: "Le Coran n'a pas les détails, le Coran ne traite que des
corrections, les détails sont hérités et transmis de l'époque
d'Abraham".
Dieu dit : Le Coran est pleinement "
détaillé" (
6:114), le Coran traite de "
tout" (
16:89) et "
rien n'a été omis du livre" (
6:38).
6. Est-ce que le Coran nous autorise à prendre les rituels hérités comme une seconde source de lois en dehors du Coran ?
Certains croyants affirment que nous devons prendre les rituels hérités
comme une source légitime de lois, même si certains de ces rituels
hérités ne sont pas précisés dans le Coran. Ils disent que le Coran
n'est pas suffisant pour un croyant pour pratiquer sa religion, et qu'il
faut aussi suivre les rituels hérités. Mais, pour une raison connue que
d'eux, ils prétendent toujours qu'ils suivent le Coran seul !
Ils justifient cela en disant que toutes les pratiques de l'Islam (Salât, Zakât, etc...) ont d'abord été données à Abraham.
C'est
tout à fait vrai, personne ne contestera ce fait puisque le Coran nous
dit que la Salât, la Zakât et le Hajj ont été donnés à Abraham.
Cependant, il y a une énorme différence entre, d'une part, Dieu qui nous
dit que l'Islam est aussi vieux qu'Abraham et que ces pratiques furent
données à Abraham, et d'autre part prétendre que nous devons accepter et
suivre ce que nous avons hérité de ces rituels !
Le premier
fait, que l'Islam est aussi vieux qu'Abraham, est un fait coranique, et
ne fait l'objet d'aucune contestation. Le deuxième fait, qui concerne la
légalité de l'acceptation des rituels hérités comme deuxième source de
lois, en-dehors du Coran, n'est étayé par aucune preuve coranique.
Pour
commencer, l'affirmation selon laquelle les rituels ont été préservés
et transmis jusqu'à nous depuis l'époque d'Abraham est absolument sans
aucun soutien coranique. Nulle part dans le Coran, nous ne lisons
quoique ce soit concernant une telle conservation. En fait, nous avons
découvert que les rituels dont nous avons hérités sont remplis de
corruptions ! La seule chose garantie d'être préservée est le Coran
lui-même (
15:9).
Ceux
qui disent que nous devons aussi respecter ce qui a été autorisé par le
messager de Dieu (même si cela ne se trouve pas dans le Coran) tombent
dans le domaine du verset
42:21.
En outre, un fait évident est que les enseignements personnels de tout
messager seront également corrompus et modifiés au fil du temps. Que
feront les croyants dans 100 ans ? Est-ce que les enseignements
personnels du messager seront conservés (
15:9) ? Est-ce que les enseignements personnels du messager sont une Ecriture (
42:21) ? Est-ce que le messager est autorisé à avoir ses propres enseignements personnels (
69:44) ?
Mais
ce n'est pas tout. Si nous devons accepter les rituels hérités dans le
sens qu'ils sont venus à nous depuis Abraham, nous devons nous poser la
question suivante : comment ces rituels sont arrivés jusqu'à nous ?
Évidemment, Abraham n'est pas venu à nous personnellement pour nous
donner ce que Dieu lui a donné ! Ces rituels sont parvenus jusqu'à
chacun d'entre nous par nos parents ou nos enseignants. Et quels sont
exactement les mots de nos parents ou de nos enseignants ? N'est-ce pas
des hadiths ? Ou devrions-nous classer les paroles de nos
parents/enseignants comme une Écriture ? Le simple fait que ces rituels
sont parvenus jusqu'à chacun d'entre nous à travers des hadiths est un
autre clou dans le cercueil et une preuve solide qui nous conduit à
écarter cette source toute entière. Nous devons toujours nous rappeler
le commandement coranique de rejeter tous les hadiths (
45:6).
Prétendre
que Dieu a préservé nos rituels et les a transmis de génération en
génération depuis Abraham soulève la question de savoir pourquoi alors
Dieu a-t-il permis à certaines de ces pratiques d'être corrompues ? Dieu
est-il seulement capable de préserver certains de nos rituels hérités
et pas d'autres ? La simple suggestion de cette fausse doctrine est une
insulte envers Dieu. La vérité est que Dieu n'a jamais promis de
préserver quelque chose d'autre que le Coran. Toute autre affirmation
n'est rien de plus qu'une innovation humaine.
Enfin, le Coran se
moque de ceux qui refusent de suivre le Coran seul et qui insistent pour
suivre ce qu'ils ont hérité de leurs parents :
Quand on leur dit : "Suivez ce que Dieu a fait descendre", ils dirent :
"Non, nous suivons ce que nous ont légué nos ancêtres". Et si leurs
ancêtres n'avaient rien compris, et n'avaient pas été guidés ?
Coran, 2:1707. Avons-nous une preuve coranique pour ce qui a été donné à Abraham ?
Avons-nous une preuve coranique pour soutenir l'affirmation que Dieu
aurait donné à Abraham un de ces rituels qui ne se trouvent pas dans le
Coran (5 Salâts, le format 24434 pour les rakaats, le taux de 2,5% pour
la Zakât, la lapidation des stèles durant le Hajj, le sermon lors de la
prière du vendredi) ? La réponse est un non absolu.
En réalité, on nous dit dans le Coran que la Salât et la Zakât ont été données à Abraham (
21:73), ainsi que le Hajj (
22:27),
mais on ne nous parle pas des détails exacts. En conséquence, tous ceux
qui prétendent qu'Abraham a reçu l'une des pratiques non coraniques
citées ci-dessus doit s'appuyer sur une source autre que le Coran pour
faire cette déclaration.
Il s'ensuit que tous ceux qui citent des versets tels que
21:73 et
22:27
pour faire appliquer ces pratiques non coraniques sont dans l'erreur.
Ces versets parlent de Salât, Zakât et du Hajj en général, mais ne
donnent pas les détails spécifiques qui ont été donnés à Abraham dans le
cadre de l'une de ces pratiques.
8. Faut-il compter sur "l'acceptation universelle" ?
Ceux qui défendent des règles et des pratiques qui ne sont pas
autorisées dans le Coran, comme la lapidation des stèles durant le Hajj,
les 5 Salâts ou le taux de 2,5% pour la Zakât, justifient cela en
disant que le plus grand nombre de Musulmans dans le monde est d'accord
sur ces pratiques et ces chiffres. Par conséquent, ils affirment que
cela doit être un signe que ces pratiques ont été conservées.
Une
fois de plus, et en consultant le Coran, nous nous rendons compte que
cet argument est tout à fait contraire à la vérité coranique.
Si tu obéis à la plupart de ceux qui sont sur terre, ils t'égareront hors du chemin de Dieu. Ils ne suivent que la conjecture et ils ne font que supposer.
Coran, 6:116De
ces paroles coraniques, nous sommes assurés que ce que la majorité fait
ou dit s'égare toujours du chemin de Dieu et que ce qu'ils suivent
n'est que conjecture. Cela signifie que si nous appliquons le concept de
l'acceptation universelle, nous devons en réalité rejeter ces rituels
qui n'apparaissent pas dans le Coran. En effet, la vérité absolue est
seulement dans l'Ecriture de Dieu, tout autre chose en dehors du Coran
est pure conjecture, et c'est pourquoi il nous est dit en 6:116 qu'"ils
ne suivent que la conjecture".
9. Si le Coran contient tout, pourquoi je n'y trouve pas la recette pour cuisiner un curry ?
Croyez-le ou non, certains sceptiques ont posé ce type de question !
La
réponse à cette question est assez simple. La raison pour laquelle le
Coran ne contient pas d'informations sur la façon de préparer un curry
ou la façon de conduire nos voitures etc., est donnée dans le Coran. La
fonction du Coran est définie très clairement dans les termes suivants :
Chercherai-je un autre juge que Dieu, alors que c'est Lui qui a fait descendre vers vous ce Livre détaillé ? ...
Coran, 6:114Le
verset glorieux ci-dessus établit un lien clair entre "juge" et le
Coran pleinement "détaillé". En d'autres termes : le Coran est détaillé
en ce qui concerne la loi de Dieu.
En outre, le but du Coran, ou
de toute Écriture, est de nous donner les moyens d'atteindre le salut.
Et donc, puisque la façon de faire cuire un curry ou la façon dont nous
conduisons nos voitures n'affecte pas notre destin le Jour du Jugement,
leurs détails ne sont pas inclus dans les Écritures. Nous devons
toujours nous rappeler que le Coran est tout ce qu'il faut pour
atteindre le salut.
Le
Coran, comme toute autre Écriture, est un manuel indiquant comment
adorer Dieu et comment s'abstenir de l'adoration des idoles, comment
aller au ciel et comment corriger notre péché originel, le Coran
contient tous les détails dont nous avons besoin dans
ce but précis (lire :
Pourquoi sommes-nous ici ?).
Pour comprendre la signification de l'expression coranique "rien n'a été omis dans le livre" (
6:38), nous devons aussi lire un certain nombre d'autres versets :
Premièrement :
Nous lisons en
2:38
que l'offre de Dieu pour racheter l'humanité a consisté à nous envoyer
la "Huda" (guidance), et que ceux qui accepteront cette guidance, qui
dans le verset
2:39
est connectée à "Ayat Allah" (les signes/révélations de Dieu), seront
rachetés, tandis que ceux qui la rejettent finiront en enfer.
Deuxièmement :
Nous lisons aussi dans le Coran que Dieu a envoyé la "Huda" (guidance) dans le Coran (
27:2,
31:3). On nous dit aussi que la guidance fut donnée aux peuples précédents dans les Écritures précédentes (
3:4).
Troisièmement :
Après
que Dieu ait défini le rôle exact du Coran (et de toutes les autres
Écritures), qui est de fournir le chemin du salut, Dieu nous dit que le
Coran contient tout. Il est logique de relier l'intégralité du Coran à
sa fonction, qui est de fournir des orientations et des moyens de salut.
Comparons cela avec l'exemple suivant :
Si
vous êtes étudiant à l'école pour un examen scientifique, et que votre
professeur vous donne un livre et vous dit qu'il contient tout ce dont
vous avez besoin pour passer l'examen, vous ne pouvez pas un jour lui
dire que vous n'y avez pas trouvé comment faire cuire une pizza !!
L'enseignant
n'a jamais prétendu que le livre contient les explications pour faire
cuire une pizza, il a seulement dit qu'il contient
tout ce qui est nécessaire pour réussir l'examen.
De
plus, vous ne pouvez pas aller emprunter un livre de science de la
classe antérieure et le suivre, car les questions que vous obtiendrez
dans votre examen seront basées sur le livre que le professeur vous a
donné et non pas le livre qui leur a été donné. Vous avez votre "Minhaj"
(règles) et ils ont le leur (voir Minhaj en
5:48).
De
même, puisque Dieu définit pour nous la fonction du Coran (ou de toute
Écriture) comme étant l'ensemble des règles permettant d'atteindre le
salut (
2:38-39)
(et de passer le test), alors nous devons comprendre l'intégralité du
Coran selon la fonction qu'on lui attribue et non pas dans un autre
sens.
L'intégralité du Coran est en effet liée à ce qu'il est une source très détaillée de la loi. Ceci est confirmé en
6:114,
où nous avons un lien direct entre accepter Dieu comme la seule "source
de lois", et entre le Coran étant pleinement "détaillé".
Encore
une fois, tout ce que cela confirme est le fait que, pour atteindre le
salut et racheter nos âmes dans l'Au-delà (si Dieu le veut), nous avons
seulement besoin du "Minhaj" (règles et lois) qui nous a été donné, et
non du "Minhaj" qui a été donné à ceux qui nous ont précédé. En
5:48, on nous dit que notre "Minhaj" est le Coran et non les rituels ou les Écritures données à Abraham ou les autres.
Nous
avons dans le Coran une confirmation ferme que nous devons seulement
suivre ce qui est clairement dans le Coran, et rien d'autre, et non ce
qui a été donné à Abraham, ni ce que nous avons hérité. Cette
confirmation est donnée dans les paroles coraniques suivantes :
C'est un rappel (le Coran) pour toi et ton peuple. Vous serez bientôt interrogés.
Coran, 43:44
Article original : The Quranic command to follow the "millat" of Abraham